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Test : Nextbit Robin, ce que vaut le smartphone qui mise tout sur le cloud

Premier modèle de la marque Nextbit, le Robin est un smartphone livré avec 32 Go de mémoire interne, mais surtout 100 de stockage en ligne. Le système est-il assez bien fait pour ne plus jamais avoir à se soucier de l’espace disponible sur son téléphone ?

L'avis de 01net.com

Nextbit Robin

Autonomie & charge

1 / 5

Affichage

3 / 5

Photo & vidéo

3.5 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 25/03/2016

Voir le verdict

Fiche technique

Nextbit Robin

Système Android 6.0
Processeur Qualcomm Snapdragon 808
Taille (diagonale) 5.2 "
Résolution de l'écran 424 ppp
Voir la fiche complète

Nextbit Robin : la promesse

Il était l’un des smartphones les plus surprenants du dernier Mobile World Congress de Barcelone. Conçu par Scott Croyle, l’ancien designer en chef de HTC, et d’anciens ingénieurs de Google, le Robin et le premier smartphone du marché à être livré d’office avec un espace de stockage dans le cloud de 100 Go. Il promet également à l’utilisateur de gérer tout seul le stockage des photos, vidéos et applications sur cet espace en ligne, pour ne plus jamais saturer sa mémoire interne de 32 Go.

Nextbit Robin : la réalité

Au premier contact avec le Robin, il est indéniable que ce modèle est sorti tout droit de l’imaginaire d’un designer. Il se présente comme un pavé rectangulaire très anguleux et très fin (7 mm). On remarque aussi rapidement la couleur « Mint » de l’appareil, très originale, mais surtout très osée. Pour ceux qui ne voudront pas franchir le pas, une version « Midnight » anthracite, bien plus discrète, est également disponible.

Au dos de l’appareil, on aperçoit également le flash “dual tone”.

Sur la tranche droite se trouve le bouton de déverrouillage équipé d’un capteur d’empreintes digitales. Légèrement en retrait d’un millimètre de la coque, il n’est pas forcément très facile à activer. Le capteur d’empreintes nécessite quant à lui qu’on appuie d’abord sur le bouton pour qu’il soit actif. On aurait aimé qu’à la manière des modèles Huawei par exemple, il suffise d’y poser le doigt pour déverrouiller l’écran, même lorsque celui-ci est éteint.
On remarque en façade deux haut-parleurs, situés en haut et en bas de l’écran, qui fournissent un rendu sonore stéréo plutôt agréable lorsqu’on regarde une vidéo ou que l’on joue. Ce principe avait d’ailleurs déjà été utilisé sur les modèles HTC précédemment designés par Scott Croyle.

Un second haut-parleur est placé en bas de l’écran, permettant ainsi un effet stéréo lorsque le smartphone est tenu à l’horizontale. 

Peu autonome, mais puissant

Ces deux haut-parleurs ont en revanche l’inconvénient d’agrandir le smartphone dans la hauteur. Déjà muni d’un grand écran de 5,2 pouces, l’appareil n’est donc pas très compact par rapport à d’autres modèles équipés d’un écran de la même taille. Full HD, la dalle affiche une bonne résolution de 424 pixels par pouces, mais aurait pu être un peu plus lumineuse pour être mieux lisible en extérieur (464 cd/m²).

L’écran manque sensiblement de luminosité.

Question autonomie, la performance du Robin n’est clairement pas son point fort. Avec seulement 5 h 24 en utilisation polyvalente, il promet tout juste une journée entière dans le cadre d’une utilisation classique. En lecture vidéo, il réalise 7 h 30, 19 h 38 en communication et 12 h 36 en surf web. On se consolera donc plutôt avec la bonne optimisation de son processeur Snapdragon 808 et de ses 3 Go de RAM. Il réalise ainsi un score honorable à AnTuTu 6 (62 348) et culmine entre 52 et 58 images par seconde à Epic Citadel. Il est donc tout à fait adapté pour faire tourner des jeux 3D, fait assez rare pour être signalé dans cette gamme de prix (360 euros).

Manque de stabilisation pour la vidéo

Du côté de la photo, son capteur de 13 mégapixels ne fait pas de miracles. Les clichés sont tout à fait acceptables en haute luminosité, mais les choses se corsent dès que l’obscurité approche. Il a alors du mal à faire le point, ce qui accentue encore un peu plus le manque de réactivité flagrant de l’application « appareil photo ». En vidéo, il manque clairement une stabilisation à l’ensemble (qu’elle soit logicielle ou optique), dommage car la précision est bien là et le rendu tout à fait acceptable. En revanche, le rendu vidéo en 4K est catastrophique, cela est certainement dû à un manque d’optimisation logicielle.

La qualité des images est correcte, mais peine en basse luminosité.

Mais la réelle nouveauté du Robin est donc sa gestion du stockage dans le cloud (sur Internet) avec une promesse : l’utilisateur n’a plus à se soucier de l’espace disponible sur son smartphone. Dès que la mémoire interne ne dispose plus que de 5 Go de libre, le système de Nextbit envoie automatiquement sur le serveur cloud les photos, vidéos et même les applications qui sont les plus rarement consultées par l’utilisateur.

Nous avons donc rempli notre exemplaire de test de fichiers en tous genres. Dès qu’il est branché au secteur et connecté à un réseau WiFi, le smartphone transfère donc automatiquement ses fichiers en ligne. Il est également possible de le configurer pour le faire en 4G et sans qu’il soit branché au secteur, mais dans ce cas-là gare aux consommations sur le forfait data et la batterie de l’appareil !

Au dos de l’appareil, sous le logo, se trouvent quatre diodes qui témoignent de l’activité d’upload vers le cloud.

Le système cloud peut encore se perfectionner

La récupération des fichiers depuis le serveur en ligne se fait de manière très transparente. Un aperçu des photos et des vidéos est conservé sur le téléphone. Lorsqu’on zoome sur un cliché, la version complète est téléchargée et s’affiche alors à l’écran.

Pour une vidéo, un appui sur le bouton de lecture déclenche lui aussi automatiquement son téléchargement. Enfin, les icônes des applications uploadées sur le cloud s’affichent quant à elles complètement grisées. Il suffit de les toucher pour que l’application se réinstalle automatiquement sur le téléphone et se rouvre d’ailleurs au même niveau que là où on l’avait quittée. Pratique, notamment pour ne pas perdre sa progression dans les jeux vidéo.

Bien évidemment, ce système est très consommateur de data si on l’utilise en seulement en 4G. Il présente aussi le défaut de ne pas fonctionner à tous les coups. Si la mémoire est pleine et qu’on veut télécharger depuis le serveur une application déjà installée, le smartphone ne pourra pas le faire, pour cause de manque d’espace disponible.

Malgré le système de cloud, l’espace de stockage est parfois insuffisant.

On aurait donc aimé qu’il puisse faire instantanément le ménage pour que cette installation soit possible ou au moins qu’on puisse envoyer manuellement dans le cloud une autre application pour faire de la place pour la nouvelle, mais cela est malheureusement impossible. La seule option manuelle qui est donnée à l’utilisateur est la possibilité d’épingler les applications qu’il veut conserver sur son téléphone, pratique par exemple si l’on doit partir en voyage et ne pas utiliser son forfait roaming, mais donc pas suffisant pour une utilisation optimale de l’appareil.

Regarder notre vidéo du Nexbit Robin

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