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TEST Bayonetta 2, ma sorcière bien armée est de retour… Et quel retour !

Splendide, entêtant, exigeant, excellent, le retour de la sorcière la plus sexy du monde est une réussite quasiment parfaite. La Wii U s’offre un grand jeu pour grands, ne résistez pas, faites lui un sort?

L’histoire est pleine d’échecs flamboyants. Celle du jeu vidéo ne fait pas exception et Bayonetta, titre encensé par la critique et par ceux qui y ont joué, pourrait postuler au titre de jeu incontournable qui a été trop contourné…
Alors que Sega abandonnait le jeu dans l’état où il n’aurait pas aimé le trouver, Nintendo s’est imposé en sauveur fortuné pour demander aux fous-furieux de PlatinumGames de leur faire un second volet, exclusif à la Wii U. Une jolie ironie de l’histoire, puisque personne n’avait même oser imaginer la Wii, trop faiblarde aux entournures, héberger les aventures de Bayonetta/Cereza en 2010. Un petit air de revanche, donc.

Le beat’em all qui les vaut tous

Vous l’aurez compris, la sorcière la moins porteuse de verrues et la plus sexy du microcosme vidéoludique revient dans un deuxième épisode, à l’histoire en forme de prétexte qu’on oubliera de mentionner ici : Bayonetta descend aux Enfers chercher une copine (Jeanne, vous vous souvenez ?) et ça va tabasser.
Tout dans ce titre fait honneur à la Wii U et surtout au premier épisode. Le gameplay – pourtant celui d’un beat’em all – est aussi savoureux qu’exigeant et rythmé, le Wii U Gamepad est mis à rude épreuve avec ces combos – fait de frappe en rythme et d’esquive – qui doivent toujours être impeccables. Ah, et quel pied quand le bon combo sort au bon moment ! C’est divin !
La mise en scène est aussi démente, pour ne pas dire infernale. On se plaindra juste des pseudo cinématiques composées d’images fixes un peu longuettes, pas toujours servies par des dialogues d’un grand intérêt, même si tout ce qui sort de la bouche de Bayonetta est d’or. Mais quand on passe à l’action, quand on se retrouve à combattre des adversaires titanesques capables de raser une ville d’un éternuement, alors oui, on sait qu’on est de retour à la maison.

Encore mieux la deuxième fois

Et graphiquement, la mission est plutôt bien assurée. Les effets de vitesse, de jaillissement, de lumière frappent forts, nous laissant quasiment aussi KO que ces angelots/démons bodybuildés qu’on défonce à la chaîne. Il faudra juste ne pas trop prêter attention à certains décors qui ont oublié que l’antialiasing est de rigueur dans les soirées branchées en 2014.
Mais Bayonetta est, elle, rayonnante. Vous n’auriez pas changé votre coupe de cheveux mademoiselle ? Et ce regard ! Ah que de délices… accompagnés d’une musique très prenante – même quand elle sombre du côté de la j-pop caramélisée.

Le miel pops musical nippon vous horripile ? Pas de souci. Ce Bayonetta vous fera tout oublier. Départ de l’être aimé, fin de mois difficile, c’est de la haute sorcellerie ! Ce second épisode s’avère meilleur que le premier, ne serait-ce que parce que les QTE qui ne pardonnaient pas la moindre seconde d’endormissement sont passés à la trappe. Ne reste alors que le plaisir de voir virevolter Bayonetta sur le dos d’un monstre, d’un avion, ou de tout autre truc complètement fou qui font douter de la santé mentale des développeurs de PlatinumGames.

Du contenu à la pelle

La notre est relativement épargnée. La difficulté présente, certes, demeure toutefois mesurée dans les deux premiers niveaux de difficulté. Il faudra parfois reprendre certains niveaux pour obtenir le meilleur classement, mais on ne rechigne pas. D’autant que c’est toujours l’occasion de partir à la chasse aux bonus et trucs à débloquer. Et il y a vraiment de quoi faire… Autant pour trouver un costume décalé que pour s’occuper une fois l’aventure terminée. On pense notamment à la Double Apothéose, mode où ce qui vous sert de talents sera ridiculisé par la console ou un autre joueur, en ligne, qui vraisemblablement passe sa vie à tripoter son gamepad en regardant la belle sorcière d’Umbra. Bellllle !
Alors oui, Bayonetta 2 est un jeu brillantissime, dont les défauts ne font pas le poids face au raz de marée de bons points. Et puis deux Bayonetta pour le prix d’une, ça vaut clairement le coût. Vous n’avez pas fait le premier ? Sautez sur l’occasion, il a été adapté plutôt très bien sur Wii U… On ne sait pas de quoi demain est fait, mais on touche du bois pour qu’un troisième épisode vienne un jour égayer nos consoles. C’est ça, la classe aux sorcières.

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Pierre Fontaine