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Test : On a testé un téléviseur 3D presque parfait

Ça y est, c’est parti pour la 3D à la maison. Samsung fait partie des premiers à avoir dégainé avec un beau 46 pouces.

L'avis de 01net.com

Samsung UE46C8790

Equipement

3.5 / 5

Confort d'utilisation

4 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 14/05/2010

Voir le verdict

Fiche technique

Samsung UE46C8790

Technologie LCD LED
Diagonale de l'écran (cm) 116 cm
Label HD HDTV 1080p
Définition de l'écran 1920 x 1080
Aspect de la dalle Mat
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Samsung UE46C8790 : la promesse

Commercialisé 2 799 euros (une sacrée somme quand même !), le Samsung UE46C8790 nous promet la finesse grâce à son rétroéclairage LED Edge, une belle image HD 1080p, des noirs intenses grâce au nouveau filtre Real Black, des couleurs nuancées grâce au Wide Color Enhancer Plus, la compatibilité 3D grâce au 3D HyperReal Engine et au mode Motion Plus 200Hz, la conversion 2D>3D, des fonctions multimédias à la pelle (Internet@TV, Samsung Apps, Skype, etc.) avec en prime la possibilité d’enregistrer les programmes TV sur disque dur externe ou clé USB. Intéressant. Voyons si la 3D est vraiment efficace et si le téléviseur tient toutes ses promesses.

Samsung UE46C8790 : la réalité

Alors, la 3D à la maison sur un téléviseur de 46 pouces, ça ressemble à quoi exactement ? Pour le savoir, nous avons connecté à ce téléviseur LCD Samsung UE46C8790, le lecteur Blu-ray 3D du constructeur (le BD-C6900) vendu 399 euros et bien entendu chaussé une paire de lunettes à piles vendue, elle, 79 euros.

Un physique agréable
Esthétiquement, l’ensemble téléviseur + lecteur est plutôt agréable à l’œil. Le téléviseur bénéficie, en effet, d’un design sympa avec un pourtour en plexiglas doté de touches sensitives, un cadre en aluminium brossé, une épaisseur réduite (merci le rétroéclairage LED Edge) et un pied chromé à quatre branches. Ce téléviseur est d’ailleurs livré avec une nouvelle télécommande chromée elle aussi, offrant de larges boutons et une bonne prise en main.
Le lecteur Blu-ray, pour sa part, mise sur sa finesse et sa compacité pour séduire. Malheureusement, ses finitions sont beaucoup moins nobles que celles du téléviseur. Quant à sa télécommande, elle s’avère basique, à l’instar de sa coque laquée noire et de son afficheur frontal.

Des connexions pas si pratiques…
Les connexions du téléviseur sont nombreuses et comprennent notamment quatre entrées HDMI 1.4, deux ports USB, un port Ethernet, une entrée PC, deux entrées antenne (une pour la TNT, l’autre pour le satellite) et une sortie numérique optique. Le problème, c’est que ces connexions ne sont pas toujours très accessibles ni très pratiques. En effet, aucun branchement direct n’est possible (hormis pour l’USB et la HDMI), il faut passer à chaque fois par différents adaptateurs. Ces derniers sont fournis, mais finissent par boursoufler l’arrière du téléviseur.
Autre déception, l’absence de module Wi-Fi intégré. La liaison sans fil est possible (elle est même prévue), mais reste optionnelle. Sur un appareil à 2 800 euros, ça fait mal.

Une seule sortie HDMI 1.4 pour le lecteur Blu-ray
Le lecteur Blu-ray 3D possède lui une sortie HDMI 1.4, un port Ethernet, une sortie audio numérique optique, une sortie YUV, une sortie A/V analogique et des sorties analogiques 7.1. Il sera donc nécessaire pour profiter de la 3D de le brancher en direct au téléviseur ou à l’un des récents systèmes home cinéma Samsung (HW-C500 ou HW-C700).
Impossible, en revanche, de passer par un ampli HDMI 1.3 traditionnel, la 3D ne sera supportée. Une seconde sortie HDMI n’aura pas été pour déplaire. A moins que vous utilisiez les sorties analogiques 7.1 ou, au pire, la sortie optique.

Des applications en ligne aussi pour les téléviseurs
Du côté de l’interface utilisateur, on retrouve les menus traditionnels de Samsung. Des menus graphiques, clairs, conviviaux et relativement parlants, permettant de configurer le téléviseur de manière assez simple. La navigation se fait d’ailleurs avec célérité grâce à la télécommande qui propose notamment la touche Tools faisant apparaître tout un tas de petites fonctions intéressantes. Notez par ailleurs que la fonction de conversion 2D>3D est aussi accessible directement depuis la télécommande.
Une fois la configuration de base effectuée, on découvre avec plaisir l’ensemble des services proposés par ce téléviseur 3D dont l’accès au Samsung Apps Store permettant de rapatrier toutes sortes d’applications plus ou moins ludiques, plus ou moins utiles. Comme sur l’iPhone, la mobilité en moins. On enclenche ensuite la fonction Internet@TV ouvrant les portes de YouTube, Picasa, Twitter, Accuweather et de Skype. Des widgets auxquels pourront s’ajouter les applications téléchargées depuis le Samsung Apps Store. Quatre gigaoctets de mémoire sont intégrés au téléviseur. Et comme pour la 3D, l’accès à la fonction Internet@TV peut se faire d’un clic à partir de la télécommande.

