Facebook partage des données pour lutter contre le suicide

Le réseau social va partager des données avec des chercheurs afin de les aider à repérer des signes avant-coureurs de suicide.

Facebook, on le sait, conserve une foule de données sur ses utilisateurs et les partage à l'occasion. Mais cette fois, c’est pour la bonne cause. Le réseau social a autorisé des chercheurs liés à l’association Save qui se consacre à la prévention du suicide, à analyser les statuts de personnes s’étant données la mort, révèle le magazine The Verge.
Pour commencer, ce sont les données d’une vingtaine d’habitants du Minnesota s’étant suicidés qui seront étudiées. La longueur des posts, leur fréquence, le langage utilisé, tout sera détaillé pour y trouver des signaux d’alerte. Le travail durera environ un an, indique Dan Reidenberg, directeur exécutif de Save, dans une interview au journal Bloomberg.
Ce n’est pas la première fois que Facebook participe à ce type d’action. En 2010, le réseau social avait travaillé avec le Centre de prévention national du suicide. Un système permettait aux personnes repérant des propos suicidaires sur les profils de leurs amis, de le signaler d'un drapeau. Un e-mail était alors envoyé au membre du réseau ainsi « marqué », l'incitant à appeler au plus vite la ligne de prévention du suicide.

Facebook n’est pas le seul à mettre en place un tel programme. « Même s’il ne mène pas lui-même d’étude, Twitter autorise les chercheurs à utiliser ses données pour conduire des recherches sur le suicide », a précisé un porte-parole de l’entreprise à Bloomberg. Google de son côté a configuré son outil de recherche pour faire remonter le numéro de téléphone du Centre de prévention national du suicide pour toute recherche sur le mot « suicide ».
Le suicide est la dixième cause de décès aux Etats-Unis, en hausse constante depuis 1999.
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