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Test Galaxy S5 : le test complet du nouveau fleuron de Samsung

Le nouveau fer de lance des smartphones Samsung excelle dans beaucoup de domaines, mais il déçoit aussi sur plusieurs points, à commencer par son design.

L'avis de 01net.com

Samsung Galaxy S5

Les plus

  • + Les performances attendues
  • + Le capteur cardio

Les moins

  • - Rien

Autonomie & charge

2 / 5

Affichage

4 / 5

Photo & vidéo

3.5 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 15/04/2014

Voir le verdict

Fiche technique

Samsung Galaxy S5

Système Android 5.0
Processeur Qualcomm Snapdragon 801
Taille (diagonale) 5.1 "
Résolution de l'écran 432 ppp
Voir la fiche complète

Samsung Galaxy S5 : la promesse

On l’attendait avec impatience, le dernier smartphone de luxe de Samsung est désormais prêt à combler les utilisateurs les plus exigeants. Bourré de technologies dernier-cri, l’appareil annonce des miracles, que nous avons tenté d’authentifier. Après plusieurs jours de torture, voici notre verdict.

Samsung Galaxy S5 : la réalité

La qualité de fabrication du Galaxy S5 est toujours aussi propre, haut de gamme oblige. Par rapport au Galaxy S4, ce nouveau modèle apporte une coque étanche, ou plutôt résistante à l’eau (IP67 : protégé contre la poussière, et résistant à l’immersion jusqu’à 1 mètre). C’est moins que le Xperia Z2 de Sony, certifié IP68, pouvant être immergé à plus d’un mètre de profondeur pendant 30 minutes.

Carton jaune sur le design

Premier regard, première prise en main, et première critique : impossible de comprendre pourquoi Samsung a négligé le design du Galaxy S5 à ce point. Pour s’en rendre compte, il suffit de le comparer au précédent Galaxy S4 : on constate alors que la seule amélioration se situe au niveau de sa coque arrière, dont le plastique est plus agréable au toucher. Et encore, le revêtement plastique « imitation cuir » du Galaxy Note 3 (version noire) était beaucoup plus réussi en tous points (moins glissant, plus agréable à regarder et à toucher).

Pire encore, par rapport au S4, le design du S5 se montre plus grossier : les rebords de l’écran sont nettement plus larges, et le module de l’appareil photo ressort encore plus de la coque arrière. L’écran étant un peu plus grand que celui du S4 (de seulement 0,1 pouces, était-ce vraiment indispensable ?), l’appareil est plus long et plus large. Sa prise en main est donc moins satisfaisante que celle du Galaxy S4, qui avait atteint un équilibre design-ergonomie très au point. Sans oublier une dernière régression : le S5 est 15 grammes plus lourd que le S4 !

Très puissant… temporairement

Et les critiques ne s’arrêtent pas là. Le processeur Snapdragon 801 du Galaxy S5 est effectivement très puissant, et suffisant pour tous types d’applications sur Android. L’interface de l’appareil est très fluide en toutes circonstances, et particulièrement réactive. Très agréable à utiliser donc, à condition d’aimer Touchwiz évidemment.

La situation se complique lorsque le smartphone est poussé au maximum de ses capacités dans les jeux vidéo. Notre étalon en la matière, GTA Vice City, montre bien les limites du Galaxy S5 : très fluide pendant 20 minutes environ, le jeu se met à saccader fortement lorsque l’appareil chauffe. La dissipation thermique du processeur n’étant pas suffisante, la puce se met en mode « ralenti » en diminuant ses fréquences de fonctionnement (CPU et GPU) pour stabiliser sa température. Du coup, l’appareil est beaucoup moins puissant.

Le test « Epic Citadel » (moteur 3D Unreal) montre le même comportement : le Galaxy S5 maintient une moyenne de 54 images par seconde lors des deux ou trois premiers tests, et ses performances diminuent ensuite entre 35 et 42 images par seconde, car l’appareil chauffe trop. Idem dans le test Antutu : le score 3D passe de 9500 à 5600 points dans les mêmes conditions. Notez que le HTC One M8 ne souffre pas du tout de ce problème, et s’avère donc bien plus performant dans les jeux vidéo.

Autonomie de folie

La principale qualité du Galaxy S5, c’est son autonomie. C’est l’une des spécialités de Samsung, qui tire parti de la très faible consommation des écrans AMOLED. Celui du S5 est encore plus économe que celui du S4. Et les scores d’autonomie s’envolent : plus de 15 heures en lecture vidéo ! En communication (écran éteint), l’appareil atteint presque les 26 heures. Les records sont donc battus : le Galaxy S5 fait encore mieux que le HTC One M8 !

En pratique, il est facile de tenir plus de 24 heures sur batterie en utilisation régulière. Plus besoin de se soucier de la batterie de son appareil le soir, après une longue journée de travail. Et pour assurer, le mode d’économie d’énergie de l’appareil fait un bon travail, à condition de se passer de la totalité des fonctionnalités « smartphone » et de se contenter d’un simple téléphone portable (appels et SMS) avec un affichage en noir et blanc.

