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Un difficile changement de progiciel

Pour soutenir sa croissance, le lunettier Architectures a dû se doter d’une nouvelle solution de gestion. Le chemin fut laborieux avant d’arriver à cette décision, évaluée à 1,3 million de francs.

Architectures récolte aujour- d’hui les fruits du nouveau progiciel, installé en juin 2000, pour faire face à sa forte expansion. Le choix fut difficile. Aux débuts de la société de création de lunettes, en 1995, les fondateurs se sont équipés d’un logiciel de comptabilité et de gestion commerciale classique : la ligne 500 de Sage. Mais alors que le chiffre d’affaires ?” et donc le volume d’activité ?” croît de quelque 40 % par an, le progiciel ne suit pas. En 1998, trois ans après le démarrage, le système explose. Et la base, qui ne cesse d’augmenter, commence à poser des problèmes de fiabilité. “A mon arrivée, en septembre 1998, il fallait régénérer la base trois fois par mois en moyenne pour éviter les mélanges de fichiers, raconte Philippe Serrano, directeur informatique et organisation. Cela bloquait le système pendant une matinée, et les volumes continuaient d’augmenter.” Il expose la situation à sa direc- tion, qui, au lieu de changer fondamentalement d’approche, adopte la nouvelle version du logiciel de Sage. Celle-ci, annoncée pour la fin 1998, devait, entre autres, fonctionner en 32 bits et être adaptée à l’euro. Architectures l’adopte à la mi-1999. Et “ce fut la catastrophe ! Malgré des tests en local, nous avons rencontré les mêmes problèmes d’indexation qu’auparavant, mais en pire”, se souvient Philippe Serrano. Après sept jours de travail perdus en pleine période de forte activité, la société revient à la version précédente, qui, au moins, est stabilisée. Tout le monde est conscient qu’il faut faire quelque chose. Mais quoi ? “Nous voulions une solution, mais pas forcément intégrée, ou un progiciel de gestion, explique le directeur informatique et organisation. Notre problème était qu’avec vingt personnes et 30 mil-lions de francs à l’époque, nous n’intéressions aucun éditeur.” Six mois plus tard, à force de chercher, il prend par hasard connaissance des caractéristiques du PGI de Navision. Il apprend que le prestataire informatique d’Infocom s’apprête à distribuer ce produit. En janvier 2000, l’affaire est décidée. Démarré début mars, le projet est mené tambour battant par un chef de projet et trois développeurs d’Infocom. Le progiciel est mis en route après quarante-cinq heures de transfert des données historiques. Philippe Serrano est aujourd’hui soulagé : “Après deux jours de flottement au début, les choses se sont mises en place. Depuis, nous n’avons pas connu de problème grave.” Architectures a installé les modules de gestion commerciale, de comptabilité et de gestion des stocks.

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Sophy Caulier