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Stadia : Google donne davantage d’informations sur son service de cloud gaming

Toujours attendu pour la fin d’année, le service de jeu vidéo dans le cloud de Google continue de poser beaucoup de questions. Son directeur, Andrey Doronichev, a répondu à quelques-unes d’entre elles.

A l’occasion d’une session Ask Me Anything sur Reddit, Andrey Doronichev, directeur produit de Stadia, a donné des précisions sur ce que sera et ne sera pas le service de cloud gaming que Google lancera en novembre prochain. 

Nous reprenons quelques-unes des questions posées par la communauté Reddit et en formulons quelques autres pour vous fournir les réponses apportées par Andrey Doronichev et d’autres porte-parole de Google depuis l’annonce de Stadia.

Pourra-t-on jouer sur n’importe quel appareil au lancement?

Non. Au lancement, le sera assez réduit. « Nous commençons avec le Chromecast Ultra, parce qu’il faut bien commencer quelque part et qu’il est compatible avec l’expérience Stadia 4K dans toute sa gloire », débute-t-il. « Nous allons ajouter plus d’options pour que tous les joueurs qui jouent sur un téléviseur. Et n’oubliez pas que vous pouvez jouer à Stadia sur PC simplement en ouvrant le navigateur Chrome ».

Andrey Doronichev précise également un peu les choses, notamment sur la mobilité. Au départ, il faudra rester dans le giron des produits Google pour pouvoir profiter de Stadia. « Au lancement, nous commençons avec les appareils que nous connaissons le mieux, afin d’être sûr que l’expérience soit la meilleure. D’où le choix de Chrome, des Chromecast et des Pixel ». Apparemment, si on en croit les précisions (ou imprécisions) d’Andrey Doronichev, tous les appareils de la gamme Pixel sont concernés…

Et à l’avenir ? « Quand nous aurons éprouvé la technologie et qu’elle sera prête à monter en puissance, nous étendrons l’offre à plus d’appareils en commençant par les plus populaires ». Sachant qu’à terme, l’ambition est de voir Stadia tourner sur tous les appareils possibles et imaginables (et connectés).

Pourra-t-on récupérer les jeux achetés si Stadia s’arrête ?

Non. Avant de répondre à cette question, Andrey Doronichev rejoue l’évolution de la dématérialisation et son passage vers le streaming pour tous les contenus historiques (musiques, films, etc.). Puis, il assure que les jeux sont comme tous ces médias qui ont fait la bascule avec succès vers le streaming. Mais que vous ne possédez plus des l’instant où vous ne payez plus.

« A terme, tous vos jeux seront en sécurité dans le Cloud […]. Nous avons investi énormément dans la technologie, l’infrastructure et les partenariats ces dernières années. Rien dans la vie n’est certain, mais nous nous engageons à faire de Stadia un succès. », affirme-t-il pour montrer que Google ne se lance pas à la légère.

Puis il esquisse un semblant de réponse : « Les jeux que vous achetez sur Stadia sont à vous. Au lancement, nous proposerons une fonction Takeout, pour que vous puissiez télécharger les métadonnées du jeu, ce qui inclura les sauvegardes, si vous le souhaitez ».

Peut-on rêver à un partenariat avec Steam ?

Oui. Non. Peut-être. Andrey Doronichev y semble favorable et pense considérer que cette option est pertinente. Elle rendrait clairement Stadia plus séduisant pour les joueurs dont le compte Steam compte des centaines de titres. D’autres services de jeu dans le cloud l’ont fait en tout cas.

Y aura-t-il des jeux offerts dans la version basique de Stadia ?

Non. La première offre de Stadia ne donnera pas accès à des jeux gratuits. Andrey Doronichev se justifie en rappelant que « Stadia Base vous donne un accès gratuit à l’état de l’art du matériel gaming dans les data centers » de Google. « Vous dépenserez votre argent pour acheter les jeux que vous voulez », glisse Andrey Doronichev.

Le service Stadia proposera-t-il des titres free-to-play ?

Peut-être. « J’espère vraiment avoir des jeux free to play à annoncer dans les mois à venir. Mais nous ne sommes pas prêts à faire des annonces pour l’instant. »

Stadia Pro sera-t-il une sorte de Netflix du jeu vidéo ?

Non. D’emblée Andrey Doronichev explique que « pour être clair, Stadia Pro n’est pas un ‘Netflix pour les jeux’, comme certains l’ont dit, pour être plus pertinent il faudrait le comparer au Xbox Live Gold ou au PlayStation Plus ». En effet, les abonnés à l’offre Pro de Stadia auront droit à un flux en 4K/HDR, un son 5,1 et des réductions exclusives, ainsi qu’à l’accès à des jeux gratuits. « Grosso modo un jeu gratuit par mois. A commencer par Destiny 2 », continue-t-il.

