Pierre Reboul, président de l’ Electronic Business Group : ” C’est moins pire que ce qui était prévu. Si le projet passe en l’état, ce sera un texte de compromis, on ne descendra pas dans la rue. De plus, il semble que le statut des BSCPE n’a pas changé. Le 18 mai prochain, nous allons réunir plus d’une centaine de présidents de grandes entreprises françaises. Le ministre de l’Economie et des Finances est invité à s’exprimer devant les responsables d’entreprise. “
Loïc Le Meur, PDG de l’incubateur Internet Business Pace, 27 ans :
” Pour les petites entreprises, il aurait fallu rendre pérennes les BSPCE. Les deux cents salariés des sociétés que nous avons créées en ont tous, certains jusqu’à 10 millions de francs. Par ailleurs, la limite du million de francs (pour les stock-options, Ndlr) me choque. Les start-up ont très peu de moyens financiers et les stock-options leur sont indispensables pour recruter, des collaborateurs de haut niveau en particulier. Sans quoi, leur compétitivité internationale diminue. Les stock-options rémunèrent le risque d’entrer dans une petite entreprise. Pour une de nos sociétés, nous avons débauché un consultant de 39 ans, d’Andersen Consulting, au salaire élevé. Il n’aurait sûrement pas accepté de le diviser par trois sans stock-options. “
Jérôme Jaunasse, directeur général de Business Objects (90 % des salariés ont des stock-options) :
” Je suis plutot déçu. Le système des stock-options est très positif pour les entreprises et permet de créer de la richesse. Mais je crois que les enjeux n’ont pas été suffisamment expliqués. Et comme, par ailleurs, certains abusent des stock-options, elles sont perçues très négativement. A travers l’association Croissance Plus dont nous sommes membres, nous cherchons à montrer qu’elles peuvent être utilisées à bon escient. Il s’agit de partager l’esprit d’entreprise avec tous les employés. Ce n’est pas un moyen de rémunération, mais un outil de motivation et de fidélisation des salariés. Mais il est difficile aussi de faire comprendre qu’une stock-option peut ne représenter que 0 franc 0 centime. Chez Business Object, les plus pénalisés sont ceux arrivés il y a sept ou huit ans lorsqu’il n’y avait qu’une cinquantaine de personnes et que c’était le plus risqué. “