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Tous les opérateurs ne vivent pas leur âge d’or

Dans le monde des télécoms, tout n’est pas rose. Et si les fluctuations des cours de Bourse chahutent les grands groupes, le résultat est souvent plus grave pour les petites sociétés, tel Western tele.com.

La fin des années 90 devait être celles des vaches grasses dans les télécoms. En 1998, toutes les promesses pouvaient être faites. Les opérateurs assuraient qu’elles seraient tenues, et les marchés financiers semblaient plutôt de leur côté. Aujourd’hui, avec une bulle qui a choisi de se dégonfler, le marché déchante et ses acteurs aussi.Parmi les acteurs français, Western tele. com n’échappe pas à la règle.“Dès notre introduction en Bourse, nombreux sont ceux qui n’ont vu en nous qu’un simple revendeur de minutes “, explique son président fondateur, Edmond Cohen. Or, cette société a toujours voulu être classée sous l’appellation de prestataire de services plutôt que sous celle d’opérateur.

Surfer sur la vague de la concentration

Aujourd’hui plus qu’hier, puisque son président se demande s’il ne devrait pas changer de nom, voire rendre sa licence pour ne plus être assimilé à un opérateur télécoms. L’avenir proche devrait passer, sans surprise, par le nécessaire mouvement de concentration qui va traverser le marché télécoms cette année. “Je crois que nos clients verraient plutôt d’un bon ?”il notre adossement à un grand groupe. Nous avons des ambitions qui dépassent les frontières [la société a ouvert des bureaux en Belgique et en Espagne, NDLR] et pour les mener à bien, il nous faut soit des capitaux, soit nous rapprocher d’un partenaire industriel “, confie Edmond Cohen. Le président de Western estime, d’ailleurs, que l’un n’exclut pas l’autre et qu’il pourrait trouver à la fois des capitaux et un partenaire dans le courant du premier semestre.Au niveau des services, le catalogue Netbouquet de l’opérateur a pris un peu de retard sur le marché. Ainsi, depuis le lancement de cette gamme en avril dernier, seule une centaine de commandes fermes ont été prises, et une trentaine d’installations effectives.Au 9 janvier dernier, l’action avait retrouvé un tout petit peu de couleurs, à 5 e. Edmond Cohen regrette-t-il cette entrée en Bourse qui a tellement transformé son entreprise ? “À l’époque, il n’y avait pas d’autre moyen de lever des fonds. Aujourd’hui, certes on peut émettre des regrets, mais on ne sait pas non plus ce que l’on serait devenu sans cela”. Quand les affaires se font difficiles, il reste encore la philosophie pour se rassurer… Ce qui risque de ne pas suffire à Western tele.com.

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Jérôme Desvouges