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Révolution en cours

La révolution mobile est en marche. Il y a quelques jours, on pouvait observer les efforts d’une quarantaine de dirigeants du groupe Vivendi Universal Publishing apprenant…

La révolution mobile est en marche. Il y a quelques jours, on pouvait observer les efforts d’une quarantaine de dirigeants du groupe Vivendi Universal Publishing apprenant à communiquer par “texto”. Le lendemain, la même scène studieuse se répétait avec les principaux patrons du quotidien Ouest France.Il ne s’agit pas pour ces cadres de singer leurs enfants mais de comprendre un service qui pourrait se révéler très prometteur et très rentable.Deuxième indice, et de taille, en 2001, les Français ont envoyé plus de 3 milliards de messages courts. Il y a aujourd’hui davantage d’accros aux SMS que d’internautes. Malgré le KO du WAP, ce phénomène n’a pas échappé aux opérateurs. Car ces quelques mots que l’on s’envoie, pour un oui ou pour un non, représentent le plus sûr vecteur de l’apprentissage de la révolution mobile.Demain, on s’échangera sans doute des photos ou on jouera en réseau. Mais le grand public apprend d’ores et déjà à se servir d’un téléphone pour faire autre chose que téléphoner.De leur côté, dans la perspective de l’UMTS, les opérateurs s’initient aux règles d’un marché de services : quels sont les besoins des consommateurs ? Comment se refacturer entre opérateurs dans un système ouvert ? Quels partenariats nouer avec les éditeurs ? Ces mêmes éditeurs, qu’ils se nomment Météo France, M6 ou VUP, qui commencent à s’intéresser au téléphone mobile comme à un nouveau média rentable.D’où l’importance de l’expérience en cours, révélée par Le Nouvel Hebdo, sur le test de SMS surtaxés. Reste à savoir si les intérêts liés à l’Audiotel et au Minitel, soit plus de 1,2 milliard d’euros de chiffre d’affaires, ne freinera pas le lancement commercial de ces SMS ” premium “.Tout retard dans la mise en place d’une formule kiosque adaptée à la téléphonie mobile pénaliserait alors l’avènement de la 3G aussi sûrement qu’un prix de licence trop élevé.

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Jean-Jérôme Bertolus