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Windows, je te haime

Dans un journal comme le nôtre, l’une des difficultés consiste à détecter au bon moment les sujets qui vont intéresser le plus grand nombre de lecteurs…

Dans un journal comme le nôtre, l’une des difficultés consiste à détecter au bon moment les sujets qui vont intéresser le plus grand nombre de lecteurs possible. Dans ce délicat exercice, il nous arrive de nous tromper. Sauf sur un
point : Windows. L’amélioration de votre système d’exploitation est un sujet d’intérêt qui ne s’épuise jamais. Dernière preuve : vous avez été des dizaines de milliers à télécharger les utilitaires conseillés dans notre dossier de mars
pour nettoyer Windows des scories qui, au fil du temps, le ralentissent. Rien d’étonnant à cela : Windows, cette merveilleuse usine à gaz, commande tout, contrôle tout ce qui se passe dans notre PC. Ce qui le rend compliqué à utiliser dès qu’on
sort des commandes de base. Et le place en première ligne pour devenir l’objet de nos ressentiments quand ça coince. On ne s’étonnera pas non plus que les rumeurs les plus folles courent sur Vista, la prochaine version tant attendue de ce logiciel à
la fois chéri et haï. Depuis l’annonce du report de sa sortie à janvier 2007, sites, blogs et forums s’en donnent à c?”ur joie. Selon les uns, c’est 60 % du code qui devrait être réécrit pour corriger les problèmes et, pour cela, l’équipe de
développement de la Xbox serait venue en renfort ! Microsoft a beau démentir et assurer que Vista sera disponible pour les entreprises dès novembre, rien n’y fait. Selon d’autres, il faudrait 4 Go de mémoire pour faire tourner le nouveau
système ! D’autres encore assurent que les logiciels tournant avec XP ne fonctionneraient plus avec Vista. Pour absurde qu’elles semblent être, ces rumeurs entretiennent le doute. Car qu’il s’agisse des failles de sécurité ou des coups tordus
pour imposer son monopole, Microsoft a trop dissimulé et trop louvoyé pour que la confiance règne. On ne prête qu’aux riches, et Microsoft est très riche ! De quoi renforcer encore le rapport ambivalent que nous entretenons tous, peu ou prou,
avec Windows. Quasiment obligés de ‘ subir ‘ Windows dans nos PC, nous le rendons responsable de tous les maux ?” parfois injustement. Et, en même temps, nous espérons toujours que la nouvelle
version sera à la fois puissante et pas trop gourmande, encore plus riche mais plus simple à utiliser, sans pour autant être verrouillée… Mais si Microsoft y parvenait enfin, qu’est-ce qui alimenterait nos conversations et canaliserait nos
fureurs ? Ce serait d’un triste…

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Bernard Montelh