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Trois ultraportables haute couture

Matériaux nobles, finesse ou Design d’avant-garde sont au menu de ce défilé de mode automne/hiver 2009…

Les fabricants comme les distributeurs sont unanimes : les netbooks, ces miniportables économiques, seront les stars de Noël. Quoi de plus attirant, en effet, qu’un PC fonctionnel proposé entre 200 et 350 euros ? Si la morosité du marché amplifie sans nul doute la tendance, il n’empêche que le low-cost est aujourd’hui à la mode, et l’informatique n’y échappe pas. Mais l’innovation, le goût de la chose bien faite et ? n’ayons pas peur des mots ? le luxe ont leur raison d’être. Parce que la clientèle existe toujours, parce que c’est au travers de produits d’exception que la technologie avance. Enfin, parce nous avons besoin de continuer à rêver. Voici donc trois portables les plus surprenants de cette fin d’année : le Vaio X11 de Sony, le Adamo XPS Nine de Dell et le Envy 13 de HP. Trois visions du luxe pour l’informatique mobile.La mobilité, c’est le Vaio X11 qui l’incarne le mieux. Par sa petite taille tout d’abord, de 11 pouces (28 cm de diagonale env.), par son poids ensuite, moins de 800 g, enfin par ses caractéristiques techniques. Fondé sur une plate-forme technique quasi similaire aux netbooks, ce portable affiché à 1 500 euros (premier prix) transcende le genre : processeur très basse consommation, disque dur SSD généreux de 128 Go pour compenser la vitesse médiocre du processeur par une grande rapidité d’accès aux fichiers, un vrai clavier et surtout un écran à la fois petit et détaillé. On laisse de côté les performances, et on s’offre une superbe machine à écrire qui se relie au Net. Un choix minimaliste de la part des ingénieurs de Sony que l’on associe au cliché “ zen ” de la culture japonaise.

Bling-bling malgré la crise

De l’autre côté du Pacifique, chez les Américains de HP, l’Envy 13 est en totale opposition avec ce “ supernetbook ” ultraléger. La philosophie de cet ultraportable est en adéquation avec la doctrine américaine “ J’en veux pour mon argent ” et “ bigger is better ”, traduisez “ plus c’est grand, mieux c’est ”. Le châssis est plus lourd, usiné dans le métal. Une qualité qui se ressent dans le toucher et dans le “ soupesé ”. L’écran est à l’image du MacBook, recouvert d’une plaque de verre à bords perdus. HP rejoint ici Apple dans le design et la conception de l’appareil, mais aussi dans le soin apporté à la machine. Le géant américain, champion des machines familiales abordables, s’offre un porte-étendard, un “ joyau ”. Manière de montrer qu’une marque grand public est aussi capable de produire des machines d’exception.Même pays, mais vision totalement différente chez Dell avec son Adamo XPS, second rejeton de sa gamme Adamo, lancée en début d’année. Un PC ? Sans aucun doute. Un portable ? C’est une autre histoire. Premier contact et première interrogation : comment s’ouvre cet ordinateur ? Un glissement de doigt et l’écran, monobloc, libère alors son clavier afin de se reposer sur le bureau comme un transat. Une disposition qui, doublée d’une faible autonomie, laisse penser que Dell s’est contenté de reprendre le format portable pour créer un nouveau concept, à mi-chemin entre l’iMac et le MacBook Air : un PC qui s’utilise sur un bureau mais qui se déplace facilement. Une machine qui en jette tout simplement !Faibles performances pour le premier, design massif pour le second et portabilité discutable pour le troisième : contrairement aux PC plus grand public, les machines d’exception peuvent, comme les modèles de voitures, renoncer ouvertement au politiquement correct, au consensuel, se permettre d’innover sans avoir à contenter le plus grand nombre.

Des PC avant-gardistes

Et c’est là tout leur intérêt : montrer la voie. Après tout, pourquoi un PC fixe devrait-il être massif ? Ai-je besoin d’autant de puissance ? Ma machine doit-elle être en matériaux plastiques ? Un outil jetable ? Ou ne puis-je exiger un PC durable en matériaux nobles et résistants ? Autant de questions que ces PC, dont les ventes seront, à n’en pas douter, confidentielles, se permettent de soulever. L’informatique a, elle aussi, besoin de sa haute couture !

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Adrian Branco