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Test : Canon EOS R, l’entrée décevante de Canon dans les hybrides plein format

Capteur non stabilisé, pas de suivi AF de l’œil, une seule carte mémoire -et pas une version next gen-, pas de rafale haute vitesse, vidéos très fortement recadrées… la liste des lacunes techniques de l’EOS R est longue comme le bras. Faisant du boîtier de Canon une cruelle déception.

L'avis de 01net.com

Canon EOS R

Les plus

  • + Qualité d'image (superbes couleurs)
  • + Bague optique EF/RF fournie
  • + Menus logiciels
  • + La batterie LP-E6 qui a fait ses preuves
  • + AF simple véloce

Les moins

  • - Rafale médiocre
  • - Plage dynamique
  • - Recadrage vidéo 4K inacceptable
  • - Peu d'options vidéo
  • - Un seul emplacement SD
  • - Suivi du sujet médiocre, pas de suivi de l'oeil

Note de la rédaction

Note publiée le 18/02/2019

Voir le verdict

Fiche technique

Canon EOS R

Monture (baïonnette) Canon RF
Format de capteur Plein format 24 x 36
Définition du capteur 30.1 Mpx
Type de capteur CMOS
Sensibilité ISO min 100
Voir la fiche complète

Premier hybride à capteur plein format de Canon, l’EOS R était censé être la réponse du géant de l’image non seulement à Sony, qui écrase le marché mondial avec ses Alpha mais aussi à Nikon, qui a lancé l’an dernier ses Z7 et Z6, une première génération déjà très convaincante. Hélas pour ses fans, Canon semble avoir accouché dans la douleur de son boîtier. Soyons direct : à moins d’être un fétichiste de Canon ou d’avoir absolument envie d’utiliser vos optiques EF sur un hybride de la marque, il y a peu de chances que cet EOS R vous séduise. Anatomie d’un boîtier dont nous attendions (beaucoup) plus.

Ceci n’est pas un boîtier pro

Commençons par le positif. De ce côté de la force, l’EOS R est un joli boîtier et bien construit. On sent la patte Canon au contact du grip, au clic des molettes et à leur toucher froid. L’appareil a vraiment un look « hybride », la bosse rappelant les codes du reflex mais avec un agencement des commandes bien différent.

Parmi les bons choix, il faut noter aussi l’utilisation d’une batterie bien connue des Canonistes : la LP-E6(N), celle-là même qui équipe de nombreux appareils de la marque qu’ils soient à capteur plein format 24×36 mm (EOS 5D Mark II/III/IV, 6D Mark I/II) ou à capteur APS-C comme les 7D Mark I/II.

Interrogé quant à certains manques (lire plus loin) que nous avions soulevés à la lecture de la fiche technique de l’EOS R, le chef de la division optique de Canon Shingo Hayakawa nous expliquait à la Photokina de Cologne en septembre 2018 dernier que « L’EOS R n’est pas un appareil professionnel selon (nos) standards, ce qui explique l’absence de vraie tropicalisation par exemple. C’est un appareil de passionné, mais pas professionnel ». Un constat qui s’est vérifié lors de notre test : comme nous allons le voir, côté ergonomie et équipement, l’EOS R n’offre pas une partition à la hauteur des pros…

Equipement insuffisant, ergonomie décevante

Nous aimons les menus Canon qui ont le bon goût d’être assez similaires d’un appareil à l’autre et organisés autour d’onglets faciles à identifier. De plus, les menus se pilotent assez bien avec le bel écran tactile. Ça, c’était pour en finir avec la note positive, car côté ergonomie et équipement, la liste des manques et des déceptions ressemble à une litanie de la mort. Jugez plutôt :

