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Vers un consortium de standardisation des services Web ?

Les services Web sont aujourd’hui au centre des annonces marketing, et la bataille entre éditeurs fait rage. IBM et Microsoft ayant pris le leadership, des risques de fragmentation du marché existent car les concurrents n’entendent pas leur laisser l’avantage.

Si les services Web sont actuellement à la mode, c’est à cause de la pression exercée par Microsoft autour de sa nouvelle plate-forme .Net. IBM a fortement contribué à les rendre crédibles en développant, avec Microsoft, Soap (Simple object access protocol), WSDL (Web service description language) et UDDI (Universal description & directory integration).Toutefois, ces technologies ne représentent qu’une petite partie de celles qui sont nécessaires aux entreprises, car elles n’incluent pas des services importants comme la gestion des transactions et de la sécurité, ou la négociation de la qualité de service. “Ces manquements conduiront les entreprises à utiliser les technologies des services Web en interne, par exemple pour assurer, avec Soap, la communication des plates-formes Java et Microsoft, qui coexistent dans la très grande majorité des cas. Avant 2003, peu de sociétés déclineront leurs services dans un référentiel public tel que UDDI. Des référentiels privés seront créés, relatifs aux services des différentes unités d’une grande entreprise ou aux communautés restreintes composées d’une entreprise et de fournisseurs triés sur le volet “, indique Daryl Plummer, vice-président du GartnerGroup.

Tous les problèmes techniques sont loin d’être résolus

La généralisation des services Web ne se produira qu’en 2003 ou 2004. “En 2003, les technologies de services Web seront proposées par 80 % des éditeurs de middlewares. En 2004, elles représenteront le mode dominant de déploiement des nouvelles applications des grandes entreprises. Plus de 80 % des revenus associés aux services Web proviendront des services Web orientés métiers, c’est-à-dire de ceux qui exposent les processus métiers de l’entreprise à ses partenaires sur Internet “, complète Daryl Plummer. “D’ici là, il faut régler les différents problèmes posés par ces technologies. D’abord, il faut impérativement régler celui de la certification des services et des interlocuteurs, c’est-à-dire élaborer des mécanismes garantissant, d’une part, quel individu ou entreprise inscrit un service dans un référentiel public ; et, d’autre part, certifiant la bonne exécution des services (rating des fournisseurs et des services, entre autres) “, poursuit-il.“Par ailleurs, il faut définir une architecture et une infrastructure de services Web complète, incorporant tous les middlewares nécessaires à leur émergence. Les serveurs d’applications J2EE en constituent actuellement les fondations. La standardisation de l’architecture applicative nécessaire aux services Web va au-delà du standard J2EE actuel, et on va assister à une guerre entre les grands éditeurs que sont BEA Systems, IBM, Microsoft, Oracle, Sun Microsystems ou Sybase “. Et d’ajouter :“La domination actuelle d’IBM et de Microsoft introduit d’ailleurs un risque de fragmentation des standards, les autres éditeurs ne voulant pas donner d’avantages compétitifs à deux de leurs plus gros concurrents. Telle est la raison qui nous fait penser qu’IBM et Microsoft mettront en place, en 2002, un consortium de standardisation des technologies de services Web.”

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Jean-François Masler