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Test de l’iRobot Roomba i7+ : la Rolls des aspirateurs robot vaut-elle ses 1200 euros ?

Le dernier robot haut de gamme de Roomba ne propose pas seulement de nettoyer les sols. Il veut aussi éviter à l’utilisateur d’avoir à vider son bac régulièrement. Pour y parvenir, iRobot a doté son aspirateur d’un réservoir et d’une nouvelle technologie de vidage. Mais est-ce suffisant pour justifier un tarif trois fois supérieur aux modèles de Xiaomi et Ecovacs ?

L'avis de 01net.com

iRobot Roomba i7+ (i7558)

Les plus

  • + Performances de nettoyage
  • + Application très complète
  • + Nombreux choix de programmation
  • + Le système de vidage (si on ferme les yeux sur le surcoût)

Les moins

  • - Le prix
  • - Le coût des consommables
  • - Bruyant

Efficacité

4.5 / 5

Equipement

4.5 / 5

Autonomie

3 / 5

Accessoires

4 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 14/11/2019

Voir le verdict

Fiche technique

iRobot Roomba i7+ (i7558)

Autonomie annoncée 1 h 30 mn
Voir la fiche complète

Il y a enfin un peu d’innovation dans le monde relativement morne des aspirateurs-robot. Une fois n’est pas coutume, elle est issue du leader historique du secteur, iRobot. Le dernier aspirateur-robot du spécialiste du genre est livré avec une base volumineuse qui propose de nettoyer le robot à la place de son propriétaire. Certes, il ne s’agit pas tout à fait d’une révolution mais iRobot en a fait le principal argument de cet i7+ et un critère différenciant par rapport à la meute d’aspirateurs-robot bien moins coûteux qui collent aux basques de l’historique du secteur.

Un élément en plus, une contrainte en moins… mais à quel prix !

La « Clean Base » est donc LA nouveauté de ce nouvel aspirateur robot d’iRobot. La technologie révolutionnaire censée justifier un tarif plus élevé que celui de l’iPhone 11 se résume à un bac de vidange qui reçoit, dans un sac spécifique (ce détail a son importance, nous y reviendrons) les miettes et autres poussières accumulées par le Roomba i7+. Concrètement, à la fin de chaque passage, le robot retourne à sa base pour vider son bac dans un réservoir. Le propriétaire n’a plus à se soucier du nettoyage systématique de son robot, le système d’aspiration prenant le relais de l’utilisateur. 

Lionel Morillon – 01 Net – Le Roomba i7+ sur son imposante base.

Après plusieurs semaines d’utilisation, force est de constater que cette fonctionnalité apporte un confort supplémentaire. Pour autant, elle ne fait pas complètement disparaître la procédure de nettoyage puisqu’à la place du robot, c’est le bac qu’il faut vider, certes moins souvent. Surtout, la base de ce Roomba i7+ ajoute une contrainte à l’utilisation de l’aspirateur robot. En effet, du fait de sa taille, elle est très difficile à dissimuler. Impossible de la cacher sous un meuble ou dans un coin du salon puisqu’elle fait la taille d’un petit meuble. Enfin, et c’est tout sauf anecdotique, iRobot préconise d’utiliser des sacs spécifiques pour son collecteur de déchets. Si ceux-ci permettent d’éviter la propagation de poussières, ils imposent une dépense supplémentaire (comptez 20 euros les trois sacs). Selon le constructeur, un sac permettrait de collecter l’équivalent de 30 bacs pleins du i7. Nous n’avons malheureusement pas pu vérifier ce chiffre dans le cadre de notre test. 

Lionel Morillon – 01 Net – Les sacs du Roomba i7+, un consommable relativement cher.

Fort heureusement, iRobot propose l’i7 dans une version dépourvue de sa base de vidange. Celle-ci fait l’impasse sur la principale nouveauté de l’aspirateur, mais elle permet, en contrepartie, d’économiser 300 euros dans la mesure où elle est vendue 899 euros. 