  • Un seul emplacement pour carte SD 
  • Donc pas d’emplacement pour les cartes de prochaine génération comme chez les Z6/Z7 de Nikon ou les Panasonic S1R/S1 (pas de XQD ou CFexpress)
  • Ni joystick, ni roue codeuse à l’arrière
  • Bouton de bascule de modes qui force à une étape supplémentaire pour passer en mode photo/vidéo (en clair : pour shooter une vidéo, il faut appuyer d’abord sur un bouton puis choisir le mode vidéo sur l’écran)
  • Système de flèches de navigation ni intuitif ni efficace
  • Rotule d’orientation de l’écran adaptée à la vidéo, ce qui n’est pas le point fort de l’appareil
  • Allumage plutôt lent
  • Pas de recharge via USB-C en mode shooting
  • Grip un peu trop prononcé (subjectif)

Oui, ça fait mal. Si l’interface logicielle tactile marche bien, pour la partie matérielle Canon n’offre pas du tout le même confort que ses reflex et surtout moins de rapidité d’exécution que chez les appareils concurrents. Un comble pour une marque qui a fait référence dans l’ergonomie.

Le péché originel : un capteur non stabilisé

A la longue liste ci-dessus, s’ajoute un gros manque : l’absence de stabilisation du capteur. Arguant utiliser les informations transmises par les gyroscopes qui sont intégrés aux optiques, Canon a décidé de faire l’impasse sur un capteur stabilisé et de ne conserver que la stabilisation optique, au contraire de toute la concurrence. Toute ? Oui : même Nikon est passé sur cette technologie, laquelle n’exclue d’ailleurs pas la stabilisation optique – seul le Leica SL n’en bénéficie pas chez les 24×36, mais l’appareil est vieux. Ainsi, dans le monde des hybrides plein format, les Panasonic S1R et S1 profitent de la double stabilisation du capteur et synchronisent les deux systèmes. Ce n’est d’ailleurs pas une nouveauté : Olympus, grand chantre de la stabilisation du capteur a fini par stabiliser ses longues focales et Panasonic, qui ne stabilisait que les optiques, a fini par intégrer la stabilisation du capteur dans tous ses hybrides Micro 4/3 (et plein format désormais).

En faisant l’impasse sur cette stabilisation mécanique, extrêmement efficace pour corriger les mouvements de l’utilisateur, Canon cause beaucoup de tort aux usages vidéo. A moins d’être sur un trépied (ou tout le temps en très grand-angle), la compensation mécanique des mouvements d’une stabilisation du capteur est nécessaire à la production de séquences fluides et sans sauts. En photo, les quelques vitesses supplémentaires que l’on peut gagner en couplant les deux stabilisations – l’E-M1X d’Olympus monte à 7,5 vitesses ! – permettent de shooter en longue focale à bout de bras et/ou d’éviter la montée en sensibilités. Et d’éviter des ratés qui n’arrivent pas chez Sony. Sur l’image ci-dessous, on découvre en zoomant que l’image prise à bout de bras est floue au 1/400e. Cela n’arrive jamais sur un hybride au capteur stabilisé (ici, c’est le photographe qui doit trembler).

Le problème ici pour Canon est que non seulement toute la compétition est équipée (effet de comparaison) mais aussi que son boîtier est non seulement handicapé, mais qu’en plus il paraîtra obsolète le jour où la marque lancera ses modèles stabilisés. Et à 2499 € le boîtier, ça fait un peu mal.

Belle qualité d’image, bruit numérique de bonne tenue

[ Visionnez et téléchargez les fichiers de tests originaux sur notre album Flickr ]

Voici un domaine dans lequel Canon ne déçoit pas : la qualité d’image. Les couleurs notamment sont toujours aussi agréables et chaudes – la touche Canon comme elle est parfois nommée. Comme Nikon l’a fait avec ses Z6 & Z7, Canon a conservé le même traitement d’image et la même douceur des rendus que celles de ces reflex quand, à l’inverse, Sony (et Panasonic de ce que nous avons pu voir lors de notre prise en main du S1R), offrent naturellement un rendu plus piqué et plus tranché.

