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Une fondation lancée pour financer la liberté de la presse et Wikileaks

Plusieurs personnalités américaines se sont unies pour créer une fondation destinée à financer des sites essentiels à la liberté d’information, dont Wikileaks et MuckRock News.

Une « Fondation de la liberté de la presse » a été créée lundi par des personnalités américaines dont l’acteur John Cusack pour « financer et soutenir des organisations attaquées pour avoir publié la vérité », dont WikiLeaks, a annoncé le site internet de Julian Assange dans un communiqué.

Le cas Wikileaks

The Freedom of the Press Foundation (FOPF) entend promouvoir et financer un « journalisme opiniâtre, d’intérêt public visant à exposer toute mauvaise gestion, corruption et actes illégaux de la part d’un gouvernement ». WikiLeaks s’est fait mondialement connaître en 2010 en publiant des rapports confidentiels de l’armée américaine en Irak et en Afghanistan ainsi que quelque 250 000 télégrammes diplomatiques américains.

Dans son communiqué baptisé « WikiLeaks déclare la guerre aux blocages bancaires », il accuse les géants des cartes bancaires Visa et Mastercard, ainsi que le site de paiement en ligne Paypal et Bank of America de bloquer « 95% des donations au bénéfice de WikiLeaks ». Ce qui aurait conduit à faire chuter les réserves financières du site de « plus d’un million de dollars en 2010 à moins d’un millier de dollars en décembre 2012 ».

Un dérapage oublié

Fin novembre, Julian Assange avait affirmé que ces blocages de donations avaient entraîné un manque à gagner global de 30 millions de livres (36,9 millions d’euros, 48,5 millions de dollars). « Nous avons combattu ce blocage immoral pendant deux longues années. Nous l’avons brisé devant les tribunaux (…), en France et en Allemagne et aujourd’hui, avec nos généreux et puissants amis qui croient encore au Premier Amendement, nous allons le briser aux Etats-Unis », indique l’Australien dans le communiqué.

En octobre dernier, Wikileaks avait suscité le courroux des Anonymous en mettant en place un système « paywall » sur son site. Une fenêtre se superposait à l’affichage du site et demandait soit une donation soit que l’utilisateur tweete ou partage le lien sur Facebook. Une approche systématique et obligatoire de la donation qui avait fait vivement réagir. Pour autant, cette manière de procédé, aussi légère soit elle, montrait bien que Wikileaks était dans une position financière difficile.

Donations déductibles

Une situation que la toute nouvelle fondation devrait améliorer. D’autant qu’elle permet « aux donations en faveur de WikiLeaks d’être dorénavant déductibles des impôts aux Etats-Unis et en Europe ». Elle permet également de financer d’autres sites internet d’informations tels que « The upTake », « TheNationalSecurityArchive » ou « MuckRockNews ».

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Pierre Fontaine, avec AFP