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Quel serveur en rack pour votre site web ?

Vous souhaitez rassembler tous vos serveurs dans une même armoire, il est nécessaire d’abandonner l’utilisation de PC standard pour des outils plus adéquats. Notre laboratoire a évalué 9 configurations de serveurs 1U.

Destinés principalement aux hébergeurs ainsi qu’aux fournisseurs de service internet, les serveurs en rack (ou 1U, ce qui équivaut à 4,4 centimètres d’épaisseur) offrent de multiples avantages, parmi lesquels figurent notamment une gestion simplifiée de l’infrastructure et un encombrement réduit.

La facilité de maintenance mise en avant

Notre laboratoire a évalué 9 serveurs en se basant sur des couples de machines fonctionnant sous Windows 2000 et Linux (distribution Red Hat), exception faite du Sun Netra T1 AC-200 qui ne laisse aucun choix, puisqu’il ne fonctionne qu’avec Solaris 8, l’OS propriétaire développé par Sun. Les tests ont porté sur les critères de rapidité, d’évolutivité, de sécurité, de maintenance et de supervision. Le modèle de Compaq fonctionnant sous Linux est en tête du comparatif. Il se démarque principalement par sa rapidité. Mais, dans l’ensemble, les résultats obtenus ne bénéficient pas d’un écart flagrant, reflet de caractéristiques à peu près similaires.Pour l’installation dans l’armoire de stockage, tous les serveurs sont, désormais, équipés de glissière. Le Dell dispose d’un boîtier dont l’intérieur coulisse afin de faciliter l’accès aux composants (mémoire vive, disques durs, etc.) simplifiant ainsi la maintenance. Lors de la création d’une ferme de serveurs, ces paramètres doivent être pris en compte.Tout comme la consommation électrique. Celle-ci a été mesurée durant les différents états des machines : au démarrage, en veille et lors d’une montée en charge pour répondre aux requêtes d’un certain nombre de clients HTTP (96 pour nos tests). La température a également été enregistrée en surface du serveur afin de vérifier sa capacité de dissipation thermique. Autre paramètre important, la profondeur, qui joue sur la ventilation de l’armoire ; moins le serveur est profond, plus l’espace à l’arrière du rack est important et améliore, entre autres, le flux d’air. Quant à l’administration, notre laboratoire a logiquement testé ce critère en plaçant les serveurs des constructeurs par paires. Les logiciels d’administration de l’ensemble des serveurs ont ainsi été évalués du point de vue de leur ergonomie et des fonctions proposées.Les tests de rapidité ont été réalisés pour leur part en évaluant les performances de changement de pages statiques et dynamiques. Les premiers essais ont été effectués à partir d’un site web sur un site web comportant environ 100 Mo. Chaque client charge ensuite 300 pages de ce site web sur chacun des serveurs testés. Ces pages sont différentes d’un client à l’autre, ainsi que les mesures concernant le temps pris pour effecteur ces chargements. Pour les tests en mode HTTP dynamique, notre laboratoire a installé un script Perl sur les serveurs (les interpréteurs Perl sont tous de version 5). Ce script effectue la lecture d’un fichier de 1 Mo et renvoie une page web comportant un message de fin d’exécution.Les configurations sous Windows 2000 fournissent des résultats relativement similaires. En revanche, les résultats obtenus sous Linux varient fortement d’une machine à l’autre. On note dans l’ensemble un léger avantage pour les serveurs fonctionnant sous Linux/Apache par rapport aux mêmes configurations fonctionnant sous Windows 2000/IIS 5.0 pour les tests statiques. Pour le Sun, muni d’une architecture différente, les résultats sont assez proches de celle d’IBM et de Dell sous Linux. En revanche, concernant les tests dynamiques, les meilleurs résultats sont obtenus avec le couple Windows 2000 Server / IIS 5.0.

Une évolutivité restreinte

La tendance générale de ce type de matériel réside dans son évolutivité réduite. Malgré cela, si la charge de travail atteint un seuil critique, il n’est pas obligatoire de changer de machine : selon le cas, il suffit parfois de faire évoluer le matériel. Pour cela, nous avons vérifié les capacités d’extension ( mémoire, processeurs, disques, slots PCI, etc. ) des serveurs pris individuellement. Compte tenu du peu d’espace disponible, ces matériels ne présentent qu’un ou deux slots (connecteur pour carte d’extension) PCI et de 1 à 3 disques durs. À noter, certains serveurs ne permettent pas l’insertion de carte longue. Par exemple, le Dell Power Edge 1550 pose quelques problèmes lors de l’ajout d’un processeur. L’emplacement des slots PCI empêche l’utilisation de ce type de cartes. Le Sun Netra T1 AC-200 dispose pour sa part d’une configuration uniquement monoprocesseur, ce qui limite son évolution. À souligner également, le Compaq est le seul à proposer le Raid en standard, d’où l’écart de prix par rapport aux concurrents. Nous avons également testé la facilité de maintenance ainsi que les paramètres de sécurité en ce qui concerne l’alimentation et les dispositifs de ventilation pour le refroidissement des serveurs. Les équipements IBM sont les seules machines à proposer un système de ventilation redondant. D’autre part, ce type de serveur n’est pas fait pour apporter par lui-même les éléments nécessaires à la sécurité des applications. Celle-ci est fournie par le groupe de serveurs ou l’élément interchangeable est le serveur lui-même plutôt qu’un de ses éléments.

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Sylvain Bontoux