Dans l’analyse à l’oeil des fichiers Jpeg à 100% sur un écran d’ordinateur, les images produites par l’EOS R sont ainsi moins « punchy » que celles produites par les électroniciens que sont Sony et Panasonic. C’est bien pour les portraits et moins bien pour les paysages, mais le rendu se travaille sans soucis en RAW.

Côté bruit numérique, l’EOS R offre une partition convenable. On peut shooter à 6400 ISO sans trop de craintes côté artéfacts, d’autant plus que la cohérence de couleurs reste juste. Le souci pour Canon étant que si c’est très suffisant pour beaucoup de photographe, la comparaison technique à laquelle l’exercice du test nous condamne n’est pas à l’avantage de la marque. Le Sony A7 Mark III est (à nouveau) plus performant dans ce domaine et s’avère, selon les scènes, d’un à deux crans au-dessus (obtenir une image propre à 12.800-25.600 ISO n’est pas irréaliste avec l’A7 Mark III).

Autofocus simple efficace, suivi AF en retrait

Si la technologie Dual Pixel fait perdre en plage dynamique et rajoute un peu de bruit numérique, c’est pour un gain non négligeable : proposer un autofocus vraiment performant. De ce côté, l’EOS R s’en sort très bien et s’avère, en pratique, sans doute l’hybride le plus réactif en mode AF-S, c’est-à-dire autofocus simple – une pression de déclencheur, une photo. Dommage que le suivi des sujets ne soit pas aussi performant (dans ce domaine, Sony fait beaucoup mieux).

Cette prédisposition à l’AF-S se sent aussi en mode portrait : si la détection de l’œil est bien de la partie, l’EOS R n’offre cependant pas de suivi de l’œil comme le fait Sony sur ses A7 ou Panasonic sur ses S1 et S1R (même les prototypes que nous avons testés sont très efficaces dans ce domaine). On devra donc se contenter d’un déclenchement avec mise au point sur l’œil avant d’avoir à solliciter à nouveau le boîtier pour qu’il ré-effectue la détection. Si cela ne pose pas de soucis avec des modèles professionnels qui savent poser, maintenir une attitude et en changer rapidement (oui, c’est un métier et c’est plus dur qu’il n’y paraît !), avec le citoyen lambda cela peut vite manquer. Surtout si on a l’habitude des Alpha A7 Mark III ou A7R Mark III qui capturent rapidement des séquences d’images (10 i/s en continu !) avec l’œil choisi toujours net.

Rafale de seconde division

Du côté de la rafale, l’EOS R qui coûte tout de même 2499 euros boîtier nu, offre des performances (là encore) un peu décevantes. Les 8 images par seconde ne sont possibles qu’en AF simple (sans suivi) et dans la limite de 39 images consécutives en RAW (soit 4,5s de rafale). On atteint heureusement 100 images consécutives en Jpeg, ce qui est suffisant même si c’est inférieur à ses concurrents qui sont, en Jpeg, à peu près tous illimités.

Mais le plus regrettable est l’autofocus avec suivi. Primo, il est limité à 5 i/s, ce qui est assez peu. Deuxio, le comportement du viseur d’afficher l’image avec un délai empêche un suivi efficace par le photographe. Tertio, le focus sur l’œil n’est pas disponible dans ce mode avec suivi, ce qui limite son intérêt notamment pour les portraits.

Face à lui, le champion de la gamme aux alentours de 2500 euros, le Sony A7 Mark III, offre une rafale avec suivi (et suivi de l’œil) à 10 images par seconde et jusqu’à 120 images consécutives en RAW. En clair : l’A7 Mark III est plus que deux fois plus performant et offre le suivi de l’œil en bonus. La domination technique de Sony sur Canon est sévère.