Ecran AMOLED proche de la perfection

Autre qualité majeure du Galaxy S5 : son excellent écran. Samsung pousse la technologie OLED au maximum pour offrir des performances inédites. A commencer par sa luminosité, qui monte à 381 cd/m² en réglage maximal manuel, mais qui peut même dépasser les 520 cd/m² (450 cd/m² pour du blanc en plein écran, et jusqu’à 605 cd/m² sur la moitié de l’écran) lorsqu’on active le contrôle automatique de luminosité en plein soleil. C’est la toute première fois qu’un écran AMOLED atteint une telle luminosité !

Côté fidélité des couleurs, le mode « Cinema » tire parti de l’expérience de Samsung dans le domaine des téléviseurs. Les couleurs sont très justes. En mode automatique (Adapt Display) les teintes s’ajustent pour rester correctes lorsque la lumière ambiante est colorée (nous l’avons testé avec les luminaires Philips Hue, et ça marche !). La définition Full HD de l’écran est amplement suffisante (les pixels étant invisibles à l’œil nu), le taux de contraste est parfait (infini)… Bref, le Galaxy S5 possède certainement le meilleur écran que nous ayons testé au labo.

Meilleur en vidéo qu’en photo

Les performances photo du Galaxy S5 sont très bonnes… de jour. Le capteur Samsung (16 mégapixels au format 16:9 natif) fait un bon boulot en pleine lumière, mais il est très décevant à faible luminosité. Les photos sont vite floues et bruitées en soirée, surtout que le mode « stabilisation » active par défaut une longue exposition et un lourd traitement d’image. Le photographe et les sujets de la photo ne devront donc surtout pas bouger !

L’effet bokeh (flou d’arrière-plan) est efficace, mais perfectible. L’appareil prend plusieurs photos avec des mises au point différentes (c’est très long, et encore une fois, il ne faudra pas bouger), et applique un filtre de flou artificiel sur le plan sélectionné par l’utilisateur. C’est bien, mais quelques défauts sont bien visibles à l’extrémité des objets en premier plan. Nous avions cependant constaté les mêmes défauts sur le HTC One M8, qui bénéficie d’une fonction équivalente.

Le mode HDR instantané est certainement l’apport le plus pratique de Samsung. Seulement voilà, encore une fois, il ne faudra surtout pas bouger pour les photos, sous peine d’avoir des petits dédoublements d’image très gênants. En fait, c’est en vidéo que la fonction HDR est la plus efficace et la plus bénéfique : terminés les soucis de contre-jour et d’éclairage, le traitement HDR fait un boulot remarquable pour révéler tous les détails dans les zones d’ombre, même face au soleil.

Concernant la vidéo, l’enregistrement en Ultra-HD est d’excellente qualité (mais le mode HDR et la stabilisation sont alors désactivés). Le mode 120 images par seconde (en définition 720p) perd beaucoup de luminosité, et il n’est donc efficace qu’avec des scènes bien éclairées. Le mode 1080p à 60 images par seconde est impressionnant de fluidité, mais il perd aussi un peu de luminosité, et se fait aussi sans stabilisation ni mode HDR.

Un logiciel très riche, mais un peu lourd

C’est une histoire de goût. Certains adorent Touchwiz, d’autres détestent. L’interface de Samsung (ou « surcouche Android ») passe au “flat design”, certainement inspirée du look d’iOS 7, le système mobile d’Apple. Le résultat est plutôt sympa, mais heureusement que l’appareil est équipé de 2 Go de mémoire vive pour encaisser le poids de ses services et applications (1 Go de mémoire utilisé à la sortie du carton).

Parmi la multitude d’applications proposées (ou imposées) par Samsung, il est tout de même possible de trouver de très bonnes choses : un bon clavier, un mode loupe très astucieux, des widgets bien conçus, un agenda très pratique, d’excellents lecteurs audio et vidéo, une bonne galerie photo, un mode « privé » assez pratique, etc. En audio, le mode Adapt Sound (présent depuis un moment) offre de très bonnes améliorations sonores pour ceux qui n’ont pas un bon casque audio ou des tympans endommagés (ou les deux !).

Capteurs d’empreintes et cardiaque, des gadgets

Le capteur d’empreintes digitales du Galaxy S5 n’est pas satisfaisant. Il n’enregistre que trois doigts, et dans un sens particulier, alors que celui de l’iPhone 5S est capable de reconnaitre l’empreinte dans tous les sens, et sans avoir à glisser le doigt dessus. Pire encore, il faut s’y reprendre, en moyenne, à trois fois avant d’avoir une reconnaissance positive. C’est très vite insupportable pour déverrouiller son smartphone. Quant au capteur cardiaque, c’est un gadget que seuls les sportifs les plus assidus apprécieront pour le moment. Les autres s’en passeront volontiers, en attendant que certaines applications en tirent parti différemment (des jeux, par exemple ?).

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