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Test : Dell Chromebook 11, un PC endurant limité par son système et son écran

Solide et doté d’une batterie qui encaisse une journée de travail, ce Chromebook est un peu lourd et souffre d’écran étriqué et médiocre.

L'avis de 01net.com

Dell Chromebook 11 (3120)

Affichage

1 / 5

Appréciation générale

3 / 5

Autonomie

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 28/07/2015

Voir le verdict

Fiche technique

Dell Chromebook 11 (3120)

Processeur Intel Celeron N2840
Mémoire vive 4 Go
Capacité de stockage principal 16 Go
Taille d'écran 11.6 "
Puce graphique Intel HD Graphics
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Dell Chromebook 11 (3120) : la promesse

Les PC portables 11 pouces à prix abordable ne courent pas les rues. Aussi l’arrivée à la rédaction d’un Chromebook 11 pouces à 330 euros était, sur le papier, une bonne nouvelle. Certes les Chromebooks sont des machines limitées (lire plus loin), mais pour surfer sur le web et consulter/rédiger des mails, ils font le job.

Dell Chromebook 11 (3120) : la réalité

Les bovins sont des animaux lourds et patauds, mais robustes et fiables. Ce Chromebook 11 répond à peu près à cette définition : Avec 1,32 kilogramme sur la balance c’est bien un petit bovin en termes de poids. Il est 25% plus lourd qu’un Macbook Air 11 à l’écran de mêmes dimensions et pèse le même poids qu’un concurrent 13 pouces, comme le Toshiba Chromebook 2 CB30-B-103.

Le capot et le corps de la machine sont ceints d’une bordure de caoutchouc et les plastiques, certes peu raffinés, ne laissent aucun doute dans leur capacité à encaisser.
Cette résistance – attention, c’est un ordinateur, pas une enclume – remarquable pour un PC à 323 euros TTC (269 HT) est logique pour une machine qui vise initialement le marché de l’éducation – les enfants sont des brutes.

Chi va piano, va sano e va lontano

Comme tous les Chromebook d’entrée de gamme, ce petit Dell est loin d’être un foudre de guerre. Il vaut mieux éviter d’ouvrir mille et un onglets sous peine de souffrir de ralentissements et y aller mollo en 3D. Certains jeux en ligne du Chromestore fonctionnent de manière correcte, d’autres comme From Dust que nous avons utilisé jusqu’ici pour les tests de Chromebooks ne s’exécutent tout simplement pas.

Dans le cas d’un jeu peu gourmand en ressources 3D, comme KingsRoad, un clone de Diablo qui se joue dans un navigateur, le Chromebook 11 s’en sort à peu près si vous prenez soin de fermer un maximum d’onglets. Pas le grand luxe, mais c’est déjà ça.

Aussi véloce qu’un percheron tractant sa charrette, le Dell Chromebook 11 est aussi endurant comme ce noble équidé : 9h40 d’autonomie en lecture vidéo et 8h47 en usage bureautique polyvalent (wi-fi, web, etc.). La promesse de la journée de labour sans passer par l’abreuvoir est bien tenue.

Bon clavier, touchpad moins soigné

Chez les Chromebooks, le couple clavier/touchpad répond à une quasi-constante : le premier est généralement bon, le second souvent mauvais. Depuis le début de leur existence en 2011 (lire le test du Samsung Serie 5, premier Chromebook commercialisé), l’immense majorité de ces appareils à bas coût n’a cessé de proposer des claviers de type chiclet, à touches espacées, qui offrent un toucher confortable et une frappe efficace. Moins chanceux, les touchpads sont généralement de piètre qualité – celui du Google Pixel mis à part.
Sans être aussi caricaturaux dans le contraste, le couple qui équipe ce petit portable répond un peu à la description : le clavier est très satisfaisant, peu bruyant et confortable, le touchpad sans être mauvais n’est pas un modèle du genre, pas très précis et un peu trop résistant.

Ecran trop étriqué

Ceci est un PC portable à 330 euros. Si nous rappelons ici le positionnement tarifaire de ce Chromebook 11, c’est qu’il explique (en partie) la médiocrité de cet écran. Si sa définition de 1366 x 768 pixels, rapportée à sa diagonale de 11 pouces, lui confère une meilleure résolution que les 13 pouces à définition identique, ses angles de vision ne sont que « passables ».
L’utilisateur doit se positionner parfaitement en face pour profiter d’un taux de contraste correct. Une fois calé sur Google Doc ou Writer (l’extension d’écriture plein écran pour Chrome/Chrome OS utilisée pour rédiger cet article) cela ne pose pas trop de problème, mais il faut être honnête : côté confort, on a vu (bien) mieux. En mode vidéo, cela va très bien seul, à condition de rester parfaitement devant, mais à deux c’est l’enfer.
Bon point cependant pour la partie sonore, plutôt bien soignée pour un appareil de ce genre : s’il manque cruellement de basses, le son qui sort de ce petit poucet est plutôt bien défini et agréable dans une écoute type « radio ». Placés en façade, les deux haut-parleurs son plus puissants que ce à quoi nous nous attendions. La sortie casque est du même acabit, saturant à 100%, mais elle fait du bon boulot jusqu’à 70% de puissance, ce qui est pas mal. Les audiophiles riront, les étudiants travailleront.

Chrome OS

Chaque test de Chromebook sur 01net entraîne une inévitable mise en garde : les Chromebooks ne sont pas des PC portables complets. Si leurs performances sont logiquement excusées par leur positionnement tarifaire très agressif, leur capacité de stockage est très faible – 16 Go en moyenne – et l’usage hors connexion est trop limité. Google a fait en sorte de rendre certaines applications comme Google Docs opérationnelles hors ligne, mais ce n’est pas le cas de la grande majorité d’entre elles. Ajoutons à cela des absences difficiles à excuser, comme Skype, pourtant utilisé par la terre entière. Les Chromebooks sont de super machines à écrire, doublées de navigateurs web, et c’est tout.

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