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Une salariée licenciée pour avoir trop surfé sur la Toile

La cour d’appel de Pau a confirmé le licenciement d’une salariée considérant que le temps qu’elle passait en ligne ne lui permettait pas de faire son travail correctement.

Surfer sur la Toile au bureau peut coûter cher si l’on ne sait pas garder une certaine mesure. La cour d’appel de Pau a validé au début de l’été le licenciement d’une employée d’une agence intérim de la Côte basque, révèle ce 5 septembre 2013 le quotidien Sud-Ouest. Parmi les griefs retenus par les juges « des connexions très fréquentes, durant les heures de travail, à des sites communautaires tels que Facebook ».

La salariée utilisait très fréquemment sa boîte Hotmail personnelle pour vendre de la lingerie par correspondance et fréquentait assidûment les réseaux sociaux, se servant de son PC de bureau pour y stocker des photos personnelles qu’elle mettait ensuite en ligne. Dans le même temps, lorsque son employeur lui reprochait un travail peu satisfaisant, la jeune femme prétextait « être débordée » précise l’avocat de l’agence d’intérim.

C’est lors d’une de ses absences que son employeur a découvert l’importance de l’activité en ligne de cette salariée qui a été immédiatement licenciée. S’estimant lésée, la salariée s’est alors tournée vers les prud’hommes de Bayonne qui lui ont donné raison jugeant le licenciement « sans cause réelle ni sérieuse ». Mais l’agence d’intérim n’en est pas restée là. Elle a interjeté appel et a finalement obtenu gain de cause.

Pour la juridiction paloise, « les connexions quasi quotidiennes, à plusieurs reprises dans la journée, durant les heures de travail, sur un site sur lequel Mme X se livrait à une activité commerciale ainsi que sur des sites communautaires, démontrent que cette dernière, durant ces périodes, ne pouvait se livrer à son travail au sein de l’agence ».

Ce n’est pas la première fois que la justice prend ce type de décision. En début d’année, c’est la cour de Cassation qui confirmait le licenciement d’une salariée pour faute grave pour avoir trop surfé.

A lire aussi :
Au bureau, 59 % du temps passé en ligne l’est à des fins personnelles, paru le 21/3/2013

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Cécile Bolesse