Un recadrage vidéo inacceptable

Encore un point où l’EOS R offre une partition calamiteuse pour un appareil de ce prix et signé Canon : la vidéo. Côté positif, retenons une autonomie et un autofocus efficace grâce au capteur Dual Pixel. Pour le reste, l’EOS R affiche une longue liste d’éléments qui vont de décevant à inacceptable. Le plus scandaleux pour une marque de cette trempe étant le recadrage en vidéo 4K avec un facteur de x1,8 ! Pire : si vous activez la stabilisation optique (IS) le recadrage est encore plus resserré, et la stabilisation « améliorée » recadre encore plus fort. A la fin, même un grand-angle ressemble à un petit téléobjectif ! En mode normal, un 35 mm devient un 63 mm. Vous voulez shooter des vidéos grand angle ? Quasi impossible : à moins d’avoir un 14 mm – ce qui fait un 25 mm – impossible d’obtenir un plan large, le 24-105 mm dans le kit devenant un 43-189 mm. Cela ravira peut-être les amateurs de vidéo animalière, mais pour le reste du monde, c’est une énorme déception. Qui s’ajoute à un effet de rolling shutter très présent, l’absence de stabilisation du capteur (avec de telles focales, le trépied est quasi obligatoire), le rendu un peu mou des séquences, le bruit numérique assez présent à cause de la faible zone du capteur utilisé, un mode Full HD limité à 60p quand la compétition propose souvent du 120p voire du 180p (GH5), etc.

La déception est double : non seulement le produit n’est pas au niveau, mais on en attendait aussi beaucoup de Canon. Si Nikon a lancé le premier reflex capable de vidéo (D90 fin 2008), c’est Canon qui a dominé la vidéo sur reflex grâce au 5D Mark II (2009). Une réussite qui a poussé Canon à lancer toute une gamme de caméras (les C) dotées de la monture EF des reflex. Malheureusement pour nous, depuis le lancement des caméra C (C100, C300, etc.), Canon a volontairement bridé en vidéo tous ses produits grand public – sans doute pour éviter de se phagocyter des ventes. Le hic pour la marque c’est que Sony et Panasonic, qui disposent pourtant, eux-aussi, de caméras professionnelles, n’ont pas hésiter à faire de leurs appareils photo de vraies machines à tourner des vidéos. Le résultat ?  Ce sont eux qui ont phagocyté les ventes de Canon et qui s’imposent aujourd’hui comme les vraies marques proposant des appareils polyvalents. L’EOS R est, lui, complètement largué technologiquement.

Optiques 1/2 : entre pragmatisme et élitisme

Quatre optiques accompagnent l’EOS R pour sa sortie : le zoom à tout faire RF 24-105mm f/4L IS USM, le compagnon de poche RF 35mm f/1.8 IS Macro STM très compact et deux démonstrations technologiques que sont le Canon RF 50mm f/1.2L USM, à focale fixe ultra lumineuse et le zoom sans concessions RF 28-70mm f/2L USM. Premier constat : Canon lance deux optiques « utiles » et deux optiques «de prestige ». Le RF 28-70mm f/2L USM coûte 3300 euros et pèse 1,43 kg (si, si !) et le RF 50mm f/1.2L USM affiche 950g sur la balance pour 2500 euros. On rêvera de ces « cailloux » autant qu’on le souhaite, mais les vraies optiques « de masse » et donc « utiles » et pas trop lourdes sont le 24-105 mm et le 35 mm.

Côté 24-105 mm, c’est un bon cru : l’optique n’est pas trop chère (1150 euros) et offre une très bonne qualité d’image dès que l’on ferme d’un diaphragme (f/5.6). Assez compacte, bien finie, elle est le reflex du savoir-faire des opticiens de Canon en matière de 24-105 mm, le zoom standard des EOS 5D/6D depuis le 5D Mark II en 2009.

L’autre optique que nous avons testée est le RF 50 mm f/1.2 qui est réellement superbe : la maîtrise de Canon en termes de qualité de fabrication (et de mécanique) se conjugue à son savoir-faire d’opticien dans une modèle cher (2500€) mais magique. Le RF 50 mm f/1.2 conjugue piqué et douceur, ce qui est une réelle performance puisque les optiques modernes très « piquées » sont généralement « tranchantes ». Deux limites cependant : son poids conséquent qui limite sa portabilité et son prix. Etes-vous prêts à gagner un tiers de diaphragme pour trois fois le prix de l’excellent Sigma Art 50 mm f/1.4 ?

