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Sterling Commerce : adieu indépendance

La société s’apprête à rejoindre l’opérateur télécom local américain SBC, Baby Bell, né du démantèlement d’AT&T en 1984.

L’ancienne division de Sterling Software, lui-même repris la semaine dernière par Internet. Contre moins d’un tiers un an plus tôt.
Pourtant, selon le consultant du Meta Groupe, Alexander Kopriwa, le virage vers Internet ne s’est peut-être pas fait suffisamment vite, ce qui pourrait expliquer ce rapprochement. “Du fait de son héritage, c’est-à-dire l’EDI classique, Sterling Commerce a eu du mal à s’adapter à la vague des systèmes ouverts. A la différence de concurrents comme Harbinger, la société n’a pas osé aller à fond vers Internet “, explique-t-il.

“Sterling Commerce a effectivement tardé “, commente un observateur pour qui la société ne pouvait pas investir dans des technologies Internet sans mettre à mal sa rentabilité. Ce que Wall Street aurait vu d’un mauvais oeil.
Si les actionnaires de Sterling Commerce (parmi lesquels l’assureur français AXA) ont trouvé intérêt à se revendre, on peut se demander pourquoi SBC, lui, se montre prêt à dépenser une telle somme pour un ténor de l’EDI.
Toujours selon cet observateur, une partie de la réponse tient justement aux technologies de Sterling Commerce. L’EDI passe en effet par des moteurs de transferts asynchrones de fichiers (comme CFT de Sopra) qui ont une durée de vie très longue, de l’ordre de plusieurs années. Et ce, quels que soient les protocoles réseaux utilisés, IP par exemple. “SBC s’offre donc la base dun réseau de distribution et des milliers de contacts clients très pérennes “, explique-t-il.
Dans le rouge en 1998, Sterling Commerce a dégagé un bénéfice net de 124 millions de dollars en 1999. Le chiffre d’affaires a progressé dans le même laps de temps de 490 à 623 millions de dollars. La société revendique 45 000 clients dans le monde.

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La rédaction