Passer au contenu

Salon Internet World : premiers signes d’une reprise ?

L’édition new-yorkaise du salon Internet World s’est déroulée dans une ambiance particulière, mêlée de doutes et d’enthousiasme. Malgré tout, le branle-bas technologique continue à battre son plein.

Trois mois jour pour jour après les attentats perpétrés aux États-Unis, le salon Internet World de New York a ouvert ses portes, laissant flotter un parfum de contradiction. La récession économique et la journée du 11 septembre ont en effet fini par éteindre les derniers lampions d’un rendez-vous qui se voulait la plus grande “foire” mondiale de l’internet en entreprise. D’un autre côté, le renouveau technologique a bien été présent autour de la gestion de contenu ou du streaming IP, notamment. Certains industriels du secteur espèrent même déceler les premiers signes de reprise.

Franc succès pour le commerce électronique

Ainsi, l’e-commerce n’a jamais aussi bien marché. Selon le cabinet IDC, il devrait représenter plus de 61 Md? en 2001, contre 41 Md? en 2000 et 21 Md? en 1999. “AOL a battu tous ses records de vente en ligne”, souligne Bob Pittman, directeur des opérations (COO) d’AOL Time Warner (32 millions d’abonnés). “Deux tiers des foyers américains sont aujourd’hui connectés à internet. Du coup, les fournisseurs cherchent à établir un nouveau type de relation avec leurs clients.”
Revenues first, clame Angela Capp, l’une des spécialistes du commerce B to C pour les produits de luxe. Les vainqueurs du commerce électronique seront ceux qui sauront valoriser leurs différents canaux de distribution (catalogue, magasins classiques, boutiques virtuelles), qui se stimuleront les uns les autres.” Tels les magasins JC Penney (l’équivalent des Galeries Lafayette), chez qui le panier moyen d’un acheteur s’élève à 222 ? (200 $) en magasin, à 777 ? (700 $) sur catalogue et à plus de 1 110 ? (1 000 $) en ligne.D’autres analystes économiques restent plus pessimistes. “Nous ne sommes qu’au début de la crise. Le plus dur est peut être devant nous”, estime Jeff Kummer, consultant chez Deloitte & Touch.Tous les regards étaient d’ailleurs tournés vers la déroute d’Enron. Cette entreprise américaine espérait révolutionner le marché de l’énergie (gaz naturel et électricité) en proposant aux différents industriels de négocier en ligne, notamment via EnronOnline. Mais sans l’appui des poids lourds du secteur, le modèle a fait long feu, laissant la partie internet aux mains d’Intercontinental ExChange, qui réalise jusqu’à 5 000 transactions par jour pour un montant de plus de 3,32 Md? (3 Md$).

La gestion de contenu à l’honneur

En tête de liste : les spécialistes de la gestion de contenu, omniprésents cette année, avec les ténors de la Ged (Interwoven, Documentum), les pure players de la gestion de contenu en ligne (BroadVision, Vignette) et, enfin, une kyrielle d’éditeurs tels qu’Instranet, Percussion, Webworlds Studio ou Stellent. Ce dernier vient d’ailleurs d’ouvrir sa filiale parisienne. Leur objectif consiste à numériser le plus simplement possible les documents, de façon à les rendre les plus accessibles à l’ensemble des utilisateurs de l’intranet ou de l’extranet. La plupart de ces produits s’appuient sur les technologies Java et XML.

internetworld.com

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Frédéric Simottel