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La violence de certains jeux vidéo fait toujours débat

Faut-il interdire la vente de jeux vidéo violents aux enfants ? Franco Frattini, commissaire européen chargé de la justice et de la sécurité entend soumettre d’ici…

Faut-il interdire la vente de jeux vidéo violents aux enfants ? Franco Frattini, commissaire européen chargé de la justice et de la sécurité entend soumettre d’ici cet été une proposition d’harmonisation des sanctions contre les détaillants qui ne vérifient pas l’âge des enfants ‘ achetant des jeux interdits aux moins de 16 ans ‘. Il avait adressé, en novembre dernier, une lettre ouverte aux gouvernements européens sur les dangers des jeux vidéo violents, suite à des articles parus en Italie sur le jeu Rule of Rose, édité par SonyComputerEntertainment. Selon un journaliste italien, les joueurs devaient y enterrer une fillette vivante. Ce qui est totalement faux.Ce papier a néanmoins fait du bruit : Franco Frattini a annoncé une réunion spéciale des ministres de l’Intérieur de l’Union européenne, et c’est ce texte qui a amené, en France, trois députés UMP à préconiser, lors du débat parlementaire sur la loi de prévention de la délinquance, un amendement visant à interdire certains jeux vidéo, selon le site Ecrans.fr.

Des mesures concrètes

Depuis ‘ rien ne s’est passé ‘, constate Jean-Claude Larue, du Sell, Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs. Si ce n’est que, dorénavant, Franco Frattini envisage de saisir les ministres de la Justice, et non plus de l’Intérieur. Mais pour le Sell, il n’est plus question d’interdire les jeux ‘ 16+ ‘. ‘ Notre industrie s’est montrée la plus responsable avec la mise en place du système Pegi (Pan European Game Information), administré par une société hollandaise indépendante de la profession ‘, détaille Jean-Claude Larue.Ce système de classification par catégories d’âge des logiciels de loisirs est aujourd’hui appliqué dans plus de 20 pays. Ce sont les éditeurs qui déterminent l’âge minimal recommandé (3+, 7+, 12+, 16+ et 18+) et précisent le contenu (violence, sexe, drogue, peur, ‘ mauvais langage ‘, jeu d’argent, discrimination) en répondant à un questionnaire-type. Ces deux informations sur l’âge et le contenu apparaissent sous forme d’icônes sur les boîtes.Outre ce système Pegi, Jean-Claude Larue rappelle que ‘ les nouvelles générations de consoles ont toutes un système de contrôle parental ‘. Et la profession s’est engagée à lancer une campagne d’information aux familles. Reste à savoir limpact que peut avoir la violence de tels jeux sur les ados

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Valérie Quélier