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Scopeware réorganise l’information

À travers une interface élégante, Scopeware a pour objectif d’offrir l’accès uniforme aux documents de l’entreprise, quels que soient l’application ou le terminal utilisés.

Trouver et organiser l’information est un des problèmes majeurs de notre époque. Celui qui le résoudra révolutionnera le monde du logiciel”, affirmait David Gelernter à Business Week on Line, le 20 mars 2001. Nul doute qu’il parlait de lui : gourou reconnu d’Internet, David Gelernter est le fondateur de Mirror World Technologies (MWT), éditeur de Scopeware, une plate-forme de gestion des documents d’entreprise. Le principe de la technologie utilisée est de supprimer la structure arborescente des systèmes actuels (dossier, sous-dossier, fichier) pour faire apparaître les documents comme s’ils étaient tous situés au même lieu, indépendamment de l’auteur ou de l’application qui les a créés. La philosophie de Scopeware, comme l’explique David Gelernter, est “d’imiter la façon dont les êtres humains traitent l’information. Scopeware leur permet d’y accéder depuis n’importe où et de la même manière”, ajoute Todd Aydelotte, chargé des relations presse pour MWT.

Une interface personnalisable

Scopeware fait à la fois office de base de données, de moteur de recherche et de logiciel d’indexation. Sa force réside dans sa capacité à présenter tous les documents de l’entreprise de façon uniforme et de les rendre facilement accessibles. L’application se présente comme une surcouche logicielle du système d’exploitation. Scopeware indexe automatiquement les documents parvenant sur le réseau de l’entreprise. Suivant leur quantité, le logiciel appliquera un traitement différent. “Il peut créer une copie des documents, ou se contenter de pointer vers les fichiers dans le cas d’entreprises ayant de grandes quantités de données stockées sur des serveurs SAN ou NAS”, explique Randy Prager, directeur technique de MWT. Pour chaque document, le logiciel crée un aperçu, ou un résumé dans le cas d’un fichier texte (en fait, ses premières lignes). L’administrateur détermine quels sont les documents à indexer et fixe des règles d’accès. Par la suite, chaque nouveau document est indexé automatiquement mais Scopeware peut s’en charger à la demande. Sur le site de l’éditeur, nous avons pu tester cette fonction en ajoutant une page web. Si l’adresse de celle-ci a été référencée instantanément, il a fallu un certain temps pour que Scopeware crée un aperçu et indexe le contenu de la page. Le logiciel reconnaît une centaine de formats de fichiers : e-mails, textes, feuilles de tableur, images, fichiers PDF, pages web, listes de contacts, signets, etc.L’utilisateur accède à Scopeware depuis un navigateur web. Il lui suffit de saisir l’adresse de Scopeware sur le réseau de l’entreprise, son login et un mot de passe fournis par l’administrateur. Par défaut, l’application présente, à travers une interface graphique élégante et personnalisable, l’ensemble des documents auxquels l’utilisateur a accès. Il peut choisir de n’avoir à disposition qu’un seul flux de données, par exemple uniquement les documents apparus depuis la veille. Scopeware propose de puissantes fonctions de recherche de documents, selon plusieurs critères : contenu, date, auteur, type de documents, mots-clés. La recherche par contenu s’opère sur le titre ou sur le document lui-même. Ces critères peuvent aussi être combinés, et l’on peut par exemple effectuer une recherche sur les messages reçus d’une personne à partir d’une date déterminée.

Bientôt en point-à-point

MWT commercialise trois modules optionnels. Scopeware Mobile assure un accès aux ressources de l’entreprise sur les appareils mobiles (PC portables, assistants personnels, téléphones). Il comporte un module à installer sur le serveur de l’entreprise, dont le rôle est de traduire les documents référencés par Scopeware dans un format lisible par les divers terminaux mobiles. La version mobile fonctionne sur les Palm acceptant le Web Clipping et les téléphones WAP. Le module Scan & Retrieve, intégrant un logiciel d’OCR, numérise les documents sur papier et les rend accessibles par Scopeware. Enfin, Scopeware Archive permet de référencer tous les documents déjà présents sur le réseau de l’entreprise.D’ici à l’été, Scopeware exploitera en plus une technologie de peer-to-peer, ou point-à-point, dénommée Scopeware Federated Network (actuellement en version bêta) : elle offrira des fonctions de travail de groupe et permettra de démultiplier le nombre d’utilisateurs. Actuellement, un serveur Scopeware gère quelques centaines d’utilisateurs. Avec plusieurs serveurs exploitant le point-à-point, plusieurs milliers d’utilisateurs pourront se connecter à la base documentaire. Disponible aux États-Unis, Scopeware est facturé 2 200 dollars (2 500 ?) pour dix utilisateurs, 19 000 dollars (21 576 ?) pour 100.

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Pierre Berlemont