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Quand la photo de mer inonde la ville

La deuxième édition du Festival international de la photo de mer a réuni à Vannes, en Bretagne, pendant trois semaines, une douzaine d’expositions dispersées à travers la ville.

Du 13 avril au 8 mai, à Vannes (Morbihan), avait lieu le festival Photo de mer. De nombreuses expositions étaient proposées gratuitement au public. Celles-ci regroupaient les ?”uvres d’une trentaine de photographes d’origines diverses, portant leur regard sur un même sujet : l’homme et la mer. Une des expositions les plus remarquée fut sans conteste celle de Patrice Terraz. Ce photographe marseillais a présenté une série de trente-six photos tirées d’un reportage sur un sujet sensible : les marins abandonnés par leurs armateurs. Cette enquête photographique, qu’il a menée pendant cinq ans dans plusieurs ports, montre sans complaisance ni concession la vie quotidienne sur ces bateaux. Ses portraits, surtout, sont remarquables, car il a su tirer du regard de ces hommes toute l’expression du désespoir, de l’incertitude et du temps qui n’en finit plus sur ce bout de quai où leur bateau est accroché à jamais… ou presque. Succès aussi pour la présentation qui regroupait des photos prises à soixante ans d’intervalle par Pierre Verger, en 1940, et Philip Plisson, en 2003, sur les jagandas du Brésil. Sans oublier les images d’Emmanuel Donfut faites avec un appareil à demi-immergé. Les photographes de l’AFP ont mis l’accent sur les drames qui lient aussi parfois l’homme à la mer, en montrant des clichés sur les ravages engendrés par le tsunami et Katrina. Notre confrère, le magazine Photo a, lui, proposé une série de clichés réalisés par Jacques-Henry Lartigue sur l’île de Batz dans les années 1920. De l’avis général, tous les photographes exposés ont participé pour faire de ce festival un événement de qualité. Pour sa part, la municipalité de Vannes a décidé la création dun équipement culturel qui, entre deux festivals, permettrait de mieux implanter la photo dans la ville, grâce à des expositions permanentes. Souhaitons que la vague porteuse de ce festival devienne une déferlante…

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La rédaction