Plantronics BackBeat Sense : la promesse
Plantronics étoffe sa petite gamme de casque audio destinée au grand public avec le BackBeat Sense. Présenté à l’IFA 2015, ce casque est à la fois un modèle filaire et Bluetooth qui, à l’inverse du BackBeat Pro, joue la carte de la finesse et de la discrétion. Reste à savoir si, pour presque 180 euros, il assure du côté du son.
Plantronics BackBeat Sense : la réalité
Avec le Sense, Plantronics souhaite séduire les utilisateurs à la recherche d’un casque relativement fin, construit dans des matériaux aussi beaux que solides. En effet, entre l’arceau en métal anodisé et le similicuir qui recouvre aussi bien la bande située sur le haut de crâne que les écouteurs reposant sur les oreilles, le Sense produit son petit effet. Sur le crâne, ce casque poids-plume (142 grammes) se sent à peine et le revêtement des écouteurs est très agréable au contact de la peau.
Nous l’avons testé dans sa version Black/Espresso (disponible aussi en blanc et marron) et il faut bien reconnaître qu’on l’imagine assez bien sur la tête d’un businessman ou encore d’un hipster, toutes barbe et mèches dehors.
BackBeat Sense : la musique avec ou sans fil
Comme beaucoup de casques audio vendus aux alentours de 180 euros actuellement, le Sense est à la fois Bluetooth (compatible AptX, pour préserver la qualité sonore) et filaire. En connexion sans-fil, il s’associe aisément avec une tablette, un smartphone ou même un ordinateur. Il suffit de conserver le bouton de mise sous tension en position haute pendant quelques secondes pour que le menu de l’appareil source « voie » le Sense.
Pour piloter les listes de lecture, prendre ou passer des appels, il suffit de presser les touches idoines, réparties sur les deux écouteurs.
Le réglage du volume est, quant à lui, hérité du Pro : il faut tourner l’anneau entourant les commandes de l’écouteur gauche pour jouer sur l’intensité. Rien de plus simple.
A noter, dès que le casque est allumé, une voix (polyglotte) indique l’état de charge de la batterie intégrée. Une solution bien plus discrète qu’un voyant clignotant, susceptible de défigurer le produit. Batterie qui, d’ailleurs, se recharge en microUSB. Pratique, cela évite d’avoir un énième câble à emporter partout avec soi. En lecture de musique continue, nous avons mesuré l’endurance du Sense à 14 h 30 et, d’ailleurs, pour préserver celle-ci au maximum, le casque coupe automatiquement le son des écouteurs lorsque qu’on ne le porte plus sur le crâne. Malin !
Dernière fonctionnalité très astucieuse, toujours en mode sans-fil : la possibilité d’entendre les bruits environnants en coupant la musique temporairement et sans avoir à ôter le casque des oreilles. D’une simple pression sur le petit bouton rouge situé sous l’écouteur gauche, les deux micros qui captent la voix lors des discussions s’activent et laissent passer les annonces des conducteurs de bus ou de train sans souci.
En mode filaire, les commandes des écouteurs se coupent et c’est la petite télécommande située sur le câble qui prend le relai. Plantronics assure sa compatibilité avec iOS et Android mais, comme c’est souvent le cas, le bouton multifonction et le contrôle de volume marchent bien mieux (comprendre à tous les coups !) avec les appareils Apple. Avec les smartphones au système Google, c’est plus aléatoire, tout dépend du câblage de la prise jack de l’appareil.
Du bon son en sans fil
Précisons en introduction que nous ne sommes pas parvenus à faire en sorte que notre dispositif de test puisse évaluer correctement le Sense. Les données collectées étaient incohérentes et absolument pas représentatives de ce que nous entendions. Le dernier casque à avoir réussi à mettre nos protocoles en défaut était le Zik 2.0 de Parrot, lui aussi fonctionnant en filaire comme en sans-fil.
Lors de nos tests, nous avons été assez surpris par la qualité du son en Bluetooth. Proche de celle du BackBeat Pro, elle se caractérise par un son dynamique, relativement précis et pas trop compressé. On est toutefois moins immergé dans nos morceaux favoris et cela tient à la forme des écouteurs. Le BackBeat Sense est très à l’aise avec tous les morceaux de musique moderne et contemporaine. Les basses sont rondes, assez chaudes et pas trop percutantes. Les médiums, eux, sont relativement bien dosés : on entend bien les guitares, les voix et les effets audio spéciaux. Les aigus, enfin, sont là pour amener juste ce qu’il faut de respiration et de brillance.
Même avec le câble, mieux vaut que la batterie soit rechargée
A contrario, avec le câble, le son diffusé est… plat, sans saveur et avec une scène acoustique étriquée. Mieux vaut donc ne pas tomber en panne séche de batterie. Pour un dépannage, le son suffira mais pour une écoute prolongée d’opéra, ce ne sera pas suffisant.
Enfin, nous nous sommes livrés à une petite expérience. Brancher le casque à notre iPod avec son câble, et le mettre sous tension. Juste pour voir si le petit amplificateur se mettait en marche malgré la présence du câble. Câble qui rappelons-le, désactive la diffusion Bluetooth dès lors qu’il est branché. Bingo, ça marche ! Nous avons retrouvé une qualité de son quasiment identique à celle obtenue en Bluetooth, voire même un peu meilleure.
Interrogés à ce propos, les représentants de la marque ont mis un moment à nous répondre pour finalement reconnaître qu’il y avait bien deux modes d’utilisation en filaire. Avec et sans mise en marche du casque. Peut-être aurait-il été utile de le spécifier quelque part, tant sur le site que dans le mode d’emploi ?
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