Heureusement pour les Canonistes, le parc existant est rempli d’excellentes références.

Optiques 2/2 : l’atout de la monture RF c’est aussi la monture EF

Si vous êtes Canoniste, l’EOS R a un atout de poids : c’est… un Canon. Livré par défaut (pendant encore combien de temps ?) avec un adaptateur EF>RF, l’EOS R reçoit grâce à lui n’importe quelle optique EF. Mieux : il peut aussi recevoir les optiques EF-S au format APS-C, une chose naguère impossible entre les reflex de la marque (les appareils APS-C pouvaient recevoir les optiques plein format EF mais l’inverse était impossible).

L’atout de Canon est ici la compatibilité totale avec le parc optique existant, une garantie nécessaire pour de nombreux photographes reflex qui souhaitent ajouter un hybride (pour la compacité notamment) dans leur flux de travail. Et ce, sans avoir à bricoler avec des adaptateurs pour les boîtiers des marques concurrente – et la compatibilité avec les batteries LP-E6(N) renforce encore cet attrait pour tous les Canonistes.

Une marque qui se repose sur ses lauriers

J’ai commencé une histoire de photo « sérieuse » avec Canon et j’ai enchaîné les EOS 350D, 40D, 5D Mark II et 7D avec un joli panel d’optique. Si j’ai depuis eu d’autres boîtiers et profité de mon rôle de chef de rubrique photo à 01net.com pour jouer avec littéralement toutes les marques, j’ai un affect pour la marque – je ne me séparerai JAMAIS de mon 5D Mark II. Malheureusement pour cette « histoire » entre Canon et moi, cet EOS R est un peu la goutte d’eau qui fait déborder le vase : combien de temps la marque va-t-elle se reposer sur ses lauriers sous prétexte que son simple nom fait vendre ? Oui, ses reflex pros disposent d’un excellent parc optique (mais c’est grâce à la longue histoire), sont très solides (là encore, c’est l’expérience) et le service pro de Canon est excellent – c’est capital lors des événements tels que le J.O. ou le festival de Cannes.

Mais robustesse et efficacité acquises par des décennies d’expérience dans le reflex mis à part, côté technologie c’est presque la mort clinique. Quand les autres marques proposent des modes vidéo 4K sans recadrage aucun, des rafales de l’espace, des viseurs électronique sans passage au noir, des définitions record, des capteurs stabilisés (quand ce n’est pas la double stab comme chez Panasonic), des systèmes d’amélioration d’image (multishot) qui utilisent cette stabilisation, des connectiques riches, des fonctions créatives avancées, etc. Canon nous pond le plus mauvais hybride plein format dans cette gamme de prix. Face au Panasonic S1 (lui aussi à 2500 €) récemment annoncé et que nous avons eu la chance de prendre en main, c’est le jour et la nuit côté technologie, fonctionnalités et même durabilité et équipement.

Comment expliquer cette panne ? Par des lacunes technologiques ? Impossible. Canon est le numéro 1 des dépôts de brevets au Japon depuis des décennies et la marque a récemment annoncé être la seule entreprise au monde à s’être placée dans le top 5 des compagnies qui déposent le plus de brevet aux USA depuis 32 années consécutives ! Avec un tel portfolio de savoir-faire, l’industriel de la recherche qu’est Canon ne peut utiliser comme excuse la panne techno.

Le manque d’envie, un certain nombrilisme et parfois un certain dédain de la compétition nous semblent des arguments plus adéquats. De quoi chagriner les amoureux de la marque… et faire le bonheur de Sony qui avale les parts de marché depuis des années autant dans les compacts experts  – où Canon fut jadis numéro 1 mondial avec ses PowerShot G – que dans les appareils à capteur plein format où, là encore, Canon a laissé sa place de numéro 1.

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