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Alienware X15 R1 : la puissance et la finesse de ce PC de gamer se paient au prix fort

Avec la série « X », Alienware inaugure un nouveau châssis pour ses machines gaming. Un design très séduisant, mais qui force la filiale de Dell à quelques concessions. Ici, il s’agit d’une machine puissante, basée sur un Core i9 et une RTX 3070.

L'avis de 01net.com

Dell Alienware x15 r1 (nawx15r107)

Les plus

  • + Une finesse impressionnante
  • + Le design rétrofuturiste
  • + Une config de choc et des performances solides...

Les moins

  • - ...mais pas folles, face à des PC moins onéreux
  • - Une connectique un peu chiche
  • - Oui, c'est très, très cher !

Performances

4 / 5

Mobilité

2.5 / 5

Affichage

3 / 5

Confort d'utilisation

3.5 / 5

Appréciation générale

3 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 01/03/2022

Voir le verdict

Fiche technique

Dell Alienware x15 r1 (nawx15r107)

Processeur Intel Core i9-11900H
Mémoire vive 32 Go
Capacité de stockage principal 1000 Go
Taille d'écran 15.6 "
Puce graphique Nvidia GeForce RTX 3070 Laptop
Voir la fiche complète

Un PC qui combine puissance et finesse, voici le nouveau Graal pour les fabricants d’ordinateurs gaming. Ils sont désormais nombreux à innover sur ce créneau, comme Razer… ou Alienware. Avec sa série X, la marque d’ordinateurs pour joueurs de Dell propose un châssis qui impressionne de ce point de vue.

Fini, la carcasse massive des machines de la série « R ». Il suffit de comparer le nouveau boîtier avec l’ancien pour se rendre compte du chemin parcouru. Le X15 conserve bien ses lignes futuristes, ses finitions en plastique – pas cheap pour autant -, son écran un peu surélevé par rapport à la base de l’ordinateur. Mais il a considérablement maigri, avec une épaisseur maximale de 2 cm.  Et c’est frappant lorsqu’on prend la machine en main, presque magique. Certes, on est encore loin de la finesse d’un ultrabook, mais on se prend à rêver de machines qui seront un jour à la fois portables et suffisamment puissantes pour profiter des jeux les plus exigeants, toutes options à fond.

Non, ce jour n’est pas arrivé, car si le X15 est bien plus mince, il n’est pas beaucoup moins lourd que ces prédécesseurs. La bête pèse son poids, avec 2,31 kilos sur la balance. Il faut dire que malgré sa cure d’amaigrissement, il embarque tout de même une configuration de choc et le refroidissement qui va avec, Alienware oblige. Soit, dans la configuration de notre modèle de prêt, un Core i9 11900H, associé à une RTX 3070 (8 Go de RAM), 32 Go de RAM et 1 To de stockage SSD. Un beau bébé, en somme.

Écran : la fluidité avant tout

C’est la version 1080p de l’ordinateur que nous avons eu entre les mains. Et si nous avions été peu convaincus par la dalle du précédent PC Alienware que nous avons essayé, il en va autrement de ce modèle-ci. Rafraîchie jusqu’à 360 Hz, c’est une excellente alliée en jeu, et même lors de vos séances de bureautique ou de surf, tant elle est fluide. Elle conserve pour autant une luminosité honnête, sans être exceptionnelle (308 cd/m2), dans la moyenne des PC « gaming » que nous avons testés récemment. La fidélité des couleurs est excellente, avec un Delta E 2000 que nous avons mesuré à 1,53, tout comme les angles de vision.

Il y a toutefois un point noir sur cet écran : le contraste, qui est loin d’être génial. Nos mesures l’indiquent - l’écran a été testé par notre sonde à 861 : 1 - et notre prise en main le confirme : les noirs manquent de profondeur.

Ergonomie : une partie de la connectique passe à la trappe

Une machine de jeu ultrafine, ça change quoi ? Certes, il est un peu plus simple de ranger cet engin dans un sac à dos qu’un PC de jeu « traditionnel » souvent bien plus épais… Mais les dimensions imposantes de l’appareil et son poids l’empêchent toutefois d’être une véritable machine nomade, évidemment.

Toujours est-il que ce nouveau châssis a obligé Alienware à largement revoir la connectique de l’appareil. Qui ne conserve qu’un seul USB-A, situé à l’arrière, et deux USB-C, dont un Thunderbolt 4, au même endroit. Sur les tranches droite et gauche, il n’y a plus rien, mis à part la prise casque et l’alimentation… Le revers de la médaille de la finesse, et du nouveau système de ventilation d’Alienware, qui expulse l’air  chaud du boitier par des ailettes situées sur les côtés.  

Cette connectique est à vrai dire un peu légère pour une machine de gaming, sur laquelle on branche souvent de nombreux périphériques, à commencer par une indispensable souris. Leur disposition à l'arrière est certes pratique, mais Alienware est un peu chiche, et il vous faudra sans doute acquérir un hub pour vous sentir à l’aise avec l’ensemble de vos accessoires. On apprécie cependant l’existence du port microSD, toujours pratique pour transférer ses photos ou vidéos rapidement.

Le clavier, évidemment rétroéclairé et aux LED customisables à l’envi, est à notre grande surprise excellent, silencieux et réactif, même s’il n’égale pas en confort les touches mécaniques de l’Alienware M15 R4 que nous avions testé l’année dernière. En jeu, toutefois, la course courte des touches pourrait gêner les puristes !

La disposition des touches est également un peu bizarre, notamment la position d’Entrée, qui n’est pas placée en bout de clavier, puisqu’on trouve des touches de réglage du volume derrière. C’est très frustrant au début, mais une fois qu’on s’est habitué, on oublie vite ce menu défaut ergonomique. Quant au pavé tactile, il est encore une fois bien trop petit, et vous le troquerez bien vite contre une souris, si possible.

Pas de lecteur d’empreinte sur cette machine… Mais Alienware a intégré une caméra infrarouge, permettant de déverrouiller l’ordinateur avec son visage. Une bonne idée, mais le module manque malheureusement de précision et ne reconnaît pas l’utilisateur à chaque fois. Quant à la webcam, cantonnée au 720p, elle est indigne d’une machine de ce prix.

Enfin, et c’est aussi certainement un défaut lié à la finesse de l’appareil, les haut-parleurs intégrés sont tout bonnement… mauvais. Le son est plat, les aigus criards, les basses cruellement absentes. Jouez au casque !

Performances : c'est excellent, mais...

Une telle configuration, qui combine un Core i9 puissant, une GeForce RTX 3070 et 32 Go de RAM laisse évidemment présager du meilleur du point de vue des performances. Sans grande surprise, elles sont au rendez-vous. Nous avons gavé son SSD de jeux récents pour savoir ce que cet ordinateur avait dans le ventre. Il est d’ailleurs vite rempli, étant donné la taille des jeux AAA actuels. On peut heureusement assez facilement ouvrir la machine pour en ajouter un deuxième, si besoin.

Si la machine fait tourner sans souci les titres les plus exigeants, la 3070 qu’elle embarque ne vous permettra pas toutefois d’activer toutes les options graphiques, sur tous les jeux, y compris en poussant le matériel à fond par le biais du logiciel fourni par Alienware.
A l’image de Cyberpunk 2077, par exemple. Fraîchement mis à jour en 1.5, le titre de CD Projekt Red n’atteint pas les sacrosaints 60 FPS en permanence toutes options à fond (1080p, RTX Ultra, DLSS activé). Mais il s’en approche, avec en moyenne 54 FPS constatés durant notre partie de test. Pour être plus confortable, il vous faudra opter pour RTX Medium (59 FPS constatés en moyenne), voire RTX Low (64 FPS de moyenne).

Sur un jeu tout aussi beau, mais moins exigeant comme Forza Horizon 5, le X15 s’en tire beaucoup mieux, puisqu’on peut jouer au mode le plus joli (baptisé Extreme) sans aucun problème tout en flirtant avec les 88 FPS de moyenne. Idem pour un Assassin’s Creed Valhalla, magnifique sur l’écran de la machine, qui tourne, toutes options activées, à une moyenne de 90 FPS.

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Ces belles performances en jeu sont toutefois à mettre en perspective avec le prix et les technos embarquées dans l’ordinateur. Et c’est la que ça coince un peu. Même sur des jeux moins exigeants techniquement, comme Fortnite, il nous a été impossible de dépasser les 150 FPS. On se dit, du coup, qu’embarquer une dalle capable d’en afficher 360 par seconde, c’est un petit peu overkill, d’autant que ça gonfle évidemment le prix de la machine. Certes, vous atteindrez les 360 fps sur certains titres, comme Rocket League, par exemple, absolument incroyable de fluidité sur notre configuration. Mais c’est un peu court.

Le tableau ci-dessous résume ses scores aux différents tests de PCMark, et compare cette machine à des PC bien moins fins et beaux… mais moins chers. Or, on constate que notre Alienawre ne se distingue pas spécialement. Il est même dépassé sur la plupart des benchmarks de PCMark 10 par l’Omen 17 d’HP que nous avons testé récemment. A l’exception, notable, du score « création » qui singe des tâches d’édition de photos et de vidéos ou de rendu, grâce au puissant Core i9 qui équipe l’Alienware. Oui, l’Omen est un « tank ». Mais il est aussi beaucoup moins onéreux…

Nous l’avons aussi comparé à d’autres machines sur deux jeux que nous testons depuis longtemps, Rise of the Tomb Raider et The Division. Là aussi, la différence avec les autres machines est très faible, notamment avec l’Omen 17.

Chauffe et bruit : de belles perfs, compte tenu du boîtier

Que vaut le nouveau système de refroidissement d’Alienware, qui pour offrir une finesse inégalée, repose désormais sur quatre ventilateurs et un matériau maison appliqué sur le processeur, « Element 31 » ? Eh bien il se débrouille plutôt bien, compte tenu de l’épaisseur du boîtier.

Certes, à plein régime, le PC est légèrement plus bruyant et légèrement plus chaud que les machines que nous avons testées récemment, mais cela n’a rien de significatif, ou de problématique. Une réussite pour un premier modèle, ce qui laisse présager le meilleur pour le passage de ce châssis aux puces Intel de 12ème génération.

Autonomie : ne vous attendez pas à des miracles

Certes, ce n’est pas un critère essentiel pour une machine de jeu, qu’on laisse le plus souvent branchée pour bénéficier de performances optimales. Mais si vous désirez utiliser cet ordinateur en mobilité, sachez tout de même que son autonomie n’est pas fameuse.
Nous avons mesuré une autonomie de 4h05 en streaming vidéo et de 4h18 en « polyvalente », qui simule un usage classique. C’est entre 15 et 20 % moins bon que les machines gaming que nous avons testées récemment.
Dommage que le X15 ne profite pas davantage du support d’Advanced Optimus, cette technologie Nvidia qui permet au PC de passer automatiquement du circuit graphique intégré à la 3070 quand le besoin s’en fait sentir. Le X15 se rattrape toutefois avec une charge plutôt rapide, complétée en 1h53, et avec un 50 % de charge atteint en 26 minutes seulement. Pas mal !

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