Passer au contenu

Test de la Garmin Epix 2 : la meilleure des montres connectées de sport… et de loin !

Avec l’Epix, Garmin fait le pari d’ajouter un écran Amoled sur la référence des montres de sport, la Fénix. Bien lui en a pris. L’Epix (Gen2) est tout simplement ce qu’il y a de mieux sur le marché. On vous dit pourquoi dans ce test complet.

L'avis de 01net.com

Garmin Epix (Gen 2)

Les plus

  • + Autonomie dingue
  • + Qualité de données enregistrées
  • + Enfin un écran Amoled
  • + Cartographie intégrée
  • + La fonction Stamina

Les moins

  • - Pas d’activité vélo électrique
  • - L’application Garmin Connect
  • - Pas de version Solar
  • - Le GPS multi-bandes limité au haut de gamme
  • -

Conception

4.5 / 5

Autonomie

5 / 5

Fonctions

4.5 / 5

Equipement

4.5 / 5

Appréciation générale

4.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 13/08/2022

Voir le verdict

Fiche technique

Garmin Epix (Gen 2)

Système Propriétaire
Systèmes compatibles Android, iOS
Magasin d'applications Connect IQ
Capacité de stockage disponible 16000 Mo
Type d'alimentation Batterie(s) non amovible
Voir la fiche complète

Une définition particulièrement paresseuse de l’Epix de Garmin serait de dire qu’elle n’est en réalité qu’une Fénix 7, dotée d’un écran Amoled. C’est également l’explication la plus juste. En effet, l’Epix Gen 2 (c’est son nom exact) est une version de la montre haut de gamme de Garmin sur laquelle le fabricant américain a fait le pari de l’OLED.

La Garmin Epix, c’est quoi ?

@DC Rainmaker – La première Epix, c’est elle et elle est très éloignée de l’actuelle déclinaison de la Fénix 7.

L’Epix Gen 2 n’a pas grand-chose à voir avec l’Epix première du nom, une montre au format carré, sortie en 2015, qui n’a pas vraiment séduit les foules. Garmin n’a fait que reprendre le nom de son premier modèle avec cartographie intégrée. Si une comparaison devait être faite entre l’Epix et une autre tocante du fabricant du Kansas, c’est évidemment la Fénix 7 qui serait la plus indiquée.

La gamme Epix est moins complexe que ce que Garmin a l’habitude de proposer. Pour faire simple, cette version Amoled de la Fénix 7 est disponible en deux niveaux de finitions qui se distinguent par leur verre (en saphir pour le haut de gamme) et par un écart de 100 euros sur la facture. En dehors du verre de protection, il y a trois différences majeures entre les deux niveaux de finitions. La première concerne le boîtier, en acier pour la version de base, en titane pour la premium. La première dispose de 16 Go de capacité de stockage, contre 32 pour la seconde.

Enfin, le GPS multiband n’est disponible que sur la version Sapphire de l’Epix. À moins d’être un utilisateur particulièrement exigeant, nous vous conseillons d’opter pour la version la moins chère de la montre, la seconde ne valant surtout que par sa plus grande solidité. Pour notre part, c’est la version basique (899 euros, tout de même) que nous avons choisi de tester.

Comment mettre à l’épreuve la plus polyvalente des montres de sport ?

Tester une Fénix/Epix n’est pas chose aisée. Au-delà du fait qu’il est impossible de l’essayer sur tous les sports qu’elle propose, le test demande également un certain temps afin de débloquer certaines fonctionnalités de la montre. Ainsi, le « Race predictor Trend » ou la prédiction du temps de course sur le long terme demande quatre semaines d’utilisation intensive. La fonction Stamina, exclusive à Garmin ? Au minimum huit semaines d’entrainement pour avoir des données cohérentes. Notre test ne donne qu’un aperçu des capacités de la montre, et cela, en tenant compte des limites physiques d’un sportif amateur.

Pour notre part, afin de réaliser le test de l’Epix, nous avons parcouru un peu plus de 300 km en course à pied, plus de 550 km à vélo et effectué, honte sur nous, seulement deux séances de natation. À notre décharge, mis à part l’ajout du Wind surf et du kitesurf, la partie « aquatique » de la montre n’a que peu évolué. Notre Epix a également été utilisée, de manière plus sporadique, pour de la randonnée, du ski ou encore du sport en intérieur.

Au final, au bout de quatre mois d’utilisation, nous avons eu un aperçu complet, mais pas exhaustif, de ses capacités. Celles-ci sont dantesques et ne se limitent pas à une simple évolution de la Fénix 6 qui aurait gagné un écran Amoled au passage. En tout état de cause, Garmin a réalisé un produit très abouti qui concentre aussi bien les qualités requises par des sportifs exigeants que les avantages d’un affichage enfin digne de ce nom.

