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Siemens propose ses modules dédiés aux applications mobiles

Les constructeurs de radiotéléphones livrent désormais leur technologie aux promoteurs d’applications industrielles, automobiles ou grand public. La division Modules sans fil de Siemens s’affirme leader sur le créneau avec un produit GPRS de classe 8.

Selon l’opérateur japonais NTT DoCoMo, parmi les 320 millions de clients qu’il comptera en 2010, seuls 120 millions seront des humains. Sur les 200 millions restants, la moitié sera des voitures, et le reste se répartira entre vélos, bateaux ou motos, PC ou distributeurs automatiques et même… animaux. Fort de cette prévision, José Costa e Silva, patron de l’activité Modules sans fil de Siemens, affirme que le marché des objets communicants quintuplera d’ici à 2005, constituant un formidable relais de croissance pour celui de la téléphonie mobile, quelque peu déprimé.Autre intérêt de cette diversification : elle tire les nouvelles normes large bande, notamment le GPRS et l’UMTS, pour apporter la dimension multimédia à la communication avec les objets. Siemens croit d’autant plus à ce scénario qu’il s’estime bien placé, revendiquant 30 % du marché mondial et 50 % du marché européen. Déjà fort sur les créneaux des normes Dect et GSM, il a démarré la production de son module GPRS il y a trois mois. Celui-ci est déjà intégré dans la dernière version de son PDA SX45, et anime le récent modem sans fil d’Olitec ainsi que le terminal de paiement itinérant MagIC X1000, de SchlumbergerSema.

La sécurité, un secteur très demandeur

L’un des secteurs les plus demandeurs de modules de communication est celui des applications de sécurité, fixe et mobile, comme l’attestent les différents acteurs présents à la journée d’information du constructeur allemand, à la mi-février. Nexo, né de l’initiative du fabricant italien d’alarmes automobiles Cobra, propose un service qui vise à mettre en relation des biens mobiles (voitures, camions, engins de chantier et conteneurs) et des stations de communication (PC, téléphones portable ou fixe, et PDA). Grâce aux applications serveur développées par Balease Technology, Nexo autorise les échanges de données sécurisées sous SMS entre le module embarqué Siemens, couplé à un récepteur GPS Trimble, et n’importe quel terminal à la portée de l’abonné au service.Ce dernier peut agir sur son véhicule ou sur une flotte entière en immobilisant les mobiles à distance et en limitant leur zone de déplacement. Il est, bien sûr, informé des éventuels effractions ou enlèvements et peut déclencher en retour plusieurs actions. L’offre de Nexo s’appuie sur un partenariat avec SFR et Vodafone, qui lui assurent un signal prioritaire sur des liaisons sécurisées. Elle sera proposée en marque blanche à des assureurs ou à des opérateurs de télécoms, et pourra être accompagnée de services complémentaires, comme l’envoi d’itinéraires cartographiés. Ce principe inspire d’autres entreprises, comme Silicon Scan, qui décline pas moins de six propositions commerciales.

Du GSM en télésurveillance

De même, la SNCF développe Lotus (localisation des rames TGV par utilisation du satellite). Le procédé repose toujours sur le couplage GSM-GPS, qui permet de surveiller à distance l’état d’une rame, son positionnement sur le réseau, le calcul des retards ou son statut opérationnel.Par ailleurs, des sociétés comme Secom ou Homelink utilisent des modules GSM dans leurs systèmes de télésurveillance. Le réflexe de sécurité ouvre assurément de belles perspectives commerciales aux fabricants de modules communicants, tels Siemens, Wavecom, Sagem et quelques autres.

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Philippe Pélaprat