Passer au contenu

Pourquoi la fréquence des processeurs stagne ?

Jusqu’en 2003, la fréquence des processeurs (leur vitesse de travail) a progressé régulièrement. Toujours plus rapides, les nouvelles puces effectuent davantage d’opérations par seconde. En 2004,…

Jusqu’en 2003, la fréquence des processeurs (leur vitesse de travail) a progressé régulièrement. Toujours plus rapides, les nouvelles puces effectuent davantage d’opérations par seconde. En 2004, le Pentium 4 d’Intel accélère une dernière fois jusqu’à 3,8 GHz, puis les fréquences arrêtent de progresser et se stabilisent autour de 3 GHz. Impossible d’aller plus haut : les ingénieurs des fondeurs Intel et AMD rencontrent de gros problèmes.Traditionnellement, un effort de miniaturisation intervient à chaque nouvelle génération de processeurs. Plus petite, la puce chauffe moins. Moins elle chauffe, plus sa fréquence peut être augmentée sans risque de surchauffe. Cruciale, la miniaturisation est justement le point sur lequel calent les fondeurs. Les transistors (les minuscules composants électroniques qui constituent le processeur) sont devenus si minces que les électrons sautent de l’un à l’autre, causant des erreurs de calcul. En 2003, un transistor mesurait 90 nanomètres de large, soit 90 millionièmes de millimètre ! Les deux fondeurs rivalisent alors d’ingéniosité pour empêcher les électrons de jouer à saute-mouton. En 2006, Intel réussit à créer un processeur avec des transistors de 65 nanomètres. Mais impossible d’augmenter la fréquence : les électrons, de plus en plus difficiles à maîtriser quand la fréquence augmente, se remettent à sauter d’un transistor à l’autre. Les chercheurs ne pouvant plus toucher aux fréquences, ils décident alors d’augmenter le nombre de transistors et inventent le processeur double c?”ur doté de deux centres de calcul. Deux fois plus de transistors, cela signifie beaucoup plus d’opérations par seconde. La partie est gagnée… jusqu’à lalerte suivante

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Nicolas Six