Un formidable Media Player avec enregistrement TV sur clé USB
C’est  la même chose pour la fonction Media Play qui permet de lire en réseau (Wi-Fi ou Ethernet) ou en USB des fichiers vidéo (WMV, Mpeg, AVI, DiVX, MKV, XVID), audio (MP3) et photo (Jpeg). Les fichiers sont classés par catégories et la sélection se fait là encore de manière assez simple.
Cette section Media Play offre aussi une nouvelle fonction très intéressante, baptisée « TV Recording ». Celle-ci permet d’enregistrer sur une clé USB ou un disque dur externe (disposant d’au moins 1 Go d’espace libre) les programmes SD ou HD issus d’un des deux tuners TV. Il suffit pour cela d’appuyer sur la touche « REC » et l’enregistrement démarre. Les programmes enregistrés étant ensuite accessibles au sein du menu Media Play. Une fonction TimeShift est également disponible et permet de mettre en pause un programme en direct pendant 90 minutes (maximum).
Voilà une fonction pratique, car elle permet de jongler entre différents supports de stockage et de ne plus être tributaire du disque dur d’un magnétoscope ou d’une box. Dommage toutefois que les contenus enregistrés en USB ne puissent pas être lus sur un ordinateur ou une autre plate-forme USB de la maison. Ils sont en effet protégés par des DRM et ne peuvent donc être relus que sur le téléviseur sur lesquels ils ont été enregistrés.

Des réglages spécifiques pour la 3D
Du côté du calibrage de l’image et du son, on retrouve les outils déjà présents sur les précédents téléviseurs haut de gamme du constructeur avec, en plus, cette fois-ci, un petit menu dédié à la 3D. Celui-ci permet notamment de sélectionner le format d’entrée 3D (2D>3D, Side by Side, Top & Bottom, Line By Line, Vertical Stripe, Checker Board, Frequency), d’activer ou non la conversion 3D>2D, d’ajuster la profondeur de cette conversion, de corriger l’image 3D de chaque œil et d’activer ou non le mode Auto permettant de détecter automatiquement la lecture de contenus 3D et de choisir le mode Image le plus adapté.
Signalons aussi que l’émetteur 3D assurant la synchronisation du téléviseur et des lunettes actives est intégré au cadre du téléviseur (en bas, à gauche). Précisons, malheureusement, que les lunettes actives sont vendues séparément. Ce qui pourra faire grimper la facture de 500 euros si la famille est nombreuse.

Un calibrage aux petits oignons
En 3D, évidemment, certaines fonctions de calibrage ne sont pas accessibles. Cela dit, les outils de paramétrage vidéo sont suffisamment nombreux et fouillés pour permettre aux amateurs exigeants d’obtenir la qualité d’image qu’ils souhaitent. En plus des traditionnels réglages des contrastes dynamiques, du gamma, de la balance des blancs, du niveau de noirs, de l’espace colorimétrique, des couleurs de peau, Samsung a intégré l’option LED Motion Plus permettant de fluidifier et d’améliorer la netteté des images en mouvement. Trois niveaux sont possibles : Normal, Cinéma et Ticker, avec à chaque fois la possibilité d’optimiser les réglages. A moins que vous ne préfériez débrayer cette option, pourtant relativement efficace.
A tous ces réglages, s’ajoutent différents filtres agissant sur la température de couleur, la réduction du bruit, l’optimisation du niveau de noir par l’intermédiaire de l’interface HDMI, le mode 200Hz Motion Plus et le mode Smart LED assurant l’ajustement de la luminosité native de la dalle LCD. Des options de réglages complètes et très convaincantes.

Une efficace restitution de la 3D native
Passons à la 3D maintenant. Sur les images 3D de Monstres contre Aliens, le rendu s’est avéré plutôt intéressant avec une belle profondeur d’ensemble sur les plans larges, de chouettes effets de relief et une agréable sensation 3D tout au long du film. Installé à moins de 4 m du téléviseur, les lunettes actives vissées sur le bout du nez, la 3D nous a à la fois amusés et convaincus. Reste toutefois à supporter quelques effets de rémanence enquiquinants sur les images rapides et une perte réelle de luminosité une fois les lunettes actives sur le nez. Heureusement, les outils de calibrage permettent de compenser partiellement ce souci. Notez également une petite dérive de couleurs, avec des rouges plus prononcés une fois les lunettes chaussées.
Pas de gros problèmes à noter par ailleurs : pas de souci de synchronisation, pas de maux de tête, pas de scintillement gênant, pas de perte de profondeur même en étant assis légèrement sur le côté. La qualité de transmission est bonne et le rendu plutôt séduisant.

Une conversion 2D>3D de qualité variable
Quant à la conversion 2D>3D, elle permet de créer un vague effet de relief qui ne s’avère vraiment décelable que sur certains plans. Les images en mouvement peinent cependant à être affichées avec précision et clarté, les arrière-plans s’affichent avec platitude, la définition n’est pas toujours géniale, la luminosité est en berne une fois de plus, les couleurs ont tendance à être légèrement saturées et la qualité du rendu varie en fonction des sources et des plans.

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