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Reconnaissance du visage : cinq étapes indispensables

e la mesure initiale au traitement des données, quelle que soit la technique de biométrie, cinq opérations sont toujours nécessaires pour reconnaître un visage, une empreinte digitale, une voix, un iris, une rétine ou une main. Notre exemple est celui de la reconnaissance du visage dans sa version la plus courante, celle des ” traits caractéristiques “, mais les procédures seraient similaires avec toute autre méthode de biométrie.

La prise de vue

L’acquisition des données conditionne la fiabilité des résultats à deux moments. Quand un nouveau venu est enregistré dans la base, la mesure doit être soigneuse. Pour le visage, il est fréquent de prendre plusieurs clichés sous différents angles. Du côté de la reconnaissance de la parole, l’enregistrement peut avoir plusieurs phrases. Quand un inconnu se présente, chaque technique biométrique impose ses contraintes.La reconnaissance du visage exige un bon éclairage et des limites aux angles de prise de vue, en général 25?’ dans le plan horizontal et 15?’ en vertical. Enfin, la méthode la plus contraignante est l’analyse de la rétine. Certes, l’?”il doit être approché d’un appareil oculaire, mais au moins, les conditions d’analyse sont toujours idéales.

Le recadrage de l’image

Un prétraitement du signal est obligatoire après sa transformation d’analogique en numérique. Dans le cas de la reconnaissance du visage, le logiciel isole la face en supprimant la chevelure et, éventuellement, les oreilles.Un système de reconnaissance d’empreintes devra lui aussi recentrer l’image, tout comme la reconnaissance de l’iris, pour laquelle la pupille sera placée au centre de l’image. Cette étape réduit également les ” bruits de fond ” (tâches, défauts…) qui encombrent l’image. C’est à ce niveau qu’est jugée la qualité finale des données à analyser. Si elle paraît insuffisante, l’identification sera abandonnée. Minimiser ce taux de rejet est l’un des paramètres pris en compte au moment du choix d’une méthode de biométrie.

L’analyse des caractéristiques

Quelques détails caractéristiques sont extraits de l’image. C’est pour cette opération que les méthodes diffèrent le plus. Les systèmes de reconnaissance de visage les plus simples mesurent les distances entre des points repérables : les yeux, les narines, la bouche… Mais ils seront facilement trompés par des lunettes, une fausse barbe, voire un sourire. D’autres systèmes analysent plus subtilement les traits caractéristiques, les distances et les formes.En tout, entre une douzaine et une quarantaine de paramètres de ce type suffisent pour assurer une reconnaissance fiable. Ce sont eux qui sont conservés, et non pas l’image initiale. Toutes les méthodes de biométrie procèdent ainsi, ce qui signifie qu’il est impossible de reconstituer un visage ou une empreinte digitale à partir des données de biométrie. Celles-ci ne peuvent servir qu’à reconnaître une personne déjà enregistrée.

La recherche dans la base de données

Un logiciel compare les données recueillies avec celles des personnes enregistrées. La comparaison ne cherche pas l’égalité entre tous les paramètres mesurés, mais des différences suffisamment faibles. Cette étape est souvent la plus longue, surtout s’il s’agit d’identifier quelqu’un qui ne se présente pas. Dans ce cas, le système informatique devra parcourir toute sa base de données.En revanche, si le visiteur décline son nom ou un code, le logiciel n’effectue qu’une seule comparaison avec la fiche correspondant à l’identité prétendue. La reconnaissance ne prend alors que quelques secondes. La base de données se trouve sur le disque dur d’un ordinateur relié à l’appareil. Mais celui-ci peut être totalement autonome. Pour une population de quelques milliers de personnes, une carte mémoire Flash suffit amplement pour conserver les données recueillies.

L’utilisation des résultats

Après la vérification, un logiciel de gestion des droits prend le relais. Ce logiciel est indépendant de la méthode de biométrie mise en ?”uvre. Dans le cas d’un contrôle d’accès, le logiciel peut déclencher l’ouverture d’une porte, mais aussi enregistrer l’heure et la date du passage.Dans le VAIO C1VFK, de Sony, un logiciel de reconnaissance du visage peut remplacer l’usage du mot de passe au démarrage de l’ordinateur ou à l’ouverture d’une session Windows. Le logiciel intégré tient à jour un ” journal des intrusions “, enregistrant les visages de toutes les personnes qui ont été refoulées…

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Jean-Luc Goudet