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Second Life victime du terrorisme capitaliste

L’Armée de libération de Second Life (ALSL) milite de manière explosive pour une introduction en Bourse du jeu. Et pour que des actions soient distribuées aux résidents du monde virtuel.

L’ALSL, c’est de la bombe ! Catégorie atomique et virtuelle. Ces temps-ci, quelques lignes de code informatique suffisent en effet à l’Armée de libération de Second Life pour détruire des symboles forts de ce monde virtuel,
aujourd’hui hanté par plus de 4 millions d’avatars, résidents et internautes de leur état.Ces activistes d’un nouveau genre ont leur
site Internet,
leur blog, et leur QG virtuel. Mais, à l’aune des mouvements de libérations classiques, leurs revendications paraissent un brin exotiques. Bien évidemment, l’ALSL milite pour plus de démocratie,
dans un monde virtuel (Second Life) qu’elle estime sous le joug de sa société génitrice, la toute puissante Linden Labs. Mais les choses se compliquent un peu quand on découvre que l’ALSL réclame également une introduction en Bourse de Linden avec,
à la clé, une opération qui permettrait à l’ensemble des résidents du monde virtuel d’acquérir des actions à un prix fixé à l’avance.

Davos perturbé

Pour se faire entendre, les terroristes en herbe (pardon, en pixels) ont récemment perturbé une table ronde organisée à l’occasion du Forum économique mondial de Davos dans les locaux virtuels de Reuters. Ils ont interpellé l’un des
responsables de Linden Lab Mitch Kapor, notamment sur les droits des avatars et sur l’émergence de l’autogestion dans Second Life. Le dirigeant pris à parti n’a semble-t-il pas fait de concessions majeures.Mais attention, que l’on soit simple avatar ou apprenti terroriste, Second Life reste un monde (virtuel, certes) mais aux règles de fonctionnement bien précises. Comme le rappelle à l’AFP Catherine Smith, la directrice marketing de
Linden Labs, conformément à la charte de Second Life, la société fait ‘ le maximum pour assurer la protection de l’expression de la créativité mais dans certaines limites, avant d’ajouter qu’en dernier recours
les violences virtuelles auxquelles se livrent des résidents devront être examinées au cas par cas. ‘Ce qui pourrait signifier pour les contrevenants un bannissement temporaire ou une autre punition de ce genre prévu par la charte. Brrr… Le terrorisme a beau être virtuel, la répression s’annonce bien réelle.

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Philippe Crouzillacq