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Test de la Garmin Fénix 6 Pro Solar : qu’apporte la recharge solaire à la meilleure des montres de sport connectées ?

L’ajout de la recharge solaire sur une montre connectée peut-il justifier un surcoût allant jusqu’à 150 euros ? C’est tout la question qui entoure la Fénix 6 Solar de Garmin. Certainement la meilleure montre de sport du moment, mais dont la nouvelle fonction clé ne changera pas forcément la vie de tous les utilisateurs. 

L'avis de 01net.com

Garmin Fénix 6 Pro Solar (47 mm)

Les plus

  • + Design et finitions
  • + Qualité et quantité des mesures
  • + La recharge solaire
  • + L'autonomie

Les moins

  • - Le prix
  • - Le menu autonomie perfectible

Conception

4.5 / 5

Autonomie

5 / 5

Fonctions

4.5 / 5

Equipement

3.5 / 5

Appréciation générale

4.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 09/10/2020

Voir le verdict

Fiche technique

Garmin Fénix 6 Pro Solar (47 mm)

Système Propriétaire
Systèmes compatibles Android, iOS
Magasin d'applications Connect IQ
Capacité de stockage disponible 32000 Mo
Type d'alimentation Batterie(s) non amovible
Voir la fiche complète

L’an dernier, Garmin dévoilait une montre très particulière dotée d’un filtre de recharge solaire. Cette année, le fabricant américain a décidé de déployer cette technologie sur une large partie de sa gamme. Celle qui en profite le plus, sans surprise, c’est la Fénix 6 Solar qui passe encore un cap en matière d’autonomie. Néanmoins, l’ajout de cette fonctionnalité a un coût et ce n’est sans doute pas anodin si Garmin a laissé la version classique de sa Fénix 6 au catalogue. La recharge solaire justifie-elle de payer sa montre 100 à 150 euros plus cher ?

La Fénix 6 en mieux ?

Ce n’est pas faire injure au savoir-faire des ingénieurs de Garmin que d’indiquer qu’ils ont conservé une bonne partie de la Fénix 6 dans le développement de sa version Solar. En effet, les deux produits se ressemblent sur bien des points et l’essentiel du travail a consisté à intégrer la recharge solaire maison dans la montre la plus complète du catalogue. Dans la mesure où nous avons déjà testé en profondeur la Fénix 6, l’an dernier, nous ne reviendrons pas en détail sur les fonctions fondamentales de la montre. En revanche, nous vous conseillons vivement de relire notre test avant de vous intéresser sérieusement à la version Solar. 

Lire le test complet de la Garmin Fénix 6 : autonomie record pour la meilleure des montres de sport

Dimitri Charitsis – 01 Net – Dans de bonnes conditions de luminosité il ne faut que 3h d’exposition par jour pour prolonger l’autonomie.

Un écran pas comme les autres

Alors que sur la plupart des montres connectées haut de gamme, l’AMOLED règne en maitre, Garmin privilégie une technologie moins consensuelle, le LCD. C’est un choix parfaitement assumé de la part du constructeur qui vise ici les athlètes davantage que les esthètes.

En effet, en plein soleil, voire lorsque les conditions de visibilité sont difficiles, le LCD réflectif (qui utilise la lumière ambiante comme source d’éclairage) s’avère très efficace. Sur ce point, la position de Garmin est claire : privilégier l’efficience à l’esthétique. En effet, pour un coureur exigeant, il est inconcevable de ne pas avoir une vision claire des informations à l’écran, de devoir lutter avec sa montre ou d’avoir à régler sa luminosité. En course, la montre doit être un avantage et non une source de préoccupations. Peu importe si les couleurs sont moins chatoyantes que sur une Galaxy Watch 3 de Samsung.

Enfin, l’autre critère majeur des utilisateurs est que leur montre de sport haut de gamme puisse les suivre sur de longues sorties, ou à défaut qu’elle n’ait pas besoin d’être rechargée tous les deux jours. Là encore, ce type de LCD, qui exige moins de ressources en luminosité, répond mieux aux exigences d’autonomie d’un Garmin. 

Dimitri Charitsis – 01 Net – Au dos de la montre le capteur FC et le port de recharge.

Focus sur la technologie « solar » de Garmin

Venons-en maintenant à la technologie Solar. C’est assurément la grande nouveauté de cette nouvelle édition de la Fénix 6. Il s’agit en réalité d’un filtre qui est appliqué sur le cadran et qui fonctionne comme une fenêtre solaire. C’est à dire qu’entre deux couches de verre composant l’écran de la montre (dont celle protectrice en Gorilla Glass), Garmin a ajouté une autre couche de bandes horizontales en verre acrylique de manière à rediriger la lumière perçue vers des cellules solaires. Cette technologie a été développée par une entreprise française basée à Aix-en-Provence et qui a depuis été rachetée et intégrée à Garmin.

Dimitri Charitsis – 01 Net – Le liseré cuivré autour du cadran est la zone de recharge solaire la plus efficace.

À première vue, lorsque l’on regarde la montre, cette couche solaire est invisible. Et pour cause, il ne faudrait pas réduire la lisibilité de la montre. En revanche, en s’attardant un peu sur la Fénix 6 Solar, il est possible de percevoir une légère bande cuivrée sur le pourtour du cadran. Cette zone plus opaque est la plus efficace en termes de récupération d’énergie, puisqu’elle récolte à elle seule 80 à 90% de celle-ci.

Concrètement, cette recharge solaire n’est pas une pile supplémentaire dans la montre qui viendrait à être consommée une fois la batterie principale à plat. Il ne s’agit pas non plus d’une batterie indépendante. En aucun cas l’énergie solaire captée ne permet de se passer de la recharge classique. En réalité, la technologie Solar doit être perçue comme un prolongateur d’autonomie, variable en fonction des conditions de luminosité. En effet, Garmin considère que 3h d’exposition au soleil à 50 000 Lux (soit une journée ensoleillée) permettent d’augmenter l’autonomie de 3 jours. Il faut doubler ce temps d’exposition lorsque le temps est couvert pour obtenir le même résultat.  

Dimitri Charitsis – 01 Net – Garmin propose toujours la monte la plus complète du marché.

Dans les faits, nous avons pu utiliser la montre dans des conditions très variées et par tout temps. Utilisateurs habituels d’une Fénix 6, nous sommes en mesure de constater que la version Solar tient effectivement plus longtemps. Combien ? C’est ce qu’il y a de plus difficile à déterminer bien évidemment, car l’autonomie varie en fonction de l’utilisation de la montre. Dans notre cas avec deux à trois activités physiques par semaine (1h environ), et quelques notifications activées, nous sommes parvenus à 12 jours d’utilisation sans recharge, soit deux de plus que sur notre Fénix 6 classique. Nos observations sont donc assez proches des chiffres annoncés par le constructeur. Surtout, la montre de sport se montre sans rival lorsque l’on active le mode économie d’énergie. Dans cette configuration l’autonomie varierait de 48 à 80 jours en fonction de l’utilisation. 

En d’autres termes, Garmin, qui était déjà parmi les fabricants de montres capables de délivrer les meilleures autonomies, est parvenu à s’améliorer encore sur ce point. Un regret tout de même : l’absence de version « Sapphire » pour la version Solar. En effet, l’écran le plus résistant de la marque s’accommode assez mal du filtre de recharge solaire, du moins pour le moment.

Gestion de l’alimentation : des menus laborieux

L’ajout d’une fonction majeure ne fait pas tout, il convient également de donner les moyens à l’utilisateur de se l’approprier. Or dans la gestion de la recharge solaire Garmin ne simplifie pas les choses pour ses utilisateurs. Un menu dans la montre permet d’entrer en détail dans cette fonctionnalité. Il s’agit du « gestionnaire de l’alimentation ». La volonté de Garmin est que chacun puisse paramétrer la montre à sa guise et qu’il prenne conscience de l’impact de chaque fonction sur l’autonomie de la montre. 

Si l’intention est bonne, l’exécution laisse à désirer. Certes, il est possible de créer ses propres profils d’utilisation en choisissant quel capteur doit rester actif. Mais le processus est laborieux et pas intuitif pour un sou. Quant aux menus prédéfinis, ils ne donnent que peu d’indications à l’image de ce « mode veste » qui ne fait que désactiver le capteur cardio optique.

Dimitri Charitsis – 01 Net – Les menus de gestion de la recharge solaire sont à revoir.

Il est, par exemple, regrettable de ne pas avoir d’indication en temps réel sur le fait d’activer ou non une option. Il faut dans tous les cas valider le profil et se référer à l’estimation d’autonomie globale de sa montre. Tout comme il est bien dommage de ne pas avoir accès à ce gestionnaire d’alimentation sur l’application Garmin Connect et de devoir le paramétrer à l’aide des cinq boutons de la montre. 

La montre la plus complète du marché

Le fleuron de Garmin dispose déjà d’une solide réputation de montre multisport. En effet cette montre de trail à l’origine est devenue une référence des activités « outdoor ». Nous ne reviendrons pas sur le suivi des activités classiques telles que la randonnée, la course à pied ou encore le vélo. Sur ces points la Fénix 6 Solar maîtrise son sujet comme à son habitude, aidée d’un GPS particulièrement précis et de capteurs de qualité. 

Dimitri Charitsis – 01 Net – Analyse d’une sortie en VTT, la nouvelle activité prise en charge par la montre.

La nouveauté de cette version 2020, c’est l’ajout d’activités apparues également sur quelques autres montres de la gamme au gré de leur spécialité. C’est tout l’avantage de la Fénix qui ne s’encombre pas de ce genre de subtilités et qui propose tout ce que fait Garmin, tout simplement. Cette année, donc la Fénix 6 est capable, en plus du reste, d’assurer un suivi pour le surf, l’escalade et le VTT. À notre grand regret, nous n’avons pas pu tester les deux premières activités. En revanche pour ce qui est du VTT, nous avons avons été plutôt emballés par les nouvelles capacités de la montre. Celles-ci ne sont pas tout à fait nouvelles, elles sont apparues avec les GPS pour vélo Edge 530 et 830.

Ces nouvelles métriques évaluent la difficulté d’un parcours (Grit), la fluidité de la descente (Flow), mais aussi la qualité des sauts…pour ceux qui sont capables d’en faire ! Elles permettent surtout d’analyser sa sortie a postériori. En effet, sur le Grit, la montre affiche un score allant de 0 à 60 qui donne une idée de la complexité d’un entraînement que ce soit par sa longueur ou par sa technicité. En matière de Flow c’est la constance tout au long du parcours qui est valorisée. Dans ce cas, il s’agit, au contraire, de viser le score le plus bas signifiant qu’il n’y a pas eu d’excès d’intensité sur les portions les plus exigeantes du tracé. Dans tous les cas, la mesure est non seulement précise mais aussi ludique. Quant au score, c’est une façon efficace de susciter de la motivation.

Notez tout de même que ces nouvelles fonctionnalités ne sont pas réservées aux seuls possesseurs de la dernière folie de Garmin. Pour les propriétaires de Fénix de génération précédentes, l’analyse du surf ou encore de l’escalade est à retrouver sur la version 10.10 du firmware. 

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