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Services : croissance de 7 à 10 % prévue pour 2002

Le Syntec a revu à la baisse ses prévisions de croissance du secteur pour l’année prochaine. Cependant, malgré la récession américaine, les moteurs structurels de croissance des services vont résister.

Nul besoin de retenir son souffle. Les SSII n’échappent pas au ralentissement des investissements informatiques. Le Syntec Informatique, la chambre syndicale qui regroupe à ce jour 440 membres, revoit à la baisse le taux de croissance du secteur des logiciels et services en France.Avant les événements du 11 septembre, le taux de croissance pour l’année prochaine était évalué à plus de 10 %. Aujourd’hui, et toujours pour 2002, on l’estime compris entre 7 et 10 %. Ces prévisions reposent sur une croissance 2002 du PIB évalué à 1,5 %.Malgré cette révision, François Dufaux, président du Syntec Informatique, soutient que la France demeure, comme l’Espagne, un marché encore porteur en Europe : “Les projets de gestion de la relation client et de la chaîne logistique ainsi que l’infogérance et la TMA [tierce maintenance applicative] commencent vraiment à se développer en France.”Et de préciser que “les carnets de commande sont proches de la normale, et les contrats d’infogérance et de tierce maintenance d’assez longue durée pour assurer des revenus récurrents aux sociétés de services”.Pour la chambre syndicale, les moteurs de croissance structurels du secteur ?” le rattrapage des entreprises françaises en matière d’investissement informatique, par exemple ?” demeurent. Les deux secteurs les plus moteurs seraient le public et le financier.

Des résultats meilleurs que prévus

” Les hautes technologies et les infrastructures télécoms concernent toutes les entreprises, et la sécurisation des systèmes d’information prend une nouvelle dimension depuis les événements du 11 septembre “, ajoute François Dufaux.De fait, dans un environnement économique mondial plus qu’incertain, les résultats du second semestre 2001 de nombreuses sociétés de services (Steria, Sopra, Unilog, Transiciel, Atos Origin et autres Logica) ont été bons. Ils sont même meilleurs que prévus (par le Syntec). “Le secteur a doublé son chiffre d’affaires en cinq ans, soit environ 21,4 milliards d’euros pour 2001 [contre 18,8 milliards d’euros en 2000] “, explique François Dufaux.L’ensemble des activités de prestations intellectuelles connaîtront cette année une croissance globale de 13,5 %, avec en premières positions l’infogérance, la formation, le conseil, l’ingénierie et l’intégration. Du côté des marchés, à part les télécoms (7 %), la quasi-totalité des secteurs affichent un taux de croissance compris entre 10 et 16 %. Et ce, avec des taux d’intercontrats et des salaires stables jusqu’en mi-2001, et un turnover en baisse.Côté recrutement, les SSII continueront à embaucher mais dans une moindre mesure qu’en 2000, année exceptionnelle. “Nous resterons embaucheurs. Et je ne crois pas qu’il y aura chez nous des restructurations importantes”, précise François Dufaux.

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Clarisse Burger