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Twitter s’invite à la messe en Angleterre

Les nouvelles technologies sont partout, même à l’église. Découvrez la messe 2.0. Elle se déroule à Weston-super-Mare, dans le Somerset.

Décidemment l’église se met à la page ! Après le pape, c’est au tour des fidèles d’une paroisse anglaise de tweeter. Mais eux, c’est pendant la messe, révèle l’AFP, et avec la bénédiction de l’officiant. C’est dans la petite église centenaire de Weston-super-Mare (Angleterre) que se déroulent ces offices peu conventionnels.

A l’initiative du projet, Andrew Alden, 47 ans, prêtre de cette église anglicane. « A l’époque romaine, il y avait les routes pour voyager et transmettre le message du Christ. Au Moyen-Age, il y eut l’imprimerie. Aujourd’hui, on a Twitter, Facebook, YouTube. Ce sont les outils que Dieu nous a donnés pour diffuser sa parole. » La paroisse s’est donc dotée d’un réseau Wi-Fi – avec un mot de passe de circonstance, Abraham 123 –, et de six écrans LCD, qui ont été accrochés sur les piliers dans l’église. Et une fois par mois, depuis le début de l’année, les fidèles peuvent suivre la messe sur Twitter grâce au compte @stpaulsweston.

Pratique pour les uns, perturbant pour les autres

Pour le vicaire en charge de l’homélie dimanche 11 novembre, le site de micro-blogging permet de transformer le sermon en une conversation. Ainsi quand une fidèle tweete « Nos pensées ont-elles le même impact que nos paroles ? » son message est retransmis sur les écrans dans l’église et le vicaire y répond immédiatement.

Parmi les paroissiens, les avis sont partagés sur l’utilisation des médias sociaux pendant la messe. « Twitter m’aide à me concentrer sur le sermon, sinon j’ai tendance à penser à autre chose, témoigne Carmen Rogers, 21 ans. C’est comme un cours : si on ne prend pas de notes, ça ne rentre pas. » Mais pour Adrian Stone, 50 ans, « c’est assez perturbant. Le temps de penser à un tweet, de l’écrire et de le corriger, la messe est dite ! »

Andrew Alden affiche pour sa part sa satisfaction. Les réseaux sociaux, selon lui, ont endigué la désaffection des jeunes. Ils lui ont permis de « rétablir le dialogue avec eux ».

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Cécile Bolesse, avec AFP