De l’Amoled sur une Garmin, une révolution ?

L’Epix n’est évidemment pas la première montre de sport sur laquelle Garmin a décidé d’opter pour l’Amoled. La Venu, pour ne citer qu’elle, en profitait déjà. En quoi est-ce significatif dans ce cas ? Tout simplement parce que sur ses gammes les plus exigeantes, comme la Fénix ou la Forerunner 955, le fabricant n’avait jamais franchi le pas. Considérant que le contrecoup d’un plus bel écran serait une autonomie insuffisante pour des montres multisports, il n’a usé de l’OLED qu’à de rares occasions sur des tocantes moins exigeantes.

Au final, est-ce qu’un écran Amoled de 1,3 pouce change vraiment la donne sur l’Epix ? La réponse est oui. L’écran n’est pas simplement plus agréable à utiliser au quotidien, il est aussi de meilleure qualité et plus efficace sur certains aspects, notamment lorsqu’ils s’agit de naviguer sur les cartes de la montre. Celles-ci sont d’une part plus visibles et la navigation s’en trouve améliorée. En effet, c’est un point à souligner :  comme sur la Fénix 7, l’Epix est vendue avec une cartographie complète, dont une part est préinstallée et l’autre disponible au téléchargement en cas de besoin.

S’il fallait une preuve de l’intérêt du l’Amoled sur une montre multisport haut de gamme, nous ne retiendrions qu’une seule chose : notre difficulté à repasser sur notre vénérable Fénix 6 Solar, une fois le test de l’Epix terminé.

Le tactile à l’honneur, l’application au secours

L’autre changement majeur consécutif à l’écran Amoled, c’est la possibilité de commander la montre via l’écran tactile. Là aussi, il ne s’agit pas d’une première chez Garmin qui l’a parfois adopté et parfois évacué de ses montres, mais cette fois, logique oblige, l’Amoled a rendu ce choix naturel. Là aussi, ce qui est appréciable, c’est que la montre laisse le choix à l’utilisateur d’activer ou pas la commande tactile. L’intérêt de s’en passer ? Il est surtout lié au fait d’éviter les erreurs de manipulation, lors des longs trails où l’on perd parfois en lucidité ou lors d’efforts intenses. Activer et désactiver l’interface tactile se fait via un raccourci, en maintenant enfoncées à la fois les touches « down » et « start ». Un autre raccourci tout aussi utile consiste à recouvrir le cadran avec la paume de sa main pour revenir au menu principal.

Dimitri Charitsis – 01 net.com – Les menus de personnalisation de l’application Garmin Connect.

D’ailleurs, de manière générale, sur cette Epix, Garmin a très légèrement revu ses menus et s’est évertué à proposer quelques raccourcis pour passer de l’un à l’autre plus rapidement. L’enjeu pour le fabricant américain consiste chaque année à rendre utilisable une montre qui s’enrichit de nouvelles fonctionnalités et de réglages chaque fois plus complexes. Les menus de Garmin ne sont certes pas un modèle d’ergonomie, mais compte tenu du challenge que représente chaque évolution, la marque mérite une mention « honorable ».

Dimitri Charitsis – 01 net.com -La personnalisation concerne tous les paramètres de la montre à l’exception des cadrans.

L’autre évolution majeure concernant l’ergonomie de la montre se trouve… sur Garmin Connect, son application. Aussi incroyable que cela puisse paraitre, l’Epix est la première montre de Garmin entièrement paramétrable depuis le smartphone, à l’exception notable du cadran. Pour tout le reste, ou presque, il n’est plus nécessaire de s’acharner dans les menus de l’écran de 1,6 pouce. Chaque sport, chaque complication, chaque affichage spécifique des données… tout peut être décidé depuis son smartphone. Une simple synchronisation, quelques secondes tout au plus, permet alors de retrouver ses nouveaux réglages sur la montre. Pour un utilisateur de montre connectée, cette option semble tout ce qu’il y a de plus logique, mais pour les habitués de produits Garmin, c’est une nouveauté aux airs de révolution.

L’Epix pour le suivi de l’activité ? « Légèrement » surdimensionnée

Comme la Fénix 7 l’Epix est sans doute l’une des montres de sport les plus polyvalentes du marché. Cela se traduit notamment par le fait qu’elle ne se contente pas d’analyser les données de vos différents exercices physiques. En effet, depuis quelques années, Garmin a doté ses montres des fonctions les plus répandues chez les traqueurs d’activité de type Xiaomi Mi Band et autres Fitbit Charge 5.

