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TEST Forza Horizon 2 : de beaux bolides, des road-trips et beaucoup de fun

Le Mondial de l’Automobile ouvre ses portes demain et Microsoft est raccord avec l’événement en sortant Forza Horizon 2. Un jeu de voiture vraiment plaisant, en solo ou à plusieurs.

Quel pied ! Une attaque un peu pédestre pour parler d’un jeu de voiture, nous vous l’accordons. Néanmoins, c’est le sentiment qui domine après plusieurs heures passées sur Forza Horizon 2. Si le premier opus, sorti il y a deux ans et demi, ne nous avait pas laissé de souvenir impérissable, le second – lui – risque bien de rentrer dans notre Top 10 des meilleurs jeux de voiture. Cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas autant amusés avec un titre dont les stars ont 4 roues, un moteur et surtout une carrosserie de rêve pour certaines. Nos derniers excellents souvenirs de jeux de voiture ne datent pas d’hier : les Burnout Revenge et Paradise.

Voir la vidéo de Forza Horizon 2

Pas de zombies, de dragons ou d’ennemis à tuer ici. Juste le plaisir de sillonner plusieurs centaines de kilomètres de routes virtuelles au volant de plus de 200 bolides. Certains modernes, d’autres moins. Et si Forza Motor Sport 5 était plus tourné vers le pilotage et venait concurrencer Gran Turismo, Horizon 2 se veut plus « grand public ». Plus fun. Comprenez que si vous n’êtes pas un pilote émérite, vous pourrez prendre autant de plaisir à jouer à cet opus que les pilotes confirmés, plus à la recherche d’un titre de quasi-simulation.

Direction assistée ou non

Oui, dans FH2, vous pouvez être assisté par l’ordinateur dans le freinage ou la conduite ou… être complétement livré à vous-même et disposer d’un large panel de réglages pour perfectionner votre bolide préféré. Tout dépend du mode de jeu dans lequel vous jouez (changeable à la volée d’ailleurs). En plus, vous pourrez, au fur et à mesure de votre progression et de la customisation de vos voitures pouvoir régler l’écartement et la largeur des pneus, le couple, la transmission, la souplesse des amortisseurs, bref… il y a moyen d’y passer des heures. Et si vous n’êtes pas familier de tout cela, les différentes aides sont très claires pour commencer à mettre les mains sous le capot.

Champion, choisissez la voiture que vous voulez

Dans FH 2, vous incarnez un jeune pilote qui souhaite faire son trou, accéder à la grande Finale et triompher dans le Championnat Horizon. Ce dernier se déroule entre le sud de la France et l’Italie du nord que vous traverserez en trombe au fil des 15 étapes de la compétition. Comme il se doit, vous commencez niveau 1 et allez devoir amasser de l’expérience et des avantages, tant dans les épreuves qu’en mode libre. L’expérience vous permet de passer des niveaux, utiles pour le mode online, et les avantages sont des bonus appliqués en permanence. Certains sont uniquement pour le solo, d’autre seulement pour le multijoueur.

Dans les compétitions, vous allez user du gommard sur l’asphalte ou sur les chemins de cailloux. En effet, au sein de chaque championnat, vous avez la possibilité de concourir avec plusieurs classes de voitures. Américaines musclées, bolides de course ultrarapide, SUV, 4×4, voire voitures anciennes, c’est vous qui décidez !

Entre chaque championnat, vous pouvez tout à fait changer de catégorie. Suivant celle-ci, soit vous ne ferez que de la route, soit vous aurez des tracés uniquement à travers champs, fôrets et chemin de terre, voire un peu des deux… c’est jouissif. En solo, vos adversaires sont contrôlés par l’IA mais ont tous le gamerstag d’un joueur existant, possédant ou non le jeu. Cela permet déjà de personnifier un peu les adversaires mais, aussi, de faire gagner de l’argent à ceux qui ont le jeu mais qui n’y jouent pas à l’instant T. Il en va de même pour vous. Plus votre Drivatar (votre avatar dans le cloud, qui conduit et se comporte comme vous au volant) est sollicité pour des compétitions lorsque vous ne jouez pas, plus votre pécule lors de votre prochaine connexion sera important. Car, ne vous y trompez pas, pour acheter et customiser, il faut des espèces sonnantes et trébuchantes.

Entre chaque grosse étape de la compétition, c’est le roadtrip qui vous occupera. Soit pour aller à la prochaine compétition soit, tout simplement, pour vous promener. Car Horizon c’est aussi –et surtout- de la balade aussi bien seul qu’entre potes.