Le meilleur ouvrier de l’année fait du bruit

S’il est un point sur lequel iRobot est intransigeant, c’est sur la qualité de nettoyage offerte par ses robots. En effet, face à l’offensive des constructeurs low cost et des produits tels que le Roborock  S6 ou le Deebot d’Ecovacs, l’historique du secteur se veut intransigeant sur les basiques, en l’occurrence sa capacité à faire disparaître les saletés quel que soit le type de sol. 

Lionel Morillon – 01 Net – Les extracteurs de Roomba remplacent les brosses traditionnelles.

À ce titre l’i7+ est dans la pure tradition d’iRobot et maintient le niveau de qualité dont ses prédécesseurs ont fait preuve. Petites saletés et gros tas de poussière sont rapidement avalés par ses extracteurs en caoutchouc, qui remplacent les brosses traditionnelles. Sur ce point, le Roomba offre des performances indiscutables. Surtout, grâce à son autonomie élevée (un peu plus d’1h20 selon nos tests), il est en mesure de couvrir de grandes surfaces sans multiplier les allers-retours à sa base. En revanche, lorsqu’il rencontre de petits obstacles ou d’épais tapis, il ne fait pas beaucoup mieux que ses rivaux. Ainsi, il reste assez facile à prendre en défaut, il suffit de laisser traîner un câble ou une pantoufle pour recevoir une notification d’échec sur son smartphone. En définitive, comme pour les autres aspirateurs-robots, l’i7 ne vous épargnera pas un rangement préalable. 

Lionel Morillon – 01 Net – Le Roomba i7+ en action.

Enfin, il ne faudrait pas passer sous silence l’une des caractéristiques de ce Roomba i7+ : son bruit démentiel. Car si le robot haut de gamme d’iRobot aspire bien, il le fait aussi entendre. 

Cartographie : un apprentissage rapide et des résultats probants

iRobot a été le premier constructeur d’aspirateurs-robots à proposer la cartographie sur ses engins. Il est aussi sans doute l’un de ceux qui la maîtrise le mieux. Après quelques passages d’apprentissage, l’i7+ a été en mesure de reproduire parfaitement l’espace de notre espace de test. En plus du scan basique de chaque pièce, l’i7+ de Roomba est également doté de la technologie « iAdapt » maison qui lui permet de modéliser et de mémoriser l’emplacement des meubles et autres obstacles afin d’optimiser son parcours. Pour y parvenir il se sert d’une caméra discrètement logée sur sa partie supérieure. En cela, il se différencie des modèles qui utilisent un télémètre laser sur leur capot. Ce choix est non seulement plus abouti techniquement mais il permet également de gagner en finesse et de permettre au Roomba de passer sous certains canapés, là où ses concurrents se verraient contraints de faire le tour. 

Lionel Morillon – 01 Net – La caméra du i7 scanne les différents éléments de la pièce.

Dès lors que la cartographie est connue, le robot est même capable de distinguer une pièce d’une autre et propose à son propriétaire de les étiqueter dans l’application. Cette fonctionnalité a priori basique permet en réalité de gérer encore davantage son aspirateur en choisissant, si besoin, des pièces à nettoyer en priorité ou plus souvent. Là aussi, il s’agit d’une fonctionnalité assez rare parmi les aspirateurs-robot malgré son évidente utilité. 

Lionel Morillon – 01 Net – La cartographie complète du Roomba.

L’application iRobot : simple mais efficace

iRobot ne s’est pas contenté d’améliorer son robot, il a également travaillé sur son outil de commande, comprenez l’application. Celle-ci a évolué dans le bon sens et s’avère non seulement plus lisible mais aussi plus facile à utiliser. 

Lionel Morillon – 01 Net – L’application d’iRobot est indispensable pour exploiter les capacités du Roomba i7+.

L’application autorise non seulement de contrôler ce que le Roomba est en mesure de faire (programmation des différents passages, des zones à nettoyer ou encore de délimiter manuellement les pièces) mais aussi d’avoir un aperçu de ce qu’il a déjà effectué. En effet, un coup d’oeil aux cartes permet de visualiser les zones nettoyées et par extension celles qui sont moins accessibles au robot. 

L’application permet également de connaître l’état des composants de son aspirateur et de prévoir, lorsque c’est nécessaire, leur remplacement.

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