La montre fournit donc des données telles que le nombre de pas parcourus, le niveau de stress, les calories brulées ou encore un score de respiration. Ces données sont générées grâce au travail conjoint des différents capteurs de la montre (altimètre, baromètre, compas, accéléromètre, capteur de température et de fréquence cardiaque), Garmin se chargeant ensuite de les interpréter grâce à l’algorithme maison. La nouveauté de cette Epix, c’est l’intégration d’un nouvel Oxymètre de pouls et l’ajout d’un score qui vient enrichir la partie sommeil de la montre (à l’image de ce que propose Fitbit depuis des années). Par ailleurs, ce mode sommeil mérite une mention spéciale tant il a été bien pensé. En effet, pour la nuit, la montre de Garmin dispose de réglages spécifiques (extinction dotale de l’écran, mode « ne pas déranger », etc). Globalement, il s’agit de décider du comportement de la montre pendant que vous dormez, celle-ci se contentant de juger de la qualité du sommeil.

Comme souvent avec ce type de données, se pose la question de leur pertinence. Certes, les capteurs de l’Epix sont d’excellente facture, mais l’interprétation des données qui sont récoltées ne peut être purement scientifique. C’est une interprétation utile et intéressante, mais ce n’est pas la panacée. En conséquence, vous pouvez vous référer au mode sommeil, ou au compteur de pas et d’étages de l’Epix sans soucis, mais il ne s’agit pas pour autant de données médicales.

Peut-on dire que l’Epix, et Garmin en général, fait mieux que les traqueurs connectés sur le suivi d’activité ? La plus grande qualité des capteurs de la montre, ainsi que la qualité de l’analyse des données récoltées, nous inciterait à répondre par l’affirmative. Mais l’écart de pertinence n’est pas significatif avec un bon traqueur d’activité et ce n’est certainement pas sur ce point que l’Epix justifie son surcoût.

La Garmin Epix pour le sport : le must

C’est évidemment sur le suivi des activités sportives que l’Epix se démarque de la concurrence. Car si la Fénix est la référence des montres de sport Outdoor, l’Epix n’est rien d’autre que son équivalent avec un écran Amoled en plus et de l’autonomie en moins.

Dimitri Charitsis – 01 net.com – Un aperçu d’une sortie en course à pied.

L’Epix reprend le flambeau d’une Fénix 6 déjà au sommet en termes d’analyse de l’effort physique et des activités. Mais elle va encore plus loin. Cela débute par la précision des données. En effet, sur sa dernière génération de montres multisport, Garmin s’est doté d’une nouvelle puce GPS/GNSS, de meilleure qualité. Malheureusement pour notre essai, nous n’avons pas pu profiter de la fonction multi-band réservée au haut de gamme (Epix Sapphire) et de la possibilité de jouer sur plusieurs fréquences de GPS. Malgré tout, la rapidité d’acquisition du signal et la précision des données relevées sont en forte progression.

Pour la mesure de la fréquence cardiaque, Garmin a intégré sur l’Epix (comme sur la Fénix 7) la quatrième génération de son capteur de FC. C’est le même capteur qui a été inauguré quelques mois plus tôt sur la Venue 2… et il est particulièrement précis. Il y a encore quelques différences de performance avec une ceinture cardiaque qui sera légèrement plus pointue sur les variations d’allure, notamment lors d’un exercice comportant des intervalles ou d’un fractionné. Pour le reste, c’est le capteur de fréquence cardiaque le plus précis que nous ayons testé jusqu’ici.

Dimitri Charitsis – 01 net.com – Aperçu d’une sortie à vélo.

Les meilleurs capteurs de l’Epix et sa plus grande capacité à analyser des données sont mis au service de fonctionnalités assez innovantes telles que le « Race predictor » ou encore Stamina, sur laquelle nous reviendrons plus tard. La prédiction de temps de course est donc l’une de ces fonctions intelligentes qui font la singularité de l’Epix. En effet, Garmin propose d’estimer le temps que vous pourrez réaliser sur un 5 km, un 10 km, un semi-marathon et un marathon. La fonction existait sur des modèles précédents, mais se basait uniquement sur des valeurs fixes. Désormais, elle évolue avec l’état de forme de son porteur et fait varier les prédictions en se basant sur les quatre dernières semaines d’entrainement.

