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Compact ou reflex ? Les deux, mon capitaine !

Les appareils se divisent en deux camps radicalement différents : d’un côté les compacts et les bridges, avec leur écran LCD qui leur permet d’afficher la visée en permanence, et de l’autre, les reflex, dont la visée optique est certes plus sophistiquée, mais dont le principe interdit toute visée sur écran. Le reflex Olympus E-330 réalise une grande première en proposant les deux types de visée.

En théorie, si un reflex ne peut pas afficher de visée sur un écran, c’est parce que son capteur est caché derrière le miroir, lui-même caché derrière l’obturateur. Au repos, le miroir renvoie l’image qui traverse l’objectif vers un prisme qui retourne cette image et la dirige vers le viseur. Cette technique a un double avantage : d’une part, le photographe voit exactement ce qui va être photographié, puisqu’il regarde à travers l’objectif (ce qui est impossible avec les viseurs de compacts placés à côté de l’objectif), et d’autre part, l’image dans le viseur est de meilleure qualité que celle obtenue avec les viseurs électroniques des bridges. Lors du déclenchement, le miroir du reflex s’écarte et la lumière va alors frapper le capteur. Après la prise de vue, le miroir revient à sa position initiale et l’écran affiche la photo qui vient d’être prise. Avec un reflex, il est donc impossible d’avoir une image en permanence sur l’écran (puisque au repos le capteur est masqué derrière le miroir et l’obturateur). Conséquences : l’écran d’un reflex n’affiche qu’après coup une photo qui a été prise et il ne peut servir au cadrage et à la visée. Olympus vient de bouleverser ce fonctionnement classique en dotant son E-330 d’un deuxième capteur placé à l’intérieur du système de visée optique. Le nouveau venu dispose de deux capteurs distincts. Le premier sert classiquement à produire la photo et le second à alimenter en images l’écran de visée.Le capteur principal, situé de façon classique, est soumis aux mêmes restrictions que sur n’importe quel reflex : au repos, caché derrière le miroir et l’obturateur, il ne voit pas l’image qui passe au travers de l’objectif. Le second capteur est placé dans le système de visée du reflex, sur le chemin de la lumière allant au viseur. Il voit donc en permanence l’image qui passe au travers de l’objectif. Ce second capteur est utilisé pour l’écran, et comme il reçoit la lumière en continu, l’écran peut afficher une image en permanence. Le E-330 allie ainsi le meilleur des deux mondes : la sophistication d’un reflex (c’est un reflex basé sur l’Olympus E-300) et la souplesse d’un affichage permanent sur écran. En tant que reflex, il dispose également d’un objectif interchangeable et accepte la large gamme des objectifs numériques de la marque. Il est doté d’un capteur de 7,5 Mpix nettement plus grand que ceux présents sur les bridges et les compacts (à l’exception du bridge Sony R1). Ce capteur utilise une technologie différente de celle du E-300 (ce n’est plus un CCD mais un composant de technologie MOS). En pratique donc, avec le E-330, il n’est plus obligatoire de rester l’?”il rivé au viseur optique. On peut le tenir à bout de bras en utilisant l’écran orientable pour cadrer.Mais Olympus ne s’est pas arrêté là et a poussé l’idée un cran plus loin. Le E-330 peut en effet fonctionner selon deux modes : le mode que nous venons de décrire, qui est son fonctionnement de base, et un second, baptisé Macro, dans lequel la partie reflex est désactivée. Le miroir reste replié et l’obturateur ouvert. Le E-330 se comporte alors comme un compact. L’image vue sur l’écran est formée par le capteur principal. Dans ce mode, il n’y a donc plus de visée par le viseur optique. Nous avons hâte de tester sur le terrain et au laboratoire ce petit Olympus fort alléchant, qui, sur le papier, n’a qu’un seul véritable défaut : il ne fait pas de vidéo, ce qui, techniquement, aurait été parfaitement possible.

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La rédaction