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Test : Acer H7550ST, le meilleur vidéoprojecteur Full HD à moins de 900 € du moment

Compatible Chromecast et Miracast, ce vidéoprojecteur Full HD vendu 840 euros affiche une grande, belle et lumineuse image Full HD. Et sans prendre de place, grâce à son objectif à focale courte.

L'avis de 01net.com

Acer H7550ST

Qualité de l'image

4.5 / 5

Luminosité

5 / 5

Confort d'utilisation

2.5 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 05/02/2015

Voir le verdict

Fiche technique

Acer H7550ST

Technologie d'affichage DLP
Technologie d'éclairage Lampe
Définition 1920 x 1080
Décalage d'objectif (Lens Shift) Non
Voir la fiche complète

Acer H7550ST : la promesse

Le H7550ST faisait partie des annonces CES qui nous avaient le plus marquées pendant le CES de Las Vegas. Et pour cause, sur le papier, ce vidéoprojecteur est original à plus d’un titre. Déjà, par la présence d’un emplacement, sous la coque plastique, permettant d’intégrer une clé Google Chromecast de manière très propre. Ensuite, on y trouve une connexion Bluetooth qui permet de diffuser le son sur un système audio sans-fil ou encore un casque pour ne pas gêner son entourage. Troisièmement, la 3D serait de bonne qualité, notamment grâce à l’utilisation d’une technologie 144 Hz, censée assurer une image en relief tout à fait fluide. Enfin, moins original, mais tout aussi intéressant, le H7550ST utilise une plateforme DLP à focale courte promettant donc une grande image avec un « faible recul ».Le H7550ST serait-il le nouveau roi des vidéoprojecteurs à moins de 1000 euros ? Il sera disponible en mars, mais 01net.com a pu le tester en avant-première.

Acer H7550ST : la réalité

De prime abord, point d’originalité majeure dans le design de cet Acer H7550ST. Néanmoins, le blanc et l’argenté lui vont plutôt bien, même si cela ne le rend pas forcément discret une fois accroché au plafond. En revanche, ses dimensions sont tout ce qu’il a y a de plus classiques (35,6 x 24,1 x 10,3 cm), il se place même parmi les « petits » modèles Full HD. Ce qui ne lui empêche pas d’intégrer une connectique exemplaire : entrées et sorties VGA, Composite, Composante, entrée ligne, sortie jack, prise USB (alimentée 5V), deux HDMI (dont un compatible MHL) visibles et une troisième… dissimulée.

YouTube, FranceTV, CanalPlay et Netflix accessibles via ChromeCast

Sous le capot du H7550ST se trouve un troisième port HDMI (lui aussi compatible MHL) ainsi qu’un emplacement pour y glisser une clé de streaming vidéo sans fil. Pour y accéder, il suffit de dévisser et d’ôter fermement le panneau arrière. Selon nous, la manipulation ne sera pas à refaire trop souvent sous peine de casse. Si Acer évoque la possibilité d’installer différents modèles de clés Wi-Fi de type Miracast, il faudra toutefois faire attention aux dimensions qui ne devront pas excéder 3 x 9 x 2 cm. Nous avons par exemple essayé d’y installer l’Emtec Mirror TV Dongle, mais elle est bien trop grosse. Au final, l’emplacement semble avant tout dédié au Chromecast de Google.

Cet emplacement propose un port HDMI et une petite rallonge microUSB pour alimenter la clé. Pour ceux qui se demanderaient quel est l’intérêt de cet emplacement alors qu’un simple port HDMI suffit, la réponse est simple : l’installation est invisible une fois le capot refermé. Certes, vous y condamnez une clé Chromecast que vous ne pourrez plus emmener avec vous en vacances facilement, mais à 35 euros l’accessoire, cela mériterait presque d’en acheter une autre. Précisons également que c’est sous ce capot qu’est prévu l’accès à la lampe.

Une fois le Chromecast dans la boîte, on imagine donc rapidement toute les fonctions disponibles : la diffusion de vidéos YouTube, du service Pluzz de FranceTV et, plus intéressant selon nous, la possibilité de regarder ses films via SFR TV, Google Play Films, CanalPlay, MyCanal ou Netflix. D’ailleurs, nous avons essentiellement réalisés nos tests depuis ce service sans recontrer le moindre problème. À l’avenir, il pourrait être possible également de « caster » l’image de son PC.

L’image et le son sans-fil

Ces services de vidéo en ligne sont donc embarqués dans le vidéoprojecteur qui devient alors autonome et, de fait, « sans-fil », excepté pour l’alimentation. Mais pour en profiter pleinement, il faudra aussi lui adjoindre un système audio. Là encore, Acer a pensé à tout puisque le H7550ST est compatible Bluetooth. Génial, en trois minutes on y appaire une enceinte sans-fil autrement plus performante que le système audio intégré dans le projo. Attention, celui-ci n’est toutefois pas ridicule, mais dans une grande pièce, il ne fait pas l’affaire. Lors de nos tests nous l’avons ainsi connecté à une enceinte Samsung M3 et, mieux encore, à un kit home cinéma sans-fil Philips Fidelio E5.

Mais le vidéoprojecteur prendre alors tout son sens avec un véritable ampli Home Cinéma Bluetooth couplé à une installation multi-enceintes. Toutefois nous reconnaissons volontiers que la compression du Bluetooth risque de provoquer quelques critiques de la bouche des cinéphiles aux oreilles sensibles.

Focale courte : bientôt incontournable

L’extension « ST » de cette référence H7550ST signifie « short throw », pour focale courte. En pratique, cela se concrétise par une image de 1,7 m de diagonale avec un recul de seulement 1 mètre. En comparaison, les modèles classiques affichent (en moyenne) quasiment la même taille d’image avec deux fois plus de recul.
Un recul moins important signifie aussi une meilleure luminosité. Cela ne nous échappe d’ailleurs pas en pratique. La projection est dynamique et, surtout, bien contrastée. Notre sonde a notamment mesuré une colorimétrie d’une fidélité quasi parfaite, aussi bien sous le mode standard que cinéma. Ce dernier étant un peu plus doux pour l’œil (luminosité de 354 cd/m² et contraste de 1609:1) que le mode standard (450 cd/m² et 2072:1) même si la calibration de ce dernier mode reste très bonne. Notons d’ailleurs que le H7550ST offre des menus détaillés qui permettront encore d’affiner les réglages.

Un peu trop d’effet « arc-en-ciel »

Dithyrambique sur les fonctionnalités originales, la taille de l’image et la fidélité des couleurs, nous sommes plus modérés sur le confort d’utilisation de ce vidéoprojecteur. En effet, alors que nous ne sommes pas particulièrement sensibles au « rainbow effect », cet effet qui fait « poper » les couleurs RVB sous forme de flash à l’image et propres aux plateformes de projection DLP, ce modèle Acer nous a à maintes reprises fait ressentir cette gêne. Même si on sait que la sensibilité à cet effet est propre à chacun, cela mérite d’être signalé.
C’est d’autant plus dommage que lorsque tout va bien, l’image Full HD est belle et bien piquée. On ne constate pas d’effet de doublement de l’image ou de contours d’objet taillé à la serpe. Pour certains films où les zones sombres dominent (c’était le cas de Batman : The Dark Knight Rises), il faut mettre les mains dans les réglages pour faire ressortir les détails dans les zones d’ombres, mais dans la plupart des cas, tout se passe bien. D’ailleurs la technologie intégrée dans ce projo visant à rendre les noirs plus profonds fonctionne plutôt bien. Bien entendu, pour apprécier tout le potentiel de ce projecteur, il est impératif de le coupler à une platine Blu-ray, Netflix et consorts via Chromecast étant limités à du 720p (limite technique de la clé Google).

La 3D un rien plus rapide, mais surtout abordable

Acer met également en avant le mode 3D 144 Hz de son vidéoprojecteur. Cette technologie, un peu plus rapide que les technologies 120 Hz classiques, améliore la fluidité de l’image et réduit de « trois fois rien » la perte de luminosité liée à l’obturation des lunettes. À l’usage, cette plateforme DLP 3D fait à nouveau ses preuves. La sensation de profondeur est bonne et, grâce à la luminosité importante de ce projecteur, la fatigue visuelle est tout à fait supportable.

Le H7550ST propose également des modes de conversion 2D vers 3D, mais le résultat de l’algorithme qui dédouble automatiquement l’image est très aléatoire et le rendu des plus approximatif. Bref, on passe volontiers sur cette fonction, quitte à préférer les modes 3D « side-by-side » ou « top-to-bottom », capables de générer une image en relief à partir de deux images légèrement décalées, l’une pour l’œil droit et l’autre pour l’œil gauche. Cela ne vaut pas la vrai 3D, mais certains d’entre vous ont peut-être en rayon ce format de films. Quoi qu’il en soit, même si ce vidéoprojecteur est livré sans lunettes, saluons le prix « abordable » des modèles rechargeables (via un port USB) de la marque : 49 euros la paire.

Enfin, terminons ce test par deux mesures. La première concerne le bruit, assez important puisqu’il atteint les 40,4 dB (à 50 cm), mais rien de rédhibitoire étant donné qu’il s’agit d’un bruit plutôt « sourd ». Enfin, la consommation de l’engin est de 245 watts, ce qui le place dans la bonne moyenne compte tenu de la puissance de sa lampe.

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