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Tour de France : l’effort des coureurs contrôlé par GPRS

A compter du 3 juillet, date du prologue à Liège, les téléspectateurs et internautes pourront suivre en temps réel les pulsations cardiaques de plusieurs coureurs du Tour de France. Au c?”ur du dispositif, un minuscule module
GPRS/GPS, conçu par une société française.

Pour sa 91e édition, la Grande Boucle joue la carte de la transparence, en proposant tout simplement de suivre en temps réel les pulsations cardiaques de plusieurs coureurs du peloton, sur un écran de télévision ou
d’ordinateur. L’initiative revient à la société finlandaise Polar Electro, leader mondial des cardio-fréquencemètres, et sponsor de huit équipes professionnelles présentes sur le Tour de France.Les cardio-fréquencemètres font partie du quotidien de tous les coureurs cyclistes. En mesurant le nombre de pulsations par minute de leur c?”ur, ils leur permettent de mieux gérer leur effort. Afin de transmettre ces données en temps
réel, pendant la course, aux directeurs sportifs et aux chaînes de télévision, Polar Electro a associé son cardio-fréquencemètre au plus petit module GSM-GPRS-GPS développé par la société bayonnaise Globe Staff Consulting, spécialiste de
l’ingénierie télécom. Le fruit de leur collaboration se nomme eGeoCardio.

Un boîtier de moins de 100 grammes

Le coureur est équipé au poignet de son cardio-fréquencemètre et, dans la poche de son maillot, d’un boîtier peu encombrant (moins de 100 grammes, émetteur et alimentation compris). ‘ Nous avons conçu
un module très léger pour permettre au coureur de le porter sans contrainte et avec une autonomie suffisante pour remonter en temps réel son cardiogramme ‘
, détaille Jean-Gilles Subervie, PDG de Globe Staff Consulting.Les données cardiométriques sont transmises par les émetteurs et récepteurs du réseau Orange vers un serveur mondial en ASP, qui les renvoie ensuite aux chaînes de télévision et à leurs sites Internet. ‘ Notre
logiciel les transforme selon le format de restitution souhaité par les chaînes de télévision ‘
, ajoute pour sa part Joona Laukka, chef de projet chez Polar Electro.Le matin, avant le départ de l’étape, Polar Electro fournit également aux commentateurs ou aux régies de télévision un certain nombre d’informations sur chaque coureur, telles que son plafond de pulsations cardiaques ou
son seuil anaérobie. Ces données, associées aux pulsations enregistrées en direct, permettent de bâtir le graphique final.

10 à 15 coureurs en simultané

Eurosport avait déjà expérimenté le procédé l’an dernier, mais de manière plus simple puisque le coureur était uniquement doté d’un téléphone GSM. Seuls les sons étaient transmis, et convertis au final en données
numériques utilisées ponctuellement par les commentateurs pendant la course.‘ Désormais, le réseau GPRS permet d’envoyer des données, ce qui se révèle plus pratique que le son. D’autant que nous pourrons suivre jusqu’à 10 à 15 coureurs en même temps
 ?” ce qui n’était pas le cas précédemment : nous ne pouvions appeler qu’un seul coureur à la fois ‘
, souligne Joona Laukka.Les téléspectateurs d’Eurosport et les visiteurs du site de la chaîne pourront cette année encore bénéficier du système. Des chaînes italiennes et allemandes vont, elles, expérimenter eGeoCardio pour la première fois. Une chaîne
hertzienne française s’est elle aussi montrée intéressée mais n’a pas, pour l’instant, donné suite.Et dès le mois de septembre, eGeoCardio sera en mesure de fournir en temps réel, outre les pulsations cardiaques, la vitesse et l’altitude des coureurs. Plus généralement, l’usage du boîtier est susceptible d’être
étendu à tous les sports d’endurance.De même, des applications domestiques peuvent être envisagées. Globe Staff Consulting a d’ores et déjà étendu l’utilisation de son boîtier à la surveillance des enfants et des personnes âgées.

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Yannick Arrieux