Passer au contenu

Reporters sans frontières épingle les ‘ ennemis de l’Internet ‘

Ce 12 mars, Journée mondiale contre la cybercensure, RSF publie un rapport dans lequel sont critiquées des démocraties comme l’Australie et la Corée du Sud.

‘ Internet c’est la liberté. Mais pas partout. ‘ La première phrase du rapport de Reporters sans frontières plante le décor. Dans un compte rendu de 38 pages, intitulé
‘ Les ennemis de l’Internet ‘ et publié ce 12 mars, Journée mondiale contre la cybercensure, l’association vilipende pas moins de 22 Etats, accusés de pratiquer une censure plus ou moins intensive du réseau
mondial.Parmi eux se trouvent les habitués, dont l’Arabie saoudite, la Birmanie, la Chine, la Corée du Nord, Cuba, etc., que RSF accuse d’avoir ‘ transformé leur réseau en intranet ‘.On trouve, à côté de ces ‘ ennemis ‘ montrés du doigt, des démocraties, que l’association a décidé de placer ‘ sous surveillance ‘, telle l’Australie. En plus de vouloir mettre en
place
une riposte graduée avec des mesures de filtrage, le gouvernement australien a soutenu un projet de loi obligeant les FAI à créer
systématiquement deux connexions à Internet par foyer. L’une pour les adultes. L’autre pour les enfants.Jusque-là, rien de très grave, sauf que ‘ toutes deux devraient être soumises à un filtre sévère et surtout secret ‘, Or, note RSF, ‘ Ce projet intervient dans un
contexte où la législation permet de graves atteintes à la confidentialité des correspondances privées. ‘
En effet, depuis 2001, la législation autorise une agence indépendante à intercepter tout courriel considéré comme
suspect. Et ce, en l’absence d’autorisation judiciaire préalable.

‘ Des moyens disproportionnés de régulation ‘

Autre mauvais élève : la Corée du Sud, accusée de recourir ‘ à des moyens disproportionnés de régulation ‘. Un projet, toujours en cours selon RSF, vise à identifier par leur nom et
leur numéro de sécurité sociale les internautes qui postent sur les forums des sites et des blogs accueillant plus de 300 000 visiteurs par jour, afin de faire la chasse aux fausses informations circulant sur le Réseau… même quand
elles sont avérées.Dans ce pays, l’un des plus connectés de la planète, un blogueur surnommé Minerva risque jusqu’à 5 ans de prison et une amende de 50 millions de wons (27 000 euros) pour avoir pronostiqué, au début du mois de
janvier, sur l’un des sites les plus populaires du pays (Daum), une possible faillite de la banque Lehman Brothers.Il est actuellement poursuivi pour avoir affecté ‘ les échanges économiques au sein des marchés ‘, ainsi que ‘ la crédibilité de la nation ‘
Les internautes le surnomment aujourd’hui ‘ le président de l’économie sur Internet ‘. Une maigre consolation.


Lire intégralement
le rapport de RSF.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Hélène Puel