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Une application Facebook pour venir à bout des malwares sociaux

L’université californienne de Riverside a mis au point une application Facebook qui permet à ses utilisateurs de détecter les posts et messages malintentionnés sur le plus grand réseau social au monde.

Souvent en informatique, le problème se situe entre le fauteuil et le clavier, le fameux PEBKAC : Problem Exists Between Keyboard And Chair. L’humain est faible, peu fiable… Et pourtant, l’utilisateur fait confiance à d’autres utilisateurs et encore plus quand il s’agit de ses amis. Ce qui est une bonne chose, sauf quand un malware s’est substitué auxdits amis.

Sur les réseaux sociaux, comme Facebook, ces programmes malintentionnés font de véritable carnage, se répandant comme une traînée de poudre. Ainsi, près de la moitié des utilisateurs du réseau social de Mark Zuckerberg ont rencontré un socware, un malware social, dans les quatre premiers mois de l’année 2012.
Il est d’autant plus facile d’y succomber que ces scams ont souvent toutes les apparences de la respectabilité et sont transmis par un ami… Toute ressemblance avec une situation que les internautes de la fin des années 1990 auraient connu avec les mails est purement fortuite.

Un gardien à la page

Pour lutter contre ce fléau, les chercheurs en sciences informatiques de l’université de Californie ont travaillé à un projet baptisé MyPageKeeper. Il prend la forme d’une application Facebook, qui, dès qu’elle est installée, scanne et vérifie tous les contenus postés sur votre mur et votre fil d’info toutes les deux heures. Quand elle trouve un post ou message suspect, elle laisse un avertissement.


Logo de l’application Facebook MyPageKeeper.

Lors de sa phase d’essai – il est toujours en bêta –, MyPageKeeper a réussi à être efficace dans 97 % des cas, grâce à la comparaison des éléments relevés et ceux répertoriés dans sa base de données. Dans cette dernière sont listés les posts qui pointent vers des pages Web. Mais pour ne pas être submergé par la masse colossale de posts produits par les 950 millions d’utilisateurs Facebook, les concepteurs du système ont dû être malins.

Utilité publique

Selon Harsha V. Madhyastha, professeur assistant au sein du projet, qui se confiait au site Dark Reading, « nous identifions ce qui est suspect sans parcourir chaque lien dans chaque post. Pour réduire nos coûts, nous identifions ce qui est bien ou mal en fonction de ce que nous appelons le contexte social – les informations inclus dans le post et les URL ».
Outre qu’elle protège a priori ses utilisateurs, MyPageKeeper, pourrait également aider Facebook à faire le ménage chez lui. En évitant la pollution du plus grand des réseaux sociaux, mais également en mettant en avant les comptes factices qui sont à l’origine de ces posts malintentionnés.

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Pierre Fontaine