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Test : Avec l’Adamo, Dell passe l’épreuve du désign mais trébuche sur la technique

Machine de luxe aux finitions sans égal dans le monde des PC, l’Adamo souffre d’une faible autonomie et de son poids.

L'avis de 01net.com

Dell Adamo

Les plus

  • + Design
  • + Matériaux
  • + Plus d'entrées/sorties que sur le MacBook Air
  • + Autonomie annoncée

Les moins

  • - Prix stratosphérique
  • - Plate-forme technique
  • - Poids

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 16/06/2009

Voir le verdict

Fiche technique

Dell Adamo

Processeur Intel Core 2 Duo SU9400
Mémoire vive 4096 Mo
Capacité de stockage principal 128 Go
Taille d'écran 13.4 "
Puce graphique Intel Graphics Media Accelerator X4500 MHD
Voir la fiche complète

Dell Adamo : la promesse

En matière d’ordinateurs portables, le haut de gamme grand public avait jusqu’ici deux noms: Apple et Sony. A l’un, la simplicité, le design épuré et le parfum Mac OS X, à l’autre, les formes futuristes, les innovations technologiques et une saveur Windows. Or un trublion «made in USA» veut s’inviter dans le club très sélect des machines de luxe: le géant Dell. Avec une démarche simple, prendre le meilleur des deux mondes et tenter de se faire une place au soleil. Après une évolution qualitative réussie avec ses séries XPS, Dell a-t-il réussi son saut dans l’informatique de luxe?

Dell Adamo : la réalité

Au déballage, l’Adamo annonce d’emblée qu’il n’est pas le portable de tout le monde. La banalité de son carton ne sert qu’à camoufler le caractère plus extraordinaire de son écrin de plastique transparent. Une présentation classe, originale, mais qui tranche avec le virage environnemental que prennent les constructeurs, Apple en tête avec ses cartons recyclables extraplats. Dell a voulu s’offrir une image de luxe sans concession, gageons que la marque saura s’assagir –et se responsabiliser– avec ses prochains modèles!

Un design et une finition qui hissent Dell au rang d’Apple
Avec la palette de machines que nous voyons circuler, l’Adamo marque les esprits. Car le monde du portable grand public tourne autour de trois axes principaux: les «moins chers» (les PC accessibles), les «super équipés» (pour les joueurs ou les fanas de HD) et les «super mobiles» (netbooks en tête). Or, l’Adamo est le premier à aller dans le sens d’Apple: luxueux, bien fini et épuré. Une machine qui, sous une apparente simplicité, cache un gros travail d’intégration, de design et de choix des matériaux.
Tout semble avoir été l’objet d’un soin attentif. Les autocollants Windows et Intel, habituellement apposés sur le repose-poignet, se cachent sous la machine sous la forme de logotypes discrets gravés dans le métal; la machine offre un toucher froid et dur, rassurant, et les lignes de carrosserie sont pures et douces.
Sa forme, originale avec son excroissance arrière, prouve, elle aussi, l’expression d’un soin particulier. A l’usage, on se rend compte que les repose-mains, tièdes même sur les machines haut de gamme de Sony, restent froids. Sans l’avoir démonté, on en déduit que les puces à fort dégagement thermique (processeur et puce graphique) ont migré vers le haut de l’appareil. Garantissant une utilisation prolongée garantie sans main moites.

Le plaisir de l’utilisation
Qu’est-ce que l’Adamo? Un signe extérieur de richesse doublé d’une machine à lire/écrire confortable. Luxueux, il l’est, il nous restait à savoir s’il était agréable à utiliser. D’autant que, de manière très subjective, nous étions réservés quant aux touches du clavier, très larges, incurvées et très proches.
A l’utilisation, la machine est un régal pour les doigts, mais plus particulièrement pour les utilisateurs qui ont une frappe fluide et contenue. Les nerveux, aux mouvements de doigts plus chaotiques et moins précis, préféreront sans aucun doute les dispositifs à petites touches espacées (chiclet) introduits par Sony et repris par Apple. Les autres, les calmes (ou les bourrins décidés), apprécieront le toucher franc de ces grosses touches.
D’autant plus qu’un élément, désormais de série sur les MacBook Pro mais trop rare dans les PC, améliore encore le confort: le rétroéclairage des touches. Paramétrable, cette fonction sera l’amie des voyageurs, des moitiés qui travaillent tard et des taupes ou de tout autre animal vivant dans un terrier. Et pour le touchpad, c’est rebelote: la surface est douce, large, agréable à utiliser. En matière de confort, l’Adamo fait fort.

Plus polyvalent mais plus lourd que le MacBook Air
La fiche technique du MacBook Air est un plaisir à remplir tellement cela requiert peu de travail: une prise USB2, une sortie écran et c’est tout. En comparaison, l’Adamo est bien plus prolixe: trois prises USB dont une hybride eSATA, une prise réseau et une sortie écran (Display Port). De quoi brancher à la fois son disque externe, sa clé USB et un appareil photo.
Cette plus grande polyvalence a un coût. L’Adamo pèse 450 grammes de plus que le MacBook Air (1,81 kg, contre 1,36 kg). A l’échelle des hippopotames, ce n’est rien, mais dans le monde des ultraportables c’est un argument important. Avec un poids 34% supérieur à son concurrent, l’Adamo perd la bataille des sacs à main.

Autonomie trop faible
L’Adamo perd une seconde bataille: celle de la durée de vie de la batterie. Soumis au test que nous faisons subir aux netbooks (écran à 100%, Wi-Fi activé, captage de deux flux musicaux sur des sites lourds en Flash), il n’aura tenu que 2 petites heures. Comprendre 3 heures, et en mode bureautique avec un surf plus léger. Or, le MacBook air dépasse les 4 heures en utilisation poussée, 5 heures et plus en mode bureautique. Pour le coup, l’Adamo est loin, très loin derrière Une autre concurrence, moins évidente de prime abord, vient faire de l’ombre au joyau de Dell: les netbooks. «Il ne faut pas mélanger les serviettes et les torchons», comme disait grand-mère.
Il n’empêche! Sans prétendre au même degré de finition, les nouveaux Eee PC Seychelles d’Asus affichent pas loin de 6 heures d’autonomie dans les mêmes conditions de test, soit trois fois plus que l’Adamo. Et s’approchent des 8 heures en mode bureautique, le tout pour le même poids que le MacBook Air (1,4 kg) et pour à peine 400 euros… Et comme ils sont Windows XP, les performances perçues sont très proches. Quand les torchons font mieux que les serviettes pour moins cher, ça dérange.

Des performances honnêtes, sans plus
Ni lecteur optique, ni batterie intégrée, ni processeur basse consommation… l’Adamo est clairement orienté Internet et mobilité. Propulsé par un processeur basse consommation à 1,4 GHz, la machine doit sa réactivité plus au disque dur SSD Samsung intégré qu’aux performances brute de la plate-forme Intel qui sont, somme toute, modestes.
HD 720p et utilisation multimédia mesurée sont à sa portée, de même que tout surf sur des pages lourdes ou lancement d’une application un peu gourmande (pourvu que l’on soit patient!). Grâce en soit rendue aux équipes de Dell, qui n’ont pas réitéré l’erreur du XPS One 24 (ou celle de MSI avec son X-340) et qui ont équipé leur bijou de 4 Go de RAM.

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