Un jeu pour vous faire vibrer de plaisir

Le road-trip c’est tout simplement le plaisir de sillonner les routes, au volant de superbes voitures, de prendre le temps de regarder le paysage et d’avoir du bon son dans les oreilles. En effet, les stations de radio disponibles dans le jeu diffusent tous les genres de musique. Nous avons une préférence pour Horizon XS (rock) et pour la station de musique classique. Parcourir les routes entre Nice et l’Italie, au volant d’une Audi R8 superbement modélisée et entendre le ronflement du moteur entre deux pièces de classique…il faut le vivre pour comprendre.
Autre élément ajoutant à l’immersion, les vibrations de la manette. Nous avons été impressionnés par le travail accompli à ce niveau par les développeurs de PlayGround Games. Vous prenez un chemin de cailloux, les vibrations sont plus intenses que sur le bitume et augmentent encore si vous coupez à travers les bois ou les vignes. Vous embrayez trop fort ou faites rugir inutilement le moteur, vous en prenez plein les mains. Pareil si vous sautez sur les freins un peu trop rapidement.

Les road-trips vous donnent la possibilité de vous adonner à la chasse aux panneaux, pour gagner de l’expérience, ou aux granges pour trouver des petits bijoux à 4 roues dissimulés sous de la végétation ou une couche antédiluvienne de poussière. Vous pouvez également défier des joueurs contrôlés par l’IA ou réellement derrière leur console.
Mentionnons également les interactions possibles avec Kinect ou plutôt l’interaction possible, puisqu’elle se limite à parler à votre assistance de guidage, Anna. Elle comprend bien ce que vous dites, le panel de commandes est simple et efficace et vous pouvez interagir avec elle sans avoir à vous arrêtez sur le bord de la route et consultez votre carte alors que vous êtes en pleine virée.

Un mode online, deux types d’épreuve

Le online de Forza Horizon 2 se scinde en deux parties. La première c’est les Road-trips en ligne. Vous les ferez avec des gens de votre « Club » (les guildes du jeu), comme une sortie entre amis ou en solo avec d’autres joueurs. Une fois arrivé sur un lieu, vous aurez des épreuves à affronter. Expérience et argent à gogo sont à la clé. Vous pouvez en partir quand vous le souhaitez. Pas de contrainte. Ce sera sans doute un mode de jeu très populaire.

La seconde partie online, c’est les Concentrations. Elles sont symbolisées par un joli panneau bleu « P » sur la carte. C’est ici que vous affronterez d’autres personnes. Il suffit de se garer et de s’inscrire à la concentration pour que le serveur cherche des joueurs à affronter. Les épreuves sont assez variées, de la course d’un point A à un point B, en passant par le circuit improvisé ou encore le jeu du Roi où il faut toucher le monarque pour attraper la couronne et la garder le plus longtemps possible à votre tour, sans sortir d’une arène prédéfinie.

De belles voitures, des zones presque vides, des graphismes sans relief

Difficile de ne pas évoquer les graphismes et, plus globalement, le monde de Forza Horizon 2. Dans l’ensemble, c’est bien réussi. Les voitures, elles, sont vraiment bien modélisées, extérieurement comme intérieurement. De quoi renforcer le sentiment que ce sont elles les stars de ce Forza. Le souci du détail semble avoir été omniprésent au moment de l’assemblage des polygones et textures. Sur Xbox One, en tout cas, ça en jette.
Nous n’en dirions pas autant des décors. Les villes sont lisses, pas très vivantes, et manquent de passants à se mettre sur le capot. Lorsque vous êtes dans la campagne, le champ de vision est très large, les jeux de lumière sont bien rendus et la météo changeante demeure convaincante. Mais, les éléments du décor sont toujours les mêmes. Disposés différemment mais incroyablement semblables. Vignes, buissons et arbres indestructibles. Basta. Les villas isolées manquent de cachet, de cette petite touche « méditerranéenne ». Petits détails manquants, les grillons et cigales. La Provence sans cigale, c’est comme le pastis sans glaçon.
Terminons avec le trafic routier. Il brille par sa relative absence. Cela nuit au réalisme du jeu mais est vraiment appréciable quand il s’agit d’avaler des kilomètres sans avoir autre chose à faire que doubler ou éviter un véhicule.

Forza Horizon 2 nous a bien plû. Ce n’est pas le jeu de voiture de l’année mais il est suffisamment amusant et plaisant à prendre en main pour y passer des heures. Tant en ligne que hors ligne. La réalisation des voitures est exemplaire, les décors mériteraient peut-être un peu plus de soin. Les pilotes, amateurs comme confirmés, trouveront de quoi se mettre sous la dent. A commencer par la constitution d’un garage de plus de 200 bijoux mécaniques que vous conduirez en vous baladant entre le sud de la France et le nord de l’Italie. Tout bonnement grisant. Quel pied, disions-nous… au plancher, évidemment.

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Aymeric Siméon