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Vieille économie

Mon pépé n’est pas branché. Internet, il est réfractaire. Mais, grâce à la poste, nous allons pourtant renouer le dialogue.

En puisant dans mon attirail de techno fashion victim mon mobile téléphonique portable muni de son indispensable appareil photo, moi qui ne sais même plus comment on retire le capuchon d’un stylo, je vais enfin pouvoir le prévenir que
j’ai remplacé le toutou qu’il m’a écrasé en reculant avec son auto la dernière fois qu’on s’est vus et lui présenter mon nouveau rottweiler à poils bouclés, photo à l’appui.L’exceptionnel, dans cette histoire, est qu’il recevra la bonne nouvelle sur une banale carte postale, à l’ancienne. Voilà ce qui s’appelle établir un pont entre les générations. C’est un service que propose désormais O2 Germany,
filiale allemande de l’opérateur britannique mmO2. D’autres, paraît-il, vont suivre sur cette voie de réconciliation des modernes et des anciens.Dans le genre alliance modernité/tradition, le deal qui vient de s’opérer entre châteauOnline, le cybervendeur de vin, et l’ancêtre, Henri Maire, champion de la vente par correspondance de vin aux particuliers depuis cinquante ans,
ne manque pas non plus de saveur.L’ancien prend 20 % du capital du jeunot, qui ne s’en sort pas avec sa logistique. Donc, il va s’occuper de lui expédier ses 500 000 bouteilles faisant l’objet de 25 000 commandes annuelles par le web. C’est pas
ça qui va lui faire peur : lui-même traite chaque année 100 000 commandes pour 3,5 millions de bouteilles. Parfois on se dit que, vraiment, on va encore rester longtemps en retard…* Directeur adjoint de la rédaction de 01 Informatique

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Jean-François Ruiz*