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XML, un langage simple pour tous les échanges de données

Les domaines d’applications potentiels de XML sont très étendus. Seuls quelques-uns sont exploités aujourd’hui, pour le plus grand bénéfice de leurs utilisateurs.

Issu de SGML (Standard Generalized Markup Language), le métalangage XML (eXtensible Markup Language) permet de décrire la structure d’un document à l’aide de balises, indépendamment de sa présentation et de son contenu. XML fut donc annoncé comme le langage pivot miracle pour faire communiquer les applications les plus disparates. Mais, bien que très attendues, les applications d’XML à des fins d’EAI (intégration d’applications d’entreprise) sont encore à l’état embryonnaire.À l’heure actuelle, on retrouve essentiellement le métalangage au c?”ur d’applications de gestion documentaire ou d’échanges de données à travers un site web. “Comme tous les portails, nous sommes confrontés à une problématique d’échange de données drastique. Nous avons choisi XML pour standardiser les processus “, souligne Laurent Artaud, responsable de la plate-forme de services d’egery. com, un portail d’informations et de services pour les automobilistes.Cette standardisation était impérative chez Egery, qui doit intégrer des informations de natures diverses provenant de partenaires (constructeurs automobiles, etc. ) puis les diffuser sur différents supports (Internet, téléphones WAP, PDA).

Une DTD pour mieux structurer les flux

Mais, les avantages de XML peuvent être exploités pour d’autres applications : la caisse d’assurance maladie suisse Supra utilise le métalangage pour simplifier la migration de son application spécifique de gestion des assurés. Celle-ci repose sur des composants Uniface. “Nous sélectionnons les composants que nous voulons convertir au format XML, puis ils sont organisés en suivant la DTD [Docu- ment Type Definition, Ndlr] établie au préalable. La DTD est réalisée presque automatiquement par Uniface”, commente Alex Leguevaques, responsable technique Uniface chez Supra.Trame syntaxique des documents XML, la DTD n’est cependant pas obligatoire. “Mais elle permet un travail plus propre”, estime Emmanuel Sardet, directeur du système d’information du site n4s. com. Egery a aussi recours aux DTD, élaborées à la main en collaboration avec ses partenaires : “Nous tenons compte de la nature des données transmises par notre partenaire et nous faisons en sorte que la DTD correspondante se rapproche le plus possible des autres”, explique Laurent Artaud. Les données entrantes sont ensuite organisées en respectant la trame par un analyseur XML, qu’Egery a développé avec ColdFusion.Chez N4s, cette fonction est assurée par Notes 5. “Exportées de la base Notes, les données XML sont converties en XSLT [eXtensible Style Language Transformation, Ndlr]. Ce flux est récupéré par un serveur d’applications WebSphere. Il y traverse des couches JSP [Java Script Pages, Ndlr], avant d’être diffusé sur le site “, détaille Emmanuel Sardet.Pour publier les informations sur le web et les rendre accessibles depuis un téléphone ou un PDA, egery. com utilise Wokup!Serveur, le logiciel de la société éponyme. Celui-ci lance des requêtes vers la plate-forme centrale pour récupérer des données XML et leur appliquer des feuilles de style XSL, afin de générer du WML (Wireless Markup Language) lisible sur les téléphones GSM.Si peu d’outils de développement spécifiques existent, de nombreux logiciels sont compatibles XML (Uniface de Compuware, Domino/Notes, etc. ). Selon nos témoins, après une petite formation initiale, le métalangage est simple à utiliser. “XML permet finalement de faire de la spécification d’interface, ce qui n’est pas une notion nouvelle “, commente Laurent Artaud d’Egery.

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JULIE DE MESLON