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Scour devant la justice, comme Napster

La très puissante Motion Picture Association of America poursuit en justice le service communautaire d’échange de fichiers MP3, de vidéos et d’images sur Internet pour violation du droit d’auteur.

” Scour permet de voler et d’échanger des films sur Internet “, affirme sans ambages Jack Valenti, le président de la très puissante association cinématographique américaine MPAA (Motion Picture Association of America). Pourtant, à première vue, le site Web de Scour ressemble à un moteur de recherche classique pour fans de musique et de cinéma.En réalité, à l’instar de Napster, les auteurs du site proposent également un client logiciel, le ScourExchange (SX), qui permet de rechercher et de télécharger des fichiers MP3, des vidéos et des images stockés sur les disques durs des utilisateurs connectés au site. “J’ai essayé moi-même de récupérer des films sur Scour. C’est très facile”, précise Jack Valenti. Et d’ajouter : “Avec Scour, on peut voir des films qui sont encore projetés dans les salles de cinéma, comme Perfect Storm ou Gladiator, et qui ne sont encore disponibles dans aucun autre format “.

Même motif, même punition

La situation ne pouvait évidemment pas durer aux yeux des professionnels concernés. Jeudi dernier, la MPAA associée à la Recording Industry Association of America
La RIAA avait porté la même accusation contre Napster.Mais, à la différence de ce dernier, il semble que Scour ait des liens plus qu’étroits avec ses accusateurs. En effet, le principal actionnaire de Scour est un impresario très connu de Hollywood, Michael Ovitz. “C’est un ami de longue date”, reconnaît le président de la MPAA.Plus étonnant, cette plainte a surpris les responsables de Scour. “Nous étions en discussion avec Sony, Warner et BMG pour des partenariats commerciaux. (…) Nous avons déjà signé des accords de licences avec Miramax et Hollywood Records, qui font tous deux partie des plaignants”, s’étonne son président, Don Rodriguez.Concrètement, la MPAA et la RIAA demandent l’arrêt du site et le paiement d’une amende qui peut aller jusqu’à 150 000 dollars par contenu piraté. Ce qui, dans le cas de Scour, peut représenter plusieurs milliards de dollars !

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Jean-Baptiste Su, correspondant à San Jose (Californie)