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Sony veut s’imposer dans la guerre des bandes

Dans le domaine du back-up et de l’archivage, la sauvegarde sur bande magnétique reste le principal support du marché. Si la technologie DLT (Digital Linear Tape),…

Dans le domaine du back-up et de l’archivage, la sauvegarde sur bande magnétique reste le principal support du marché. Si la technologie DLT (Digital Linear Tape), le format propriétaire de Quantum a longtemps dominé le secteur (75 % de parts de marché, selon le constructeur), un consortium d’entreprises est né en avril 1998 avec un nouveau format, le LTO (Linear Tape Open). L’objectif affiché : détrôner le leader du secteur en proposant un format ouvert, c’est-à-dire dont la technologie puisse être exploitée sous licence par n’importe quel constructeur. IBM, Seagate, Hewlett-Packard, Fujitsu ou encore Sony commercialisent lecteurs et cartouches depuis l’année dernière. La réplique de Quantum a consisté à faire progresser les performances de son format, en sortant un Super DLT, affichant des capacités de 110 gigabits en format natif (220 en format compressé) et des taux de transfert de 11 mégabits par seconde (Mbit/s), qui devraient prochainement évoluer à un débit de 16 Mbit/s. Le LTO peut stocker 100 Gbit ?” 200 en format compressé ?” et atteint des taux de transfert de 15 Mbit/s.
Pour tenir tête à la concurrence, Quantum mise sur sa base installée ?” 1,5 million d’unités de la génération précédente vendues ?” et sur la compatibilité entre le DLT et SDLT. C’est sur ce dernier point que Sony compte aussi pour imposer la dernière version de son format AIT (Advanced Intelligent Tape), introduit sur le marché pour la première fois en 1996. Les cartouches AIT-3, disponibles en août prochain, seront parfaitement compatibles, en lecture et en écriture, avec les lecteurs de générations AIT-1 et AIT-2.

Volumes et débits

Côté chiffres, avec une capacité de 100 Gbit ?” 260 Gbit en compressé ?” et un taux de transfert de 12 Mbit/s, l’AIT-3 multiplie par deux les performances de l’AIT-2 et soutient sans peine la comparaison avec le SDLT et le LTO. Compétitif techniquement, l’AIT l’est aussi en termes de coût, passant sous la barre des 5 000 dollars (5 600 euros) pour un lecteur, là où la concurrence approche les 6 000 dollars. Mais, selon Sony, le meilleur reste à venir. Au regard de son agenda, le constructeur japonais affiche des ambitions étonnantes. Il va jusqu’à prévoir d’atteindre 800 Gbit et 96 Mbit/s en 2007, à l’heure de l’AIT-7 ! Jusque-là, les performances de son format doubleront tous les deux ans dès 2003.
L’AIT-3 marque aussi la fin, pour Sony, de l’utilisation de sa technologie DAT (Digital Audio Tape), lancée en 1989. “Sur un plan technologique, le format DDS [Digital Data Storage, ndlr] a atteint ses limites, et nous ne pouvions assurer la compatibilité d’une génération 5 avec les précédentes“, justifie Clemens Schuette, responsable marketing pour Sony Europe. Hewlett-Packard et Seagate, co-détenteurs des brevets technologiques avec Sony, ont eux aussi renoncé au DDS-5. Le potentiel de la technologie AIT semble ouvrir à Sony de belles perspectives sur le marché du stockage sur bande. Lors du dernier Cebit, la société a révélé pouvoir commercialiser d’ici à 2002 un lecteur au format 5,25 pouces (format d’un lecteur de CD) avec une capacité par cartouche dun térabit et des taux de transferts de 60 Mbit/s, le tout en natif… Un bond technologique qui laisserait à la traîne LTO et autres SDLT.

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