Passer au contenu

Telisma lève 10,5 millions d’euros

Née en août 2000 d’un essaimage de France Télécom R&D, Telisma a su convaincre ses premiers investisseurs ?” plus le nouveau venu Ventech ?”, de remettre de l’argent au pot. De quoi, a priori, favoriser le développement commercial de l’entreprise à l’étranger.

La reconnaissance vocale serait-elle un des rares domaines à échapper à la crise générale qui touche l’industrie des télécommunications ?L’ampleur de la levée de fonds conclue en juillet par la jeune pousse française Telisma constitue, en tous les cas, un signe de confiance de la part de ses investisseurs historiques (3i, Innovacom, France Télécom Technologies Investissements, AGF Private Equity, Thomson Multimédia) auxquels s’ajoute, désormais, le fonds français de capital-risque Ventech.” Depuis le premier financement, nous avons contribué à attirer des responsables de haut niveau dans la société “, se réjouit ainsi Laurent Marjollet, responsable de l’investissement du fonds de capital-risque 3i.

Le fruit de 20 ans de recherche

Telisma, à l’instar de ses concurrents nord-américains Speechworks ou Nuance, met au point des logiciels de reconnaissance automatique de la parole et des outils de développement VoiceXML associés.” PhilSoft “, sa technologie, simplifie la navigation au sein de portails ou de serveurs vocaux, en interprétant les messages énoncés par les interlocuteurs et en déclenchant automatiquement les actions correspondantes (par exemple, la mise en relation directe avec un correspondant, en fonction du nom énoncé).Selon l’entreprise, la force de ce produit est de cumuler vingt années de recherches menées au sein des laboratoires de France Télécom, à Lannion. La plate-forme de reconnaissance vocale saurait ainsi gérer jusqu’à 10 000 mots et ce, dans six langues (français, italien, allemand, anglais britannique et nord-américain, espagnol).En France, premier vivier de clients, Telisma a équipé le groupe France Télécom, pour les services ” 32 20 ” (le portail des marques), ” 3000 ” (le portail des services) ou encore le ” 777 ” (commande vocale de la messagerie Mobicarte d’Orange). La MACIF, les Banques populaires et l’hôpital Fondation St Joseph ont aussi adopté PhilSoft afin d’aiguiller directement leurs appels entrants vers l’interlocuteur recherché.

Accroître la part de l’international

Si, aujourd’hui, Telisma emploie 70 personnes entre ses bureaux de Paris, Lannion, Milan et Madrid, la levée de fonds de cet été devrait lui permettre de poursuivre son développement à l’international (l’ouverture d’un bureau en Allemagne est à l’étude). Laurent Balaine, PDG de Telisma escompte ” réaliser 45 % du chiffre d’affaires de l’entreprise sur le marché européen “.Pour faciliter les gains de parts de marché, l’entreprise a, par ailleurs, mis au point un nouveau mode de facturation. Comme le reconnaît en effet Xavier Baudouin, directeur de la gamme de produits chez Telisma : ” Bien des directeurs financiers estimaient qu’avec ces systèmes l’investissement initial était trop important. Car il était fonction des ressources de reconnaissance de la parole disponible et de l’utilisation maximale du système
. “Aussi la société propose-t-elle, depuis juin 2002, une facturation à l’usage réel, baptisée ” ticking “. Dans ce cas, le client ne paye qu’aux mots réellement reconnus par le système vocal, les mots rejetés – car incompris – n’étant plus pris en compte.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Laurent Campagnolle