Le système de Garmin se peaufine au fil des générations, mais il reste limité à un seul type d’interprétation de données. En effet, ces calculs se basent essentiellement sur le score de VO2 Max qui lui est réalisé en fonction de l’intensité que vous mettez dans vos entrainements. Vous suivez ? Si vous ne forcez pas trop lors de vos sessions d’entrainement, la prédiction de la montre sera très en deçà de la réalité. En revanche, si vous jouez le jeu avec un entrainement varié et des séances assez denses, cette fonction peut s’avérer utile. Néanmoins, s’il est possible de tricher avec ce mode, une démarche honnête semble aboutir à des prédictions réalistes.

Dimitri Charitsis – 01 net.com – Les menus d’accueil de Garmin Connect.

En revanche, s’il fallait trouver un bémol parmi les fonctionnalités de sport, celui-ci serait sans la « recommandation d’entrainement automatique », c’est-à-dire la séance que vous propose la montre lorsque vous décidez de vous lancer. Celle-ci manque assurément d’ambition et propose presque toujours le même type de séance.

L’Epix est incontestablement une référence en matière de suivi d’activité sportive… et que dire de sa polyvalence ? La montre de sport peut être utilisée aussi bien pour la course à pied ou le vélo que pour des sessions de ski ou de golf (la cartographie des pistes et des parcours est intégrée par défaut). Elle couvre de nouveaux types d’activités telles que le crossfit ou des sports de niche tels que le kitesurf, et n’est prise en défaut que sur une absence majeure : celle du vélo électrique. Si le spectre de sports couverts est toujours plus large, la qualité des capteurs et la pertinence des analyses font de la montre de Garmin une référence en tous points.

Stamina : Garmin joue les précurseurs

Dimitri Charitsis – 01 net.com – Une séance de fractionné avec le mode Stamina.

Et si la nouveauté la plus ambitieuse de cette Epix n’était pas son écran Amoled, mais une fonctionnalité cachée dans ses menus ? Nous n’irons pas jusque-là, mais la promesse faite par la fonction Stamina est incroyablement ambitieuse et méritait qu’on s’y attarde particulièrement. Stamina, qu’est-ce que c’est ? Il s’agit d’un nouvel indicateur, uniquement présent sur Fénix 7 et Epix, qui permet de mesurer l’endurance lors d’un effort.

La meilleure façon d’illustrer cette fonction serait de la comparer à la barre de vie dans un jeu vidéo. Stamina fonctionne exactement de la même manière. Si la montre juge que vous êtes en pleine forme avant d’entamer un effort, la barre affiche 100%. Elle diminuera ensuite en fonction de l’intensité de votre effort, plus ou moins vite, voire regagnera un peu de vie lors des phases de récupération (sur un trail par exemple). En mesurant l’intensité de l’effort à un instant « T », l’objectif de Stamina c’est de prédire combien de temps le coureur pourra être capable de tenir à l’allure à laquelle il court. Comment peut-elle parvenir à un telle estimation ? En utilisant ses capteurs bien évidemment, mais aussi en se basant sur le seuil lactique du coureur pour estimer à quel point il peut ou non solliciter son corps en fonction du type d’effort.

Pour l’instant, le mode Stamina ne fonctionne qu’en course à pied et à vélo. Et pour cause, la montre doit être capable de calculer une VO2 Max fiable. En course à pied, seul le capteur de FC infrarouge suffit à fournir une donnée. En revanche, pour que Stamina fonctionne en vélo, il sera nécessaire d’adjoindre à la montre un capteur de puissance.

Pour activer la fonctionnalité Stamina, l’Epix a besoin d’environ deux mois d’entrainement régulier. Dès lors, ses indications sont plus justes. Lors de notre essai de Stamina, nous avons effectivement eu l’impression lors d’un 10 km que la jauge d’énergie à l’écran était cohérente avec notre état de forme. Après un départ volontairement rapide, notre barre s’est réduite considérablement. Elle est ensuite repassée au vert lors d’une phase de récupération. Enfin, nous avons enchainé avec une séance de fractionné afin de voir les estimations en temps réel de la montre. Les relevés de la jauge, toutes les 10 mn, nous ont permis de constater une chute réelle de notre « espérance de course ». Essayée à plusieurs reprises dans des conditions de course différente, la fonction Stamina s’est souvent révélée pertinente quant à notre ressenti.

