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Un appareil au design résolument sérieux, entre compact et bridge

Le H10 est un appareil au zoom puissant qui offre un bon degré de finition et de solidité. Manque un grand-angle.

« Ceci n’est pas un bridge », aurait sans doute titré Magritte s’il avait
peint le Cyber-shot H10, dernier né des gros compacts Sony. Nous
l’avons toute de même classé parmi les petits bridges -désolé M.
Magritte- d’une part, car son encombrement est plus important qu’un
compact lambda (notamment à cause de la poignée) et d’autre part, car il
propose un zoom optique x10 peu courant. Entre compact et bridge, il
fait le pont.

On s’aperçoit tout d’abord que Sony a joué la carte de la sécurité
quant au capteur embarqué, puisqu’il s’agit d’un 8,1 Mpix, une
résolution tout à fait standard mais qui garantit un taux de luminosité
suffisant par pixel. L’aspect du produit s’approche assez des compacts
semi-pro de Canon, avec sa coque noire austère et son design peu
gracieux.
A défaut de lui faire gagner le concours de beauté du plus
bel appareil photo de l’année, son look rétro lui confère une allure
d’appareil « sérieux » et la coque semble plutôt résistante pour
ce type
d’appareil. L’optique embarquée, un 38-380 mm (en équivalent 35 mm)
propose donc un zoom puissant mais oublie de proposer un vrai bon
grand-angle qui le rendrait un peu plus polyvalent. D’autant que les
valeurs
d’ouverture ne sont pas fabuleuses -3,5 à 38 mm-, on espérait mieux.

En revanche la stabilisation optique est la bienvenue et devrait
permettre de tirer parti de la longue focale. Côté traitement
électronique, on retrouve le processeur maison, le Bionz, qui s’occupe
-entre autres- de détecter les visages ou encore de réajuster les
zones sur- et sous-exposées.

Sony étant un gros constructeur de téléviseurs, on retrouve une
prise
HD permettant de visualiser les photos et vidéos sur un téléviseur
haute définition. Pas la peine de saliver, le H10 ne sort QUE les
photos en HD : pour les vidéos, le plaisantin ne filme qu’en VGA
(640×480 pixels) et elles seront donc mises à l’échelle. Malgré ces
quelques
limitations, un argument de poids est dans la balance de ce DSC-H10 :
le prix. Car à 300 euros, ce boîtier, qui sera disponible en noir ou
argent à la fin du mois, pourrait se révéler une très bonne
surprise pour le grand public.

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Adrian BRANCO