Passer au contenu

TurboLinux: un Deep Blue à partir de 5000 dollars

Avec Enfuzion Cluster, TurboLinux veut concurrencer les super-calculateurs, comme Deep Blue d’IBM. Le logiciel récupère la puissance de calcul inutilisée des PC d’un réseau pour la mettre au service d’une application.

Connu pour sa version de Linux en cluster, l’éditeur californien TurboLinux se lance dans la grande informatique avec ” EnFuzion Clusters “. ” Ce logiciel fait appel au concept d’exécution paramétrée. Il transforme un réseau de PC [NDLR, plusieurs milliers de noeuds] en un super-ordinateur entièrement redondant, en utilisant la puissance de calcul de chacun d’eux pendant les périodes inactives de leurs processeurs respectifs “, explique Jacob Webb, porte-parole de la société.

Une version économique de Deep Blue

Disponible immédiatement à partir de 5 000 dollars, EnFuzion Clusters supporte un grand nombre de système d’exploitation : Linux, Windows NT et Unix (Solaris, HP-UX, AIX, Irix, Tru64). “Les applications ne nécessitent aucune modification pour tirer parti de ses fonctionnalités de haute disponibilité”, poursuit Jacob Webb.Basé sur le modèle de l’informatique répartie, Enfuzion répartit la charge de calcul entre les différents éléments du cluster (stations de travail ou serveurs), et organise le partage des ressources (disques, mémoire, imprimantes…). Selon l’éditeur, la vitesse de calcul peut ainsi être multipliée par cent sans avoir à débourser la somme d’un super-calculateur. “Les entreprises peuvent désormais ajouter des serveurs supplémentaires pour augmenter la puissance de calcul sans qu’elles soient obligées de toucher à leurs applications”, confirme Dan Kuznetzky, analyste chez IDC.Enfuzion Clusters est le deuxième produit non Linux de l’éditeur. “TurboCluster assure la redirection des différents protocoles Internet, HTTP, FTP ou Telnet, vers le serveur le plus disponible. C’est une solution principalement destinée à une firme de serveurs Web, chez un fournisseur d’accès par exemple. Tandis qu’Enfuzion vise avant tout les entreprises, car il est indépendant de l’application”, conclut Jacob Webb.Le premier client d’Enfuzion n’est autre que la banque JP Morgan qui l’utilise sur un réseau de 200 stations Dell sous Windows NT, et de plus de 50 serveurs Sun sous Solaris.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Jean-Baptiste Su, à San Jose (Californie)