Quelle est l’utilité de Stamina et est-ce vraiment aussi révolutionnaire que ça en a l’air ? La réponse à la première de ces questions est assez simple. Stamina permet de se connaître mieux en tant que coureur/cycliste. La fonction peut servir par exemple à ajuster ses séances, celles de fractionné tout particulièrement, ou à apprendre à mieux gérer son effort, voir à le doser lors d’une course. Quant à son côté révolutionnaire, il dépendra sans doute des attentes de chacun et du type de course. En effet, si Stamina nous a paru fiable sur de courtes distances (jusqu’à 10 km), ses prédictions ont tendance à s’étioler dès lors que l’on allonge la distance. Selon notre estimation, la fonctionnalité perd tout son sens pour des courses de plus de 30 km dans lesquelles d’autres paramètres que la condition physique du moment entrent en jeu (douleurs musculaires, hydratation, alimentation, mental, etc.) Mais jusqu’au semi-marathon, voire un peu au-delà, Stamina peut s’avérer être un allié précieux.

Autonomie : là où Garmin enterre la concurrence

Depuis plusieurs années déjà, Garmin est considéré comme la référence absolue en matière d’autonomie sur les montres de sport. C’était déjà le cas avant que l’américain n’intègre sa technologie « Solar » de recharge solaire dans ses cadrans, ça l’est encore plus depuis. À cet égard, le cas de l’Epix est très particulier. En effet, si Garmin avait refusé de se plier à la mode de l’écran Amoled pour ses montres haut de gamme, c’était essentiellement pour des raisons d’autonomie. Et pour cause, un bel écran est aussi un écran plus gourmand en termes de batterie.

D’autre part, l’Epix conjugue cet affichage ambitieux avec l’absence de technologie Solar. En effet, Garmin n’a pas souhaité ou n’a pas réussi à associer son filtre solaire à l’écran de sa montre alors même qu’il est parvenu à le faire sur la version Sapphire de la Fénix 7. Est-ce pour permettre une évolution future pour la prochaine Epix ou par impossibilité technique ? L’avenir le dira. En attendant, cette Epix part avec deux handicaps majeurs selon les standards de Garmin, un écran Amoled et l’absence de Solar. Pourtant, malgré ces conditions délicates, l’Epix s’en sort admirablement. En effet, ses performances en matière d’autonomie sont très au-dessus des montres connectées de type Apple Watch, Galaxy Watch et autres Huawei Watch GT. En effet, l’Epix dépasse les six jours d’autonomie en usage classique, là où ces dernières peinent à boucler une seconde journée.

Bien évidemment, l’autonomie de la montre de Garmin dépend énormément de sa configuration et de son utilisation. Notre estimation de six jours est à prendre en compte avec l’option always on (allumage de l’écran en permanence) activée, quelques notifications, environ une heure d’activité sportive quotidienne et le GPS activé. La principale variable de l’autonomie, vous vous en doutez, c’est le temps d’allumage de l’écran. Garmin, comme nombre d’acteurs sérieux du marché, propose deux modes par défaut : une fonction always on qui permet d’avoir comme son nom l’indique son écran allumé en permanence et un mode plus traditionnel basé sur la détection de gestes et qui n’allume le dispositif que lorsqu’on cherche à le regarder.

Lorsqu’on passe sur ce deuxième mode d’utilisation, l’autonomie passe de 6 jours à 16 jours, c’est dire l’impact de la fonctionnalité sur l’autonomie. Mais là où l’Epix impressionne, c’est sur sa capacité à durer lors d’un effort long. En effet, selon Garmin la montre pourrait suivre une activité physique avec le GPS activé entre 30h et 42h. C’est sur cet aspect particulier que Garmin a bâti sa réputation, et c’est la raison pour laquelle la Fénix est autant appréciée des coureurs d’ultra trail. D’ailleurs, pour comprendre l’écart qui sépare la Fénix 7 Solar d’une Epix il suffit de comparer ce chiffre au 122 heures de la version sans écran Amoled dans les mêmes conditions.

Enfin, en cas de doute, il y a toujours la possibilité de passer sa montre en mode « économie d’énergie », le mode dans lequel elle est le plus endurante. Dans ce cas de figure, l’autonomie devient dantesque, mais c’est au prix d’une bonne partie des fonctionnalités connectées.

Sans surprise, c’est sur l’autonomie que la Fénix 7 reprend l’avantage sur l’Epix, mais c’est aussi là que cette dernière se démarque de la concurrence. Aucune montre dotée d’un écran Amoled n’offre une longévité de la batterie comparable, et encore moins lorsqu’elle est associée à autant de capteurs. Pour le reste, c’est un match entre Garmin et… Garmin et plus précisément entre la Fénix 7 et l’Epix. Compte tenu de l’autonomie de la seconde, nous vous la conseillons en priorité. À moins que vous ne soyez un adepte des trails de plus de 100 km ou un phobique de la recharge, auquel cas, la Fénix 7 est tout simplement sans équivalent sur le marché.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.