Il précise également que « tant que vous êtes abonné », vous accumulez les jeux gratuits chaque mois et pouvez y accéder comme vous voulez. Si vous arrêtez votre abonnement Pro et que vous souscrivez de nouveau avec le même compte ultérieurement, vous retrouverez vos jeux, ainsi que les titres gratuits que vous aviez activés.

Stadia ouvrera-t-il ses portes à des jeux indépendants ?

Oui. « Quelques-uns des meilleurs jeux auxquels j’ai joué sont des titres indépendants, nous les intégrerons évidemment. »

Peut-on déjà avoir une idée des prix des jeux ?

Oui, mais pas trop. « Attendez-vous à ce que les prix des jeux soient compétitifs avec ceux pratiqués par les autres plates-formes. »

Y aura-t-il des fonctions familiales : partage, contrôle parental ?

Oui, pour le contrôle parental. Dès le lancement en novembre, les parents pourront accéder à une interface de surveillance pour savoir ce que font leurs enfants.
Oui, pour le partage, mais pas au lancement. « Nous activerons le partage familial en début d’année prochaine ».

Pourra-t-on jouer en écran scindé en local ?

Oui. Si le jeu le permet. Il ne sera a priori pas nécessaire de posséder un compte Stadia Pro pour en profiter.

Stadia proposera-t-il des fonctions sociales comme un système de chat ou d’amis global ?

Oui. Andrey Doronichev indique qu’il pense que « les jeux seront la principale plate-forme sociale dans le futur ». Au lancement, il sera possible « de gérer sa liste d’amis, de créer des parties et d’utiliser un chat vocal au niveau de la plate-forme », garantit Andrey Doronichev. « Et ce n’est qu’un début. Nous avons également une belle quantité de fonctions sociales dans notre manche qui seront lancées plus tard ».

Y aura-t-il un système équivalent aux succès ou trophées ?

Oui. Andrey Doronichev est un joueur, aime les succès et est un « complétiste pathologique ». Pour mémoire, les complétistes sont ces joueurs qui veulent obtenir tous les succès d’un jeu, débloquer toutes les récompenses, obtenir le moindre bout d’armure, de pistolet, de carte, bref, les joueurs les plus exigeants avec le jeu et eux-mêmes. 
Stadia proposera donc « quelque chose de similaire à ce que font les autres plates-formes » mais pas au lancement, précise Andrey Doronichev. Cela arrivera un peu plus tard.

Est-il possible de voir dès maintenant à quoi ressemblera l’interface du service ?

Non. Il faudra attendre novembre pour être fixé, une fois que le service sera lancé. « Pour l’heure, vous allez devoir me faire confiance, c’est vraiment joli. Nous avons une super équipe UX ».

Pourra-t-on jouer aux titres sur Stadia en 4G ?

Non. Pour l’instant, le jeu mobile est réservé au Wi-Fi. D’ailleurs, la manette et le smartphone devront être sur le même réseau pour fonctionner, même si vous jouez sur smartphone.

Sera-t-il possible de connecter un casque Bluetooth à la manette Stadia ?

Non. Pas au lancement en tout cas. La manette Stadia sera livrée avec un casque filaire mais ne sera pas compatible avec l’audio via Bluetooth en novembre.

En revanche, « si vous jouez sur un ordinateur ou un smartphone Pixel, vous pouvez y connecter directement un casque Bluetooth et l’utiliser dans Stadia. »

Pourra-t-on jouer avec n’importe quel type de contrôleur ?

Oui. Si le périphérique (manette, volant, pédalier, etc.) est compatible avec la spécification HID (pour Human Interface Device), qui est une des couches traditionnelles du protocole USB. Pour l’heure, a minima, les manettes Xbox et la DualShock 4 sont compatibles.

« Si c’est compatible avec HID, nous le supporterons », affirme ainsi Andrey Doronichev « et nous ajouterons davantage de contrôleurs au fil de l’eau », continue-t-il avant d’ajouter : « Personnellement, je suis super enthousiaste de permettre à n’importe qui de jouer n’importe où avec n’importe quel contrôleur, qu’il s’agisse d’un pédalier ou volant spécialisé ou une manette Xbox Adaptive ».

Les « founders » pourront-ils choisir leur nom d’utilisateur avant les autres ?

Oui. « C’est une des bonnes raisons de précommander ». Les courriers électroniques de réservation des noms seront envoyés un peu avant que les Founder’s Edition ne soient expédiées. Il sera donc possible de mettre la main sur le nom qu’on souhaite. Attention, « Andrey » est déjà pris. On se demande bien par qui…

Source : Reddit AMA

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Pierre FONTAINE