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Le G8 lance son Geant contre la fracture numérique

A Okinawa, les sept pays les plus industrialisés et la Russie viennent d’annoncer la création du Groupe d’experts sur l’accès aux nouvelles technologies. Sa mission, généreuse mais très générale, risque de ne déboucher que sur des rapports.

Charte et groupe d’experts : en se penchant pour la première fois sur l’informatique, le groupe des sept pays les plus indiustrialisés du monde, plus la Russie, a sorti sa panoplie standard d’outils. Tout en faisant part de sa volonté de soutien économique et politique et d’encadrement pour résorber la fracture numérique entre les pays équipés et ceux qui ne le sont pas.Pour se faire, les chefs d’Etat et de gouvernement ont décidé de créer le Groupe d’experts sur l’accès aux nouvelles technologies (Geant), ou Digital Opportunity Task (DOT) Force, organisme destiné à faciliter le dialogue avec les pays en voie de développement, les organisations internationales et les acteurs privés.Officiellement, l’acte de naissance du Geant prévoit comme objectifs de ” promouvoir un environnement procompétitif, flexible et socialement non discriminatoire, d’améliorer la connectivité et les coûts d’accès, d’assister la formation de professionnels de l’informatique et d’encourager la participation aux réseaux mondiaux de commerce électronique “. Pas moins ! Premiers rapports attendus pour le prochain sommet du G8, prévu à Gênes en 2001.

Ce groupe d’experts, dont la composition n’a pas encore été annoncée, constitue la partie la plus concrète de la ” charte d’Okinawa sur la société globale de l’information”. Ce document oscille entre discours pro-informatique et méfiance vis-à-vis de ses effets secondaires. Le soutien au commerce électronique transnational côtoie ainsi la promotion des droits du consommateur. La libéralisation du marché des télécoms et de l’informatique est demandée au même titre que la mise en place d’un ” environnement réglementaire prévisible, transparent et non discriminatoire nécessaire à la société de l’information” .En couchant par écrit, et pour la première fois, une vision commune de l’informatique, le G8 a donc préféré rester dans le flou, désireux d’encadrer sa diffusion, sans prendre le risque de l’étouffer, mais inquiet des menaces de ” fracture numérique ” que les technologies de l’information font peser sur la planète.

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Ludovic Nachury