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Twitter pourrait aider à prévenir le suicide

Des universitaires américains ont constaté que le ratio de tweets suicidaires reflètait le taux de suicide réel. Ils suggèrent d’utiliser Twitter comme un outil de prévention.

Plus de 38 000 personnes se sont suicidées aux Etats-Unis en 2010 révèlent les dernières statistiques officielles sur le sujet, soit 105 personnes par jour. Un chiffre préoccupant. Selon une étude réalisée par l’université Brigham Young de Provo dans l’Utah dont les résultats sont publiés ce 11 octobre 2013, Twitter pourrait aider à sauver un certain nombre de personnes à risques.

Cette étude est la première à comparer le taux de suicide aux Etats-Unis avec le nombre de tweets évoquant ce sujet. Pour leurs recherches, les universitaires ont analysé 1,7 million de tweets venant du pays tout entier, puis se sont penchés sur 38 000 tweets venant de près de 28 000 internautes incluant certains mots-clés. Parmi ces termes, on compte des phrases comme « je suis constamment harcelé(e) », « j’ai essayé de me tuer »… Pour eux, ces expressions et bien d’autres sont autant de signes avant-coureurs.

Carl Hanson, co-auteur de l’étude, en conclut que « le suicide peut être évité ». Les organismes de prévention pourraient, par exemple, se servir des réseaux sociaux et y repérer les personnes à risque pour ensuite leur tendre la main. Ainsi, en août dernier, le message d’une adolescente de Calgary annonçant ses dernières volontés a inquiété un habitant de Washington et l’a poussé à discuter avec cette jeune fille. Ce dialogue a pu la sauver.

Twitter peut également permettre la « surveillance » en temps réel et sur une grande échelle des facteurs de risque. D’ailleurs, les auteurs de cette étude ont conclu que pour chaque Etat américain, le ratio de messages évoquant directement ou non ce geste, était corrélé au taux de suicide réel dans la population.

Les géants du Web s’investissent de plus en plus dans la lutte contre le suicide. Ainsi Facebook a décidé de partager des données avec l’association Save pour lutter contre ce phénomène et, en France, Google a signé un partenariat avec SOS Amitié pour faire remonter le numéro de téléphone de l’association dès qu’une recherche sur 600 termes synonymes de détresse (« fatigué de vivre », « en finir avec la vie »…) serait entreprise.

